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dimanche 16 juillet 2017

Le fard et le poison - Béatrice Egémar

Editions Presses de la cité, 2016 - Editions France Loisirs, 2017.

  1751. Dans le respectable couvent de l'Assomption, celui-là même qui abrite la fille de la marquise de Pompadour, une jeune novice est retrouvée morte. Une soeur affirme avoir vu des traces de sang sur le socle d'un chandelier. S'agirait-il d'un meurtre ? On a vite fait d'interner l'indiscrète à la Salpêtrière Depuis sa boutique le Bouquet de Senteurs, la jolie Manon Vérité suit l'affaire en voisine, jusqu'au jour où elle découvre que ses fards ont été empoisonnés. La Pompadour, sa meilleure cliente et la favorite du roi, serait-elle visée ?
   De la rue Saint-Honoré au sublime château de Bellevue, des coulisses de Versailles au sinistre hospice de la Salpêtrière, bruissent rumeurs et complots. Aussi Manon décide-t-elle de mener l'enquête  au parfum de scandale  avec son flair d'exquise parfumeuse...

  Une jeune novice retrouvée morte dans un couvent réputé. Des fards empoisonnés qui viseraient une célèbre dame de la cour... Une enquête au parfum de scandale menée avec le flair d'une exquise parfumeuse au cœur du Paris du XVIIIe siècle.

*** 

  Après Le printemps des enfants perdus lu l'an dernier, voici sa suite toujours écrite par l'auteure Béatrice Egémar, qui nous entraine dans le milieu de la parfumerie de luxe du Paris du XVIIIème siècle pour une nouvelle intrigue mêlant Histoire et Polar.

Boutique du gantier parfumeur au XVIIIème siècle.

  Un an s'est écoulé depuis les événements de la Marche Rouge : le quartier commerçant où Manon tient sa parfumerie a retrouvé son calme, si calme il peut y avoir dans les rues mouvementées du Paris des Lumières. Elle est maintenant mariée et continue de créer onguents et baumes dont la renommée va jusqu'à Versailles et au cabinet de toilette de la Pompadour. Cette dernière se trouve bientôt mêlée à une affaire bien mystérieuse : le couvent de l'Assomption qui accueille à l'année sa fille et ses gouvernantes est le théâtre de la mort violente d'une novice. Pire encore : l'accident serait un meurtre déguisé, comme en témoigne Sœur Antoine, une proche de Manon que le couvent a vite fait de faire passer pour folle et d'envoyer à la Salpêtrière! Tandis que la jeune parfumeuse ne peut se retenir de mener l'enquête, on découvre en même temps que ses produits de beauté destinés spécialement à la Pompadour ont été empoisonnés. Les deux affaires serait-elles liées? Engagée par la Favorite pour parfumer des fleurs de porcelaines créées spécialement pour une grande fête au château de Bellevue, Manon se rapproche de la sphère privée de la marquise pour éclaircir ce double mystère et laver sa réputation.


Fleurs en porcelaine de Sèvres telles que celles commandées par la Pompadour.

  Entre chroniques domestique, historique, et policière, Béatrice Egémar remet en scène le personnage de Manon et son petit monde de parfumeuse dans le Paris florissant de Louis XV. On retrouve alors tous les ingrédients qui avaient fait la réussite du premier opus, à savoir une héroïne douce et attachante, mais surtout une reconstitution historique des plus abouties. Cella-là est encore plus réussie que l'auteure plonge son lecteur dans plusieurs univers et décors d'autant plus passionnants : du Paris commerçant et de la parfumerie de Manon au célèbre couvent de l'Assomption, puis des chambres de Versailles aux fêtes du château de Bellevue.


 Couvent de l'Assemption (haut) et Château de Bellevue (bas).

  Si on ne retrouve pas la tension très bien restituée des émeutes racontées dans le printemps des enfants perdus, l'intérêt de cette suite est l'importance du personnage de la Marquise de Pompadour, et l'immersion dans l'intimité poudrée de cette célèbre maîtresse royale. Autour d'elle gravitent d'autres personnages historiques que l'on se plait à croiser ou reconnaître avec enthousiasme, quand ce n'est pas par la lecture que nous apprenons leur existence et enrichissons ainsi nos connaissances générales (Ah, la joie des fictions érudites!).

 Dans l'intimité de la Pompadour...

  Reste toujours ce détail, que je reprochais déjà au premier ouvrage : l'écriture ronde et légère encore parfois trop estampillée jeunesse, surtout que cette plume marquae un contraste très abrupt avec l'intrigue dès que celle-là emprunte de soudains virages plus crus ou dérangeants. Pour autant, mon avis reste une fois encore très positif, et je ne suis pas contre un troisième opus!


En bref : Un deuxième ouvrage qui réutilise les très bon éléments du premier en mêlant milieu de la parfumerie, Histoire, et enquête, et en s'attardant ici sur l'univers privé et fascinant de la Marquise de Pompadour. Un récit qui se lit avec plaisir.



Et pour aller plus loin:

- Retrouver Manon dans le précédent ouvrage, Le printemps des enfants perdus.

2 commentaires:

  1. Ficelle for Ever19 juillet 2017 à 06:23

    La parfumerie? Mais c'est pour notre Juju, cette lecture!

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    1. Excellente idée! Je saurai donc quoi lui offrir en échange d'une certaine chocolatière d'antiquaire...

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