Dead Until Dark (Sookie Stackhouse #1), Ace Books, 2001 - Éditions J'ai Lu, collection " Pour elle / Amour et mystère", 2005 - Éditions J'ai Lu, 2009 - Éditions Pygmalion, collection "Darklight", 2010 - Éditions France Loisirs, 2010.
«Moi, Sookie Stackhouse, j'ai un faible pour les vampires. Et à La
Nouvelle-Orléans, ce n'est pas ça qui manque ! D'ailleurs, un soir, un
gentleman amateur d'hémoglobine, Bill Compton, a débarqué dans le bar où
je travaille, Chez Merlotte. Comme j'ai la faculté de lire dans les
pensées, j'ai vite compris qu'il avait de gros ennuis...»
Les vampires
vivent désormais parmi les humains grâce à un substitut leur permettant
de se nourrir sans tuer. Mais la méfiance règne toujours à Bon Temps,
petite ville de l'Amérique profonde. L'arrivée de Bill, ténébreux
vampire du XIXe siècle va bouleverser la vie de la jeune serveuse
télépathe, Sookie, d'autant qu'une vague de crimes s'abat sur la ville.
Les amours de Sookie la télépathe et de Bill le vampire dans les fins
fonds d’une Louisiane moite et déliquescente où rôde un serial killer…
Ce roman plein de suspense est à l'origine de la série
TV désormais culte "True Blood", proposée par le créateur de "Six Feet Under".
Au rayon "bit-lit, et si c'était bien?", je demande les romans True Blood! Qui n'a pas entendu parler de cette série désormais culte? Ce qu'on sait moins, c'est qu'elle est inspirée d'une série de livres publiée bien avant l'ère Twilight et qu'elle a connu une première existence en France chez "J'ai Lu" sous de -hum- très jolies couvertures aux couleurs rosées, estampillées de la collection "Pour elle", qui plus est additionnées d'une mise en page au style gothique. Le tout donnait alors l'impression d'un croisement entre les novélisations de la série Buffy (qui sortaient à l'époque chez "Fleuve Noir", et rencontraient un large succès) et les romans de chez "Harlequin". Ce qui est amusant, c'est que je me rappelle très bien des livres de La communauté du Sud et me souviens les avoir croisés plus d'une fois en rayon, notamment quand j'allais réclamer les aventures de la tueuse de vampire ^_^'. Si vous voulez mon avis, ces vieilles couvertures ne rendent pas justice à l'atmosphère réelle des romans et n'ont de valeurs que pour leur petit côté cheap et leur rareté, ce qui cependant suffit à en faire d'amusants articles de collection! =P
La première édition française du roman, chez "J'ai lu pour elle"...on est bien loin de l’esthétique de True Blood!
Concernant la série télévisée, j'avoue peu la connaître, en réalité: lorsqu'elle a été diffusée pour la première fois et même lorsqu'elle faisait beaucoup parler d'elle, je m'en suis volontairement détourné de peur de tomber sur un nouveau Twilight. Puis j'ai vu deux ou trois bouts d'épisode par hasard, en zappant sur la tnt... le cadre de l'action se situant dans le Sud des Etats-Unis, il y a avait une ambiance particulière et qui, au final, me plaisait assez! Mais c'est surtout une très bonne amie, rencontrée en entrant à l'école d'éducateur spécialisé, qui m'a fait découvrir l'univers de Charlaine Harris. Grande lectrice de ses romans qu'elle dévorait en VO, elle m'a présenter les Sookie Stackhouse novels (titre original de la communauté du Sud) sous un jour nouveau et, après bien des tatillonnages et hésitations, je me suis décidé à m'y essayer le mois dernier!
Couverture de la première édition en VO... un style original et décalé des plus esthétiques!
Ce premier tome nous entraine dans le Nord de la Louisiane, dans la bourgade reculée de Bon-Temps, où les vampires vivent désormais au grand jour et côtoient les humains comme leurs semblables (même si la communauté des vivants ne les apprécie pas énormément, il faut bien le reconnaître). Ce revirement d'ordre quasi-sociologique révolutionnaire est du à l'invention d'un sang de synthèse, qui a permis aux créature de la nuit de faire leur coming-out et d'acheter leurs bouteilles de boisson plutôt que d'aller se servir à la gorge des êtres humains. Bien malheureusement, certains préfère encore l'inégalable qualité des vrais globules rouges, si bien qu'il n'est pas rare de voir survenir deux ou trois meurtres commis par des vampires... (d'où la tolérance encore toute relative vis-à-vis de ces charmants personnages). C'est dans ce contexte des plus originaux que nous faisons connaissance de Sookie, trentenaire serveuse au dinner et bar "Chez Merlotte". Cette jeune femme pétillante et bien souvent drôle malgré elle, d'un tempérament électrique, n'en est pas moins très solitaire. En effet, on dit d'elle qu'elle est un peu siphonnée et le plus grand nombre l'évite et la croit cinglée à cause de ses réactions imprévisibles. Mais Sookie est loin d'être folle et son comportement est en réalité du à un pouvoir de télépathie qu'elle qualifie elle-même de handicap... Orpheline depuis toute petite, elle mène donc une vie des plus tranquille auprès de sa pétulante grand-mère, les journées s'enchaînant et se ressemblant toutes... jusqu'à ce que Bill, beau vampire d'environ 400 ans, vienne s'installer en ville. Étrange et décalé, il est le seul dont Sookie n'entende pas les pensées! Très vite, l'un et l'autre se rapprochent et la jeune femme tombe sous son charme. Mais parallèlement débute une série de meurtres dont Bill se voit accusé, ce qui contraint le couple atypique à mener l'enquête pour prouver son innocence...
Couvertures des éditions allemande, anglaise, et turque.
En instaurant l'existence des vampires comme une réalité des plus banales, Charlaine Harris parvient à nous faire entrer dans son univers complètement barré sans qu'on puisse y relever la moindre fausse note. Le décor ainsi planté, elle s'amuse à y faire évoluer des personnages tantôt noirs, tantôt loufoque, laissant ainsi la part belle à l'humour et aux rebondissements cocasses sans pour autant tomber dans une farce facile. Bien au contraire, elle sait tempérer à merveille horreur et drôlerie, alterner entre un ton décalé puis gothique, servant l'ensemble d'un suspens extrêmement bien maîtrisé. Ce "roman de bit-lit' avant la bit-lit'" est donc un excellent exemple du genre "southern gothique", qui sait jouer des références du roman d'horreur classique en bombardant le lecteur de clins d’œil bien pensés (Anne Rice et son univers en tête), et en instaurant une atmosphère moite et déliquescente que j'ai adoré (la lecture de 16 Lunes ayant précédé celle-ci de quelques semaines, j'étais encore habité de cette ambiance mystique et étouffante du Sud des Etats-Unis, contexte que j'ai pris grand plaisir à retrouver ici!).
Couvertures des éditions bulgare, suédoise, et slovaque.
Vous l'aurez compris, il s'agit donc d'un roman qui m'a beaucoup plus. Bien évidemment, nous sommes très loin du Dracula de Bram Stocker et ne venez pas y chercher le futur prétendant au prix Pullitzer, mais c'est là un excellent divertissement qui mérite le détour! Maintenant, il me tarde de découvrir avec plus d'attention la série True Blood afin de la comparer au roman d'origine! Si le cinéma trouvait matière à faire des films en adaptant des oeuvres littéraire, j'ai constaté que la télévision prenait un plis similaire depuis quelques années maintenant ; l'exercie est cependant d'autant plus intéressant qu'il doit être compliqué puisque retranscrire un nombre limité de roman en une série aux épisodes et saisons multiples doit être à la fois passionnant et extrêmement difficile! J'ai donc hâte de voir comment les scénaristes auront su jouer entre fidélité et nouvelles idées pour retranscrire La communauté du Sud en programme télévisuel... Affaire à suivre, donc ;-)
Couvertures des éditions espagnole ( hum... on y retrouve l'esprit romantico-érotique des premières éditions françaises!), polonaise, et thaïlandaise.
Et pour aller plus loin...
-Découvrez les autres tomes...
-Découvrez l'adaptation télévisée...
Trailer de la saison 1 de True Blood, adaptée du roman.
-Découvrez la série Aurora Teagarden, de la même auteure : des romans policiers noirs et cosy à la fois.
Tome 1 et les suivants...
Je n'ai pas lu les bouquins, mais je me rappelle que la série... J'avais pas du tout aimé. J'avais trouvé ça vraiment violent et gore... Après j'ai vu que le premier et le 2ème épisode.
RépondreSupprimerEn tout cas, je vois le bouquin d'un meilleur homme.
Je n'ai que très peu de souvenirs de la série, donc je me suis lancé dans ma lecture sans un apriori trop négatif =) En tout cas, c'est sympa, je t'assure! Notamment parce que ça a le mérite de ne pas se prendre au sérieux: le ton ironique et sarcastique, et un petit côté "barré" avec une héroïne un peu loufoque, ça donne un résultat assez original et, ma foi, pas indigeste comme la bit-lit peut parfois l'être ;-)
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