Il y a quelques temps, j'ai par deux fois fait allusion à une grande nouvelle dont j'avais promis de vous parler. Certains auront remarqué les quelques illustrations ou gribouillages en cours parfois postés dans mes articles saisonniers, et d'autres auront vu la BD librement adaptée de Fantômette que j'avais présentée en Octobre dernier. Eh bien cette BD a fait du chemin et a convaincu un éditeur de me proposer un contrat d'illustration! J'ai ainsi illustré la couverture d'une pièce de théâtre jeunesse écrite par Cédric Bonfils, auteur dramatique diplômé de l'ENSATT, poète et animateur d'ateliers d'écriture. Intitulée Quand on aura le temps, elle paraîtra aux éditions de l'Harmattan le 15 août prochain.
J'ai été conquis par le texte, ce qui n'a fait que doubler le plaisir de l'illustration et ce bien que l'histoire se réclame d'un univers que j'ai rarement mis en images. Je regrette seulement le résultat imprimé, aux couleurs très saturées, bien loin des teintes originales que j'avais pourtant travaillées avec application. J'espère les prochains tirages plus fidèles...
Bien évidemment, je vous présenterai l'ouvrage en question dans un article ultérieur. En attendant, je partage avec vous le dessin original et quelques aperçus des rushs proposés à l'éditeur (cliquez pour voir en grand).
Et si j’étais ministre de la Culture? Que ferais-je pour que tous réalisent l’importance de la culture dans nos vies?
Véritable appel à l’action, le texte, appuyé des illustrations mordantes de Dedieu, est un cri du cœur pour l’humain.
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"Il faut absolument que tu lises ça", me dit l'autre jour ma libraire préférée en me mettant dans les mains cette petite pépite. Cet album, à la fois très grand et très court, reprend le manifeste présenté par l'auteure de théâtre Carole Fréchette lors des élections québécoises de 2014 : un texte à la portée universelle et intemporelle.
Si j'étais ministre de la culture est un récit ironique et engagé qui vient dénoncer que la Culture est le premier domaine impacté dès qu'il s'agit pour l'Etat de faire des économies. Inutile, la culture? Carole Fréchette, avec son ton unique et incisif, vient ainsi rappeler que la culture, loin d'être une entité floue, imprécise, élitiste et dispensable, est présente dans tous les espaces de notre petit quotidien, et qu'en faire l'économie revient à appauvrir considérablement nos possibilité d'ouverture d'esprit et de découverte.
A faire lire à partir de 9 ans ou à lire soi-même jusqu'à ses 99 ans, ce texte très accessible et impeccablement mis en images par Thierry Dedieu est à remettre entre toutes les mains. A diffuser dans votre école, à montrer à votre bibliothécaire, bref, à faire connaître pour participer à véhiculer son message et aider à la survie des Arts et des Lettres.
En bref : Un album plein d'humour profondément engagé qui vient rappeler que tout est Culture et que, sans elle, il ne nous reste pas grand chose.
Toronto, 1930. Agée de 19 ans, Portia Adams a toujours fait preuve de perspicacité, soit le meilleur talent pour résoudre une enquête. Lorsque sa mère décède, la jeune fille se trouve placée sous la garde de l'extravagante Mrs Irène Jones, une amie de sa défunte grand-mère qu'elle ne connaissait encore pas la veille. Mais à peine a-t-elle le temps de creuser ce mystère que sa nouvelle tutrice l'emmène s'installer à Londres, où la jeune fille découvre qu'elle a hérité du... 221b Baker Street - les anciens locaux de Sherlock Holmes et de feu le Dr Watson, qui s’avérait être ni plus ni moins que son grand-père!
Portia s'installe dans cette nouvelle vie et créé rapidement des liens avec les Daws, qui vivent dans les anciens appartements de Mrs Hudson, et en particulier leur charmant fils Brian, agent de police récemment promu à Scotland Yard. Parce que sa réputation familiale la rattrape très vite mais aussi parce que des talents de détective doivent persister dans ses gènes, la jeune fille ne tarde pas à se pencher sur les cas qui laissent la police londonienne perplexe, et se trouve ainsi mêlée à plusieurs affaires. Mais le plus grand mystère de tous reste celui de ses origines : Comment en est-elle venue à hériter de cette maison en ville? Pourquoi sa mère ne lui a-t-elle jamais rien dit de sa prestigieuse ascendance? Portia est par ailleurs persuadée que Mrs Jones en cache plus qu'elle ne le laisse croire...
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10 things about Portia : trailer pour la sortie du livre en VO.
Le personnage de Sherlock Holmes a entraîné à sa suite de multiples adaptations et réinterprétations de l'univers créé par Conan Doyle. Des premiers pastiches (comme ceux présentés dans ce savoureux recueil) aux Exploits de Sherlock Holmes racontés par le propre fils de Conan Doyle en passant par les préquelles ou réappropriations récentes (certaines racontant sa jeunesse ou d'autres mettant en scène une sœur cadette fictive), la mythologie holmesienne a donné naissance à des rejetons plus ou moins légitimes, avec plus ou moins de réussite. Il est en effet rare de trouver la pépite parmi ces nombreux écrits : celle qui parvient à rendre hommage à son géniteur tout en prenant une vraie autonomie et sa propre pertinence vis-à-vis de l'univers de Doyle... on peut donc tout craindre de cette Portia Adams, et pourtant, c'est probablement l'une des réappropriations plus enthousiasmantes qu'il m'est été données de lire!
Pourquoi? Tout d'abord parce que l'auteure prend un point de départ bien éloigné du Londres de Conan Doyle : en démarrant son histoire à Toronto dans les années 30 avec une jeune héroïne de 19 ans, on est loin de songer au détective à la pipe, si bien que si le lecteur n'a pas prit connaissance du résumé, la plongée dans l'univers holmesien est véritablement une surprise! Héritière inattendue du Dr Watson, Portia, tout comme le lecteur, appréhende cette nouvelle avec curiosité et fascination, découvrant par petites touches ce qui la relie à son aïeul au fil des révélations faîtes au compte-goutte par l'auteure.
Portia et Mrs Irene Jones?
Souvent comparée aux enquêtes de Wells & Wong sorties simultanément
dans un genre très proche, cette série est donc moins un hommage aux
whodunit à la Agatha Christie (tel que le fait Robin Stevens) qu'aux
énigmes holmesiennes, dans le fond comme dans la forme, puisque ce premier tome s'avère être un recueil de trois récits, évoquant ainsi les compilations de nouvelles originales. Outre la première histoire constituée d'un peu moins de 200 pages, les deux suivantes, d'une centaine, nous rappellent vraiment les nouvelles policières d'antan. Portia, sans vraiment se revendiquer détective, ne résiste pas à la curiosité de se pencher sur les mystères qui défrayent la chronique ou que lui présentent ses proches, ce que sa tutrice semble veiller d'un œil ambivalent. Les univers évoqués, riches et passionnants, changent d'une histoire à l'autre : une première enquête dans les rues londoniennes à la recherche de bijoux volés, puis une histoire très différentes très inspirée du gothique anglais, et enfin un dernier récit passionnant en huit-clos à bord du Flying Scotsman, train à destination d'Edimbourg, qui n'est pas sans évoquer quelques polars hitchcockiens (On pense notament à Une femme disparait). Les cadres spatio-temporels des énigmes sont courts et concis mais on y retrouve surtout ce caractère quasi impossible du mystère qui fait que c'est à chaque fois la solution la plus improbable qui est la bonne, comme l'expliquait Holmes lui-même. C'est en effet en parcourant les notes et préceptes consignés dans les notes de son grand-père que Portia trouve les moyens de résoudre ces énigmes, ce qui constitue pour le lecteur en de passionnants clins d’œils!
Le Flying Scotsman en 1929.
Mais au delà de l'hommage, la série des Portia Adams remporte l'adhésion du lecteur grâce à deux éléments notables. Tout d'abord, ses personnages : tous très bien dessinés, de l'énigmatique Irène Jones au charmant Brian qui permet à Portia ses entrées à Scotland Yard, sans oublier évidemment Portia elle-même, très attachante. Enfin, si plusieurs récits indépendants se succèdent, Portia continue d'enquêter en filigrane sur ses ancêtres et sur les secrets dont elle est certaine que sa tutrice persiste à lui cacher, ce qui constitue une excellente toile de fond. Et si on y trouve des résolutions capitales à la fin du troisième récit, cela attise encore plus notre curiosité quant à la suite de la série!
Portia à bord du Flying Scotsman, dessin de l'auteure Angela Misri.
En bref: Une nouvelle série qui parvient à exploiter l'univers de Conan Doyle sans s'oublier elle-même, et qui présente très vite ses propres arguments et intérêts. Une héroïne attachante dans le Londres de 1930, partagée entre sa curiosité pour les affaires criminelles et son désirs de mieux comprendre ses origines. Des récits originaux doublés de pétillantes références au canon holmesien. On espère vivement une traduction française pour que cette série puisse bénéficier d'un plus large public!
Un film de Michael Apted librement inspiré de la vie d'Agatha Christie, sorti en 1979.
Avec : Vanessa Redgrave, Dustin Hoffman, Timoty Dalton ...
1926. Distinguée par l'intelligentsia londonienne pour son roman, «Le
Meurtre de Roger Ackroyd» qui remporte un grand succès, aussi bien
critique que public, Agatha Christie ne parvient pas à trouver les mots
de remerciement qui s'imposent. Il est vrai qu'elle a d'autres soucis en
tête : son couple, en pleine crise, vit des instants délicats et
décisifs. En effet, la secrétaire de son mari, un colonel, s'est
définitivement immiscée dans le coeur de cet homme trop sentimental.
Agatha se refuse au divorce et disparaît. Elle se rend à Harrowgate, une
célèbre ville de cure, où elle est certaine de retrouver la séduisante
secrétaire...
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Après le décevant Agatha es-tu là? de Perge et Rivière et en attendant de lire les autres romans sortis quasi-simultanément sur le même sujet, je me suis essayé à ce film presque inédit traitant également de la mystérieuse disparition d'A.Christie en 1926, et qui me faisait de l’œil depuis longtemps.
"Presque inédit" car jamais diffusé dans l'hexagone depuis sa sortie, et ce jusqu'à une très récente collection de dvd éditée par la Warner et réunissant les chef-d’œuvres oubliés du polar anglo-américain. N'ayant jamais été doublé, ce film sera donc à découvrir en VO sous-titrée, mais honnêtement, qui s'en plaindra? Le plaisir en sera d'autant plus grand...
"Chef d’œuvre méconnu" vante la Warner. Le film n'a pourtant pas fait l'unanimité lors de sa sortie en salles. Il faut dire qu'il partait avec de sérieux handicaps : tout d'abord la fille d'Agatha Christie s'opposait radicalement au projet, puis Vanessa Redgrave chercha à imposer un ami à elle pour la musique, et enfin Dustin Hoffman refusait de finir le tournage si l'on n' ajoutait pas plus de scènes de romance. Ajoutons à cela quelques problèmes de distribution et c'est presque un miracle qu'il soit finalement sorti sur grand écran. De son succès mitigé et des controverses qu'il entraina, on n'en retient qu'une nomination aux oscars du meilleur costume et une étiquette de film d'auteur qui le condamne à passer inaperçu.
Injustement, je dirais. Car au Terrier, on a adoré! Certes, la position de la fille d'Agatha, qui venait tout juste de perdre sa mère, est des plus compréhensibles : une telle interprétation d'un membre éminent et aimé de sa famille a de quoi scandaliser ses proches. Mais avec le recul, d'un point de vue strictement fictionnel et cinématographique, l'intérêt de ces 11 jours de disparition dont on ne sait toujours rien est qu'on peut imaginer N'IMPORTE QUEL scénario, pour peu qu'il tienne en haleine le lecteur/spectateur. Et cela, on peut même le reconnaître à Perge et Rivière pour leur roman... ou encore au livre Crimes temporels de P.Carta et à l'épisode Agatha Christie mène l'enquête de la série Dr Who, qui proposent tous les deux une issue paranormale à cette énigme historique.
Mais la réussite d'Agatha est de s'emparer de ce fait-divers et de le raconter comme... un roman d'Agatha Christie : avec finesse et psychologie. Voire avec une légère tendance machiavélique également, même si elle n'est présente qu'en terme de potentiel, de façon subliminale. Bien que l'histoire soit complètement fantasmée, ce film a le mérite de questionner une particularité non négligeable de la personnalité d'Agatha Christie : sa part d'ombre, celle qui se dissimulait derrière la façade de la charmante petite dame anglaise, mais qui existait pourtant bel et bien à l'origine de tous ses meurtres littéraires quasi-parfaits. Car on ne pourra pas nier qu'il lui fallait bien une certaine noirceur pour écrire avec un tel talent de tels romans...
Pour autant, l'autre grande force de ce vrai-faux biopic est son côté dramatique, et même romantique, ce que la grande Vanessa Redgrave interprète aussi bien que les aspects plus sombres du personnage. Elle est d'une grande crédibilité dans tout le panel d'émotions qu'elle exprime à l'écran, très touchante et parfois presque effrayante lorsqu'on la voit mettre sa terrible intelligence à l'épreuve. A ces côtés, Dustin Hoffman est lui aussi très convainquant dans son rôle de journaliste flegmatique à souhait, créé de toute pièce pour le film. Mais comme on l'a dit plus haut, on veut bien du romanesque du moment qu'il nous est bien servi, et dans cet ordre d'idée, ce film est à la vraie Agatha Christie ce que le film Fur est à la vraie Diane Arbus : un très beau portrait imaginaire.
La photographie est d'une élégante sobriété et, le recul aidant - mais aussi parce que l'époque est presque la même et qu'il est difficile de ne pas faire d'assimilation - évoque l'atmosphère des premiers épisodes de la série Agatha Christie's Poirot, avec David Suchet.
Je conclurai en citant cette phrase que Dustin Hoffman déclare à Vanessa Redgrave à la fin du film : "Vous êtes comme vos romans, il y a toujours une surprise à la fin", car on est mené par le bout du nez tout du long et la résolution qu'on imagine toute tracée surprend d'un dénouement totalement inattendu qui ajoute un cachet supplémentaire.
En bref : Un film à redécouvrir pour ce qu'il est : un très beau portrait imaginaire de la romancière, biopic fantasmé à mi-chemin entre le polar et le drame romantique. Très bien joué, très bien filmé, tout en psychologie, cette production inattendue fait d'Agatha Christie une héroïne... d'Agatha Christie.
Pedro Pan Rabbit rencontre la Divine Emilie, château de Lunéville, XVIIIème siècle.
"Je suis le premier des émiliens"
... disait Voltaire, en hommage à sa muse et compagne Emilie du Châtelet, première femme de sciences française. J'avais déjà évoqué ma curiosité pour ce personnage local (son château de Cirey est situé tout prêt) l'an dernier, et il se trouve justement que Lunéville et alentours consacrent tout un cycle d'événements et d'expositions à Emilie. Après Shakespeare en 2016, l'année 2017 sera celle de la Marquise du Châtelet. Le moment où jamais de redécouvrir l'esprit des Lumières et s'offrir quelques doctes pérégrinations.
Emilie, la Lorraine, et les Lumières...
Mais avant Emilie, il y a eu une première visite érudite à Nancy, où j'ai retrouvé une cousine qui m'est particulièrement chère. Que dis-je, LA cousine, celle avec laquelle j'ai grandi au rythme de nos vacances scolaires depuis tout petit. Exit les jeux de rôle dans le jardin, nous avons passé un weekend tout ce qu'il y a de plus adulte - Enfin presque : tout est toujours sujet à régresser. Nous avons profité de ces joyeuses retrouvailles pour visiter le musée lorrain,qui fait la part belle à l'esprit des Lumières et aux découvertes scientifiques motivées par sa Majesté Stanislas au XVIIIème siècle. Entre autres globes, compas et microscopes, j'étais surtout impatient de voir la célèbre armoire astronomique de Stanislas, pour la première fois exposée au public. Une merveille de rouages, cadrans et symboles astrologiques!
"Où est Charlie?" version médiévale (à gauche) - Les cadrans de l'armoire astronomique de Stanislas (à droite).
Puis quelques semaines plus tard, retour à Lunéville où j'avais fait un arrêt l'été dernier. Après un bref détour par les jardins du château, je suis allé à l'Hôtel Abbatial, fraichement rénové, où se tenait le plus gros du Cycle Emilie(s) : une magnifique exposition sur l'Art de vivre au XVIIIème à la façon de la Marquise du Châtelet. En s'appuyant sur les archives privée de la marquise (découvertes il y a peu et que j'étais allé voir l'an dernier), des artisans ont entièrement réinvesti et redécoré les murs et pièces de la demeure, la meublant et l'agrémentant de tout ce qui était cher à la divine Emilie.
Grâce à de nombreux prêts issus de musées ou de collections privées, les organisateurs ont ainsi reconstitué une cuisine typique de l'époque, un cabinet de toilette, un salon de musique... et une superbe chambre, calquée sur celle d'Emilie au château de Cirey. Le résultat était tout bonnement sublime, et redécouvrir les archives de la Marquise dans cet écrin les remettait parfaitement en situation. Ludique et époustouflant! A voir jusqu'en Septembre 2017 si vous êtes curieux de cette femme de génie et de son univers (les photos étant interdites lors de la visite, les clichés viennent de la page facebook officielle de l'exposition).
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Une enquête en jaune et noir...
Après les perruques poudrées et les robes à paniers, je me suis envolé pour le Quai du Polar de Lyon où j'ai retrouvé ma joyeuse bande de fantophiles pour le fantomeeting annuel. De deux enquêteurs l'an dernier, nous sommes passés cette année à toute une équipée d'apprentis détectives -enfants compris- pour résoudre un crime sur le thème des poisons dont les indices étaient semés dans toute la ville. Nous avons crapahuté pas loin de 12 km et fait chauffé nos petites cellules grises avant d'aller résoudre les derniers codes en mode cocooning autour d'un thé ou d'un cappuccino. Les nouveaux six compagnons de la Croix Rousse, c'était nous!
Des hauteurs et spirales vertigineuses du Musée des Confluences aux curiosité architecturales de la ville...
Le traditionnel brunch du dimanche n'a pas été oublié et cette année, c'est Pouchky/Ficelle qui a régalé toute la bande d'enquêteurs affamés avant que chacun ne regagne sa région. Pour ma part, c'était avec mon lot de flyers et goodies habituels, ainsi que le premier tome d'Agatha Raisin dédicacé par l'auteure!
Et puisqu'on parlait de brunch un peu plus haut, outre le brunch de non-anniversaire au terrier évoqué il y a quelques temps et qui a réclamé de longues heures de cuisine ( trente-cinq quiches et tartes créatives individuelles quand même, sans compter les gâteaux et autres terrines ), j'ai essayé mes premiers croissants (oui, j'ai toujours rêvé de passer une soirée à faire faire des tours à ma pâte)! Levée à revoir (ce n'est pas faute d'avoir mis la pâte à monter dans ma voiture, en plein soleil) mais le goût y était bel et bien, ce qui en fait un résultat très encourageant! En tout cas, mes collègues ont aimé car la fournée emmenée au travail est partie très vite. Aussi vite que la charlotte biscuits roses et fraises emmenée pour y fêter mon anniversaire ou que le brownie chocolat blanc-citron pour le repas de fin d'année! Au terrier, j'ai éclusé les dernières courges de l'année (ça se conserve admirablement ces trucs là) pour un gâteau invisible que je souhaitais faire depuis un moment (maintenant, promis, j'arrête avec les cucurbitacées!).
Côté gribouillages, j'ai repris l'encre de chine et l'aquarelle de façon frénétiques pour noircir les pages de mon carnet à dessin d'une image de Dorothy Parker qui squattait mon esprit depuis un moment, puis d'autres personnages pour répondre à... une commande !
Une commande, oui. Et avant de vous en dire plus dans un prochain article en temps voulu, voici un (gros) indice :
Des précisions tout bientôt! En attendant, j'ai fêté la bonne nouvelle en vidant ma tirelire dans des t-shirts personnalisés par des artistes indépendants - parce que ça fait plaisir d'étrenner des nouvelles nippes sans croiser toutes les dix minutes des passants qui ont acheté les mêmes dans la même boutique! Et en plus, celles là ont des consignes d'entretien très drôles (cliquez pour voir en gros).
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Voilà pour ce printemps au terrier et alentours!
Je déclare maintenant le chapitre des vacances estivales ouvert!