Agatha Raisin and the walkers of Dembley, St Martin's Press, 1995 - Éditions Albin Michel (trad. de J.Bosser), 2016.
Après un séjour de six mois à Londres, Agatha
retrouve enfin ses chères Cotswolds - et le non moins cher James Lacey.
Même si le retour au bercail de son entreprenante voisine ne donne pas
l'impression d'enthousiasmer particulièrement le célibataire le plus
convoité de Carsely.
Heureusement, Agatha est très vite happée par son sport favori : la résolution d'affaires criminelles. Comme le meurtre d'une certaine Jessica, qui militait pour le droit de passage de son club de randonneurs dans les propriétés privées des environs.
Les pistes ne manquent pas : plusieurs membres du club et quelques propriétaires terriens avaient peut-être de bonnes raisons de souhaiter sa disparition. Mais la piste d'un tueur se perd aussi facilement que la tête ou... la vie !
Heureusement, Agatha est très vite happée par son sport favori : la résolution d'affaires criminelles. Comme le meurtre d'une certaine Jessica, qui militait pour le droit de passage de son club de randonneurs dans les propriétés privées des environs.
Les pistes ne manquent pas : plusieurs membres du club et quelques propriétaires terriens avaient peut-être de bonnes raisons de souhaiter sa disparition. Mais la piste d'un tueur se perd aussi facilement que la tête ou... la vie !
***
En retard, on est décidément très très en retard. Difficile de ne pas l'être, face à la publication en rafales de cette série en France : si on veut suivre la sortie des Agatha Raisin enquête en temps et en heure dans l'hexagone, il faudrait s'interdire de lire tout autre livre au risque de perdre le fil. Bref, des siècles après tout le monde, nous avons lu l'été dernier ce quatrième tome des investigations de la plus célèbre des détectives anglaises de notre époque et venons aujourd'hui rendre notre copie.
"Elle pénétra dans le hall d'entrée, se soumit à la réception glaciale de
ses chats, qui, en bons représentants de leur race , n'allaient pas se
laisser aller à un délire de miaulement pour le retour d'une maîtresse
qui aurait dû y penser à deux fois avant de les abandonner ."
Après avoir repris son activité dans les relations publiques londoniennes le temps de faire oublier sa tricherie au concours de jardinage de Caresly, Agatha décide de regagner son charmant cottage au toit de chaume. De retour au village, elle retrouve son séduisant voisin James Lacey, lequel mène depuis peu un club de randonnée. Quelle merveilleuse occasion de passe du temps en sa compagnie pour espérer – peut-être – le séduire! Agatha s'empresse de se faire passer pour une marcheuse chevronnée et de rejoindre le groupe. Cependant, on ne batifole jamais tranquille bien longtemps, dans les Cotswolds, et même le monde de la randonnée semble bien dangereux : une randonneuse du nom de Jessica vient d'être retrouvée assassinée d'un coup de pelle au milieu d'un champs. Elle dirigeait d'une poigne de fer un groupe de marcheurs à Dembley, petit village voisin de Caresly, où elle militait ardemment pour le droit de passage sur les terrains privés. Dès lors, les potentiels suspects abondent : tous les propriétaires terriens du comté l'avaient prise en grippe! Engagée pour résoudre le meurtre, Agatha saute sur l'occasion pour embarquer James dans l'affaire : tous deux s'infiltrent dans le club des marcheurs de Dembley en se faisant passer pour... mari et femme!
"Vous mourrez d’envie de jouer à nouveau les détectives, Agatha. Alors
là, je vous dis : stop ! Suivez mes conseils, consacrez-vous à la
randonnée. C’est une occupation saine et tranquille. Une randonnée ne
risque pas de se terminer par un meurtre"
Comme l'a si bien dit une amie friande de cette série, on a là un opus des plus "barnabyesques" que jamais, l’atmosphère et la toile de fond rappelant bien la volonté de l'auteur de venir décaper à la dynamite les bons petits polars à l'ancienne. Il faut dire que même si ça ressemble à du cosy mystery, si ça parle comme du cosy mystery, et si ça bouge comme du cosy mystery, il n'y a pas moins armchair detective que notre Agatha! L'humour est ainsi toujours amené par cette anti-héroïne catapultée comme par erreur dans ce monde de campagne anglaise si loin de sa brusquerie toute citadine. Motivée davantage par son désir de séduire James, Agatha doit quand même le plus souvent les avancées de l'enquête au hasard ou à la perspicacité de son séduisant voisin (bon, d'accord, elle a parfois quelques audaces qui font mouche aussi, il faut le reconnaître).
Agatha Raisin et la randonnée, dans l'épisode télévisé adapté du roman.
Ceci dit, l'intrigue policière est peut-être un poil moins captivante que les précédentes, peut-être parce que l'univers de la randonnée est moins amusant que le concours de quiche, le concours de jardinage, ou le vétérinaire de campagne vicieux comme thématique de fond à une enquête. Ou alors l'adaptation en série télévisée, visionnée entre temps, a gâché un peu le plaisir de la surprise. Il n'en reste pas moins que M.C.Beaton nous sert là une galerie de personnages hauts en couleurs, entre le majordome détestable très à cheval sur les classe sociales et la bande de randonneurs tous très excessifs à leur façon.
En bref : On retrouve avec plaisir l'univers léger d'Agatha Raisin et l'humour british de son univers passé au vitriol, même si l'intrigue policière est un peu plus faible. On espère que cette petite baisse de régime n'est que passagère.
J'avais bien apprécié cette "Randonnée Mortelle" en compagnie d'Agatha. Je ne suis pas très en avance non plus dans la série. J'ai commencé par lire le tome 4 et je viens tout juste de finir "The Quiche of the Death"! Je vais essayer de suivre l'ordre logique désormais! En tout cas, c'est distrayant, Agatha me fait bien rire par moment. J'espère que ça va continuer.
RépondreSupprimerAh oui en effet, tu a fait ça dans le désordre!
SupprimerJ'ai fini par acheter les éditions France Loisirs de mon côté : comme je suis très en retard, ça ne me gêne pas qu'ils aient quelques tomes de décalage avec les titres parus chez Albins Michel, et en plus ils sont au format poche et quelques euros moins chers... ça me déculpabilise ;)