Le jour est arrivé! Pas de pommes empoisonnée ni de balais cette année, mais un invité de taille pour mettre l'ambiance dans mon terrier : puisque le fantôme de l'Opéra a boudé le théâtre Mogador où je devais allé le voir, j'ai décidé de l'invoquer chez moi. Oui, carrément! Et il a répondu présent, cette fois!
"Le fantôme de l'Opéra a existé. J'avais été frappé dès l'abord que je
commençai à compulser les archives de l'Académie nationale de musique
par la coïncidence surprenante des phénomènes attribués au fantôme et du
plus mystérieux, du plus fantastique des drames, et je devais bientôt
être conduit à cette idée que l'on pourrait peut-être rationnellement
expliquer celui-ci par celui-là."
Entre les archives de la presse (le grand lustre de l'Opéra subitement décroché du plafond pour s'abattre sur le fauteuil numéro 13!) et l'affiche du Faust donné à cette époque en représentation, git le célèbre luminaire (qui a bien pris la poussière depuis toutes ces années...). Un ancien daguerréotype de Christine Daaé, la jeune cantatrice convoitée par le fantôme, nous rappelle à son humble souvenir, et l'on n'ose jeter un œil à travers ces anciennes lunettes de théâtre, de peur d'assister comme par magie à quelques sombres scènes issues du passé. Du fantôme ne reste plus qu'un masque, un costume, et une partition de son grand chef-d’œuvre Le Don Juan Triomphant, oublié de tous. A moins qu'un disque de cire enregistré n'ait survécu aux années...?
Une ambiance qui, j'espère, compensera la frustration jusqu'à la réouverture aux réservations du théâtre Mogador!
"Le fantôme de l’Opéra a existé. Ce ne fut point, comme on l’a cru
longtemps, une inspiration d’artistes, une superstition de directeurs,
la création falote des cervelles excitées de ces demoiselles du corps de
ballet, de leurs mères, des ouvreuses, des employés du vestiaire et de
la concierge. Oui, il a existé, en chair et en os, bien qu’il se donnât toutes les apparences d’un vrai fantôme, c’est-à-dire d’une ombre"
En attendant, j'ai exhumé de ma dvdthèque les adaptations cinématographiques et télévisées du chef-d'oeuvre de Gaston Leroux, auxquelles il me manques les vieux classiques en noir & blanc, qu'il faudra que je dégotte aussi! J'y ai ajouté le fraîchement acquis Love Never Dies, pour faire bonne mesure : la version filmée du Musical D'Andrew Llod Weber, et qui fait suite à son propre spectacle du Phantom of the Opera (l'histoire se déroule dix ans plus tard, dans un univers très "freaks & circus" =D ).
Mais parce qu'il ne faut pas se limiter, j'ai aussi de quoi occuper mes soirées dans la veine "british" du challenge de cette année : Deux versions de Sweeney Todd pour comparer, le Mary Reilly de Frears pour faire suite à la lecture commune, ou encore l'excellente adaptation du Crime d'Halloween de la série Hercule Poirot avec David Suchet. En revanche, nous délaisserons la médiocre transposition de la Ligue des Gentlemen extraordinaires au profit de la série Penny Dreadfull, décidément plus stylée. Puis, pour rester encore un peu plus dans une ambiance londonienne, pourquoi ne pas s'offrir un petit visionnage de From Hell?
Enfin, tout cela, ce sera pour plus tard car ce soir, à l'heure où les monstres sortiront de leur tombe, je serai... au travail, à m'occuper de mes propres petits monstres. Mais on ne laisse pas de côté les coutumes d'Halloween, aussi je leur réserve une sélection de films thématiques qui leur sera adaptée ;).
Du reste, pas de doute, au dehors, c'est Halloween aussi, et dans le paysage se glisse des anomalies et curiosités de saison. Allez, je partage avec vous ces quelques découvertes, mais attention, certaines sont surtout à mourir... de rire!
Dans les commerces, on trouve de biens curieuses choses au rayon cuisine... pas de doute, Mrs Lovett est passée par là!
Et au rayon fruits et légumes, les cucurbitacée du Dr. Jonquille de Fantômette, qui ont bénéficié de son engrais surnaturel, ont une bonne place au milieu des courges.
Dans certains parcs d'attractions, des mises en scène morbides nous rappellent à quel point il est dur, pour nous autres passionnés de cuisine, de se débattre avec le film alimentaire transparent, et nous laisse imaginer dans quel état on pourrait un jour retrouver nos corps...
Heureusement, après cette débauche d'anomalies, on peut se fier aux bons vieux cimetières pour des ballades effrayantes, dans la pure tradition : entre les tombes tordues et les caveaux séculaires, on trouve...
...hum... des talkies-walkies! Une façon novatrice de communiquer avec les morts peut-être?
Heureusement, on peut s'en remettre à Mère Nature elle-même pour semer quelques clins d’œil horrifiques dans le paysage, et revêtir les arbres de leur costume d'halloween. A moins que ce soit une interprétation de notre pauvre cerveau d'humain? Assez impressionnant pour figurer au journal local tout de même...
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Pas de doute, en effet : c'est Halloween! Mais l'heure tourne. Car au terme d'une petite semaine de vacances, comme je le disais plus haut : je reprends le travail aujourd'hui... Alors je profite des ultimes heures de repos pour continuer les notes concernant les quelques dernières chroniques à publier cette semaine pour le challenge (attendez vous encore à deux ou trois romans de saison), en sirotant un Pumpkin Spice latte maison comme à Starbucks (merci les épiceries américaines en ligne pour dégoter le sirop adéquat =P) !
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Sur cette note gourmande, je vous souhaite encore une fois un délicieux, effrayant et joyeux halloween, puis m'en vais prendre mon fiacre spécial pour rejoindre mon lieu de travail...