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lundi 26 juillet 2021

Cruelle diablesse - Serena Valentino.

Evil thing
, Disney-Hyperion, 2020 - Hachette Heroes (trad. d'A.Gallori), 2020.
 
 
    Cruella d’Enfer incarne la figure du mal par excellence : elle a du style, de l’esprit, elle est impitoyable et… sans doute maudite. De son enfance solitaire à ses choix vestimentaires discutables, en passant par son accident de voiture fatidique (comment l'oublier ?), Cruella vous dira tout dans ses fabuleuses mémoires – les mémoires d’une femme condamnée par un destin tragique. Même les méchants les plus diaboliques ont eu des amis, ont connu l'amour et surtout, ont nourri des rêves. Pour Cruella, c’est l’heure de vous révéler les siens…
 
 
 
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    Alors que le film Cruella, qui réinvente la jeunesse de l'impitoyable méchante des Cent un dalmatiens façon Disney, est sorti en salles depuis déjà quelques semaines et puisqu'on a récemment partagé avec vous notre chronique du grand classique de Dodie Smith, nous avons voulu poursuivre notre incursion dans cet univers avec cet ouvrage. Sorti un an avant le film Disney, Cruelle Diablesse est une autre interprétation made in Disney du personnage et de ses origines par l'auteure Serena Valentino, dans le cadre de son anthologie Villains, dont on a déjà parlé à plusieurs reprises sur books-tea-pie.
 
Couvertures des éditions en VO.

    De l'avis de tous, cet opus était l'un des meilleurs de la collection : ambiance, psychologie, écriture... selon les différentes chroniques parcourues sur la toile, Cruelle Diablesse était une pépite. Au final, on ne sait pas ce qui nous laisse le plus perplexe : notre déception, ou notre persévérance dans cette série qui va de mal en pis depuis son second tome ?
 
Trailer réussi pour livre raté...
 
    Revenons un peu en arrière : il y a quelques années de cela, l'auteure Serena Valentino était contactée par Disney Press pour écrire un roman mettant en scène un grand méchant de l'univers Disney et ainsi raconter l'histoire dont il est issu depuis l'autre côté du miroir. En choisissant la Reine de Blanche-Neige et les sept nains, l'auteure avait offert aux lecteurs avec Fairest of all / Miroir, Miroir, un conte sombre et inventif on ne peut plus réussi. Face au succès rencontré par le roman, Disney Press avait alors proposé à Serena Valentino de poursuivre l'aventure en publiant tous les ans un nouvel ouvrage conçu sur le même modèle et racontant l'histoire d'un "Disney Villain". Et là, ce fut le drame : dès le second ouvrage ( consacré à la Bête), la romancière avait décidé de transformer la collection en série, et de relier les différentes intrigues entre elles comme partageant un même univers, voire comme se suivant de l'une à l'autre. 
 

    Pour justifier cette dramaturgie, Serena Valentino avait été obligée de créer des personnages secondaires insipides, leur seul intérêt étant de servir de "liant" ; malgré cela, ces derniers ont au fur et à mesure de plus en plus d'ampleur, au point de reléguer parfois lesdits "Disney Villains" à l'arrière plan. Cela dit, on avait quelque espoir avec ce Cruelle Diablesse de voir le niveau se relever : Les cent un dalmatiens ne se réclamant pas du conte de fées, l'auteure était obligée de s'affranchir de sa mythologie de papier mâché créée bon an mal an pour ses précédents titres, au moins pour celui-là. Malgré le contexte spatio-temporel et l'ambiance du Londres du milieu du XXème siècle (des atouts de taille pour imaginer une intrigue à la hauteur du personnage), Cruelle Diablesse est un ratage quasi total, dans la continuité des précédents opus.
 

    Alors, certes, il y a quelques bonnes idées : l'histoire est racontée par Cruella elle-même, qui rédige ses mémoires, ce qui tend à une lecture immersive prometteuse, et il apparait clairement que Serena Valentino a lu le livre de Dodie Smith. En effet, comme dans le roman original des Cent un dalmatiens, Cruella souhaite épouser un homme à condition qu'il accepte de prendre le nom des de Vil / d'Enfer afin de poursuivre la lignée. Malgré ces quelques points, les origines et la tournure que l'auteure donne à la relation Cruella / Anita manquent de crédibilité, de même que les relations qu'entretient Cruella avec sa mère sont assez peu réalistes ; de façon générale, les personnages ont vraiment peu d'épaisseur et on s'ennuie ferme. L'écriture (ou la traduction ?) y est certainement pour beaucoup : le style du texte français est (mais c'est déjà quelque chose qu'on avait pu reprocher aux précédent opus de cette collection) assez pauvre, ce qui n'aide pas à apporter de la teneur à quoi que ce soit, protagonistes ou péripéties. Serena Valentino ne parvient au final pas à s'empêcher de tisser un lien avec la mythologie fantastique imaginée pour les autres romans de sa collection, expliquant presque la folie du personnage par une malédiction en lien avec l'univers des contes de fées, un subterfuge dramatique assez grossier... Enfin, ultime reproche que l'on peut faire à l'auteure si elle a effectivement lu le roman de Dodie Smith : elle parvient même à passer complètement à côté de LA caractéristique du personnage ; à aucun moment en effet elle ne s'attarde sur la conduite déraisonnable et bruyante de Cruella dans les rues de Londres, LE signe distinctif de Lady d'Enfer après sa couleur de cheveux, pourtant rappelé maintes fois dans le roman original ainsi que dans les autres adaptations et variations autour de cette grande méchante...
 


En bref : Malgré le grand potentiel de départ du personnage, Serena Valentino s'englue un peu plus dans le ratage total qu'est aujourd'hui la saga des Disney Villains. Manque de relief des protagonistes, intrigue inégale, style pauvre... Cruella d'Enfer méritait infiniment mieux...
 
 

dimanche 25 juillet 2021

Les cent un dalmatiens - Dodie Smith.

The hundred and one d
almatians, William Heinemann Ltd, 1956 - Plus on est de chiens... Hachette Jeunesse, 1960 - Les cent un dalmatiens, Gallimard jeunesse / folio junior (trad. de E.Gaspar), 1993, 2021.
 
 
   "Au secours ! Bébés dalmatiens volés ! Envoyer nouvelles à Pongo et Missis, Regent's Park, Londres." L'appel désespéré des parents dalmatiens a été entendu par tous les chiens du pays. Grâce à leur aide précieuse, Pongo et Missis découvrent bientôt l'horrible vérité : leurs enfants sont prisonniers de Cruella Diabolo. Ils devront déployer des trésors d'ingéniosité pour empêcher Cruella de réaliser son rêve : transformer en fourrure la belle peau blanche tachetée de noir des petits dalmatiens.
 
 
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    Alors que l'été s'ouvrait sur la sortie annoncée et attendue de Cruella, film qui imagine la jeunesse de la grande méchante du long-métrage animé Les cent un dalmatiens, Gallimard a eu l'excellente idée de rééditer le roman à l'origine du célèbre film d'animation. Longtemps oublié au profit des novélisations simplifiées et épurées du scénario de Disney, cette œuvre phare de la littérature de jeunesse anglaise est pourtant de la plume de la célèbre Dodie Smith, à qui on doit également le grand classique Le château de Cassandra.
 
Dodie Smith, éternelle amie des dalmatiens...
 
    Comédienne mineure de la scène britannique avant de devenir dramaturge à succès dans le Londres des années 30, Dodie a grandi entourée de dalmatiens. C'est la mort de son chien Pongo puis l'adoption d'un couple de dalmatiens ayant donné naissance à une portée de quinze chiots d'un coup qui l'ont inspirée : véritablement amoureuse de ses animaux de compagnie, c'est pour leur rendre hommage qu'elle écrit en 1956 The hundred and one dalmatians, immortalisé cinq ans plus tard par Disney. Dans son roman, Dodie Smith met en scène un charmant couple, Mr et Mrs Dearly (ils passeront à la postérité à l'écran sous les noms de Roger et Anita Radcliffe), propriétaires de deux dalmatiens, Pongo et Missis, dont les quinze chiots sont convoités par la diabolique Cruella de Vil (Cruella Diabolo dans cette traduction, mais plus connue sous le nom légendaire de Cruella d'Enfer), une folle de fourrures qui souhaite s'en faire un manteau tacheté.
 
    Ce délicieux roman, adorablement vintage, permet de redécouvrir l'intrigue originale et donc les remaniements effectués par Disney dans le scénario de 1961 : dans le roman, Perdita est la seconde chienne achetée par le couple Dearly afin de seconder Missis dans l'allaitement des (nombreux) chiots ; dans les adaptations et novélisations ultérieures, les deux chiennes fusionneront en une seule et seul le nom de Perdita sera conservé. Le personnage iconique de Cruella présente également quelques caractéristiques oubliées des adaptations ; c'est d'autant plus dommage que le portrait qu'en dresse Dodie Smith permet d'en apprendre plus sur la vie et sur la psychologie de cette grande méchante par excellence.
 
L'actrice Tallulah Bankhead, modèle pour la Cruella de Disney...

    Seule héritière d'une longue dynastie, Cruella a épousé un petit homme insignifiant (son seul intérêt est d'être fourreur de métier), qui a pris le nom de son épouse lors de leur mariage afin que puisse se perpétuer la lignée des Diabolo / de Vil / d'Enfer. Cachectique et blafarde dans le dessin-animé, Cruella est ici une grande femme au teint mat à l'allure sculpturale d'une star de cinéma vintage. Toujours richement vêtue, elle évoque plus dans le texte que dans l'adaptation animée la charismatique Tallulah Bankhead, qui aurait inspiré le personnage à l'équipe d'animation de Disney. Parmi les traits physiques et de caractère conservés, la célèbre chevelure bicolore et sa conduite dangereuse dans les rues de Londres en font, déjà dans le livre, une antagoniste inoubliable.
 
Cruella, illustrée par Janet et Anne Grahame-Johnstone.
 
    L'écriture toute en légèreté de Dodie Smith, son ton très anglais et ses pointes d'humour toujours très spirituel donnent une saveur très particulière à ce roman : plus que l'histoire en elle-même, son style est un régal pour le lecteur. L'édition française a conservé les illustrations originales de Janet et Anne Grahame-Johnstone, deux sœurs artistes amies de Dodie ; ces dessins à l'encre d'une finesse surannée et saturée d'élégance met merveilleusement bien en relief la plume de la romancière et accentuent le charme de ce grand classique.
 
 
 
En bref : Un grand classique de la littérature jeunesse anglaise qui mérite d'être redécouvert pour son ton délicieusement suranné et le charme de ses personnages. Il est un de ces romans précieux qu'on transmets et qu'on se doit de lire à voix haute devant un auditoire d'enfants émerveillés, pour le plaisir de la langue et de leurs yeux qui pétillent. 
 
 

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samedi 17 juillet 2021

Un printemps en chapeau melon...

Promenade printanière pour John Steed et Cathy Gale...
 
    Avec notre petit retard coutumier (comme chaque année, nous attendons officiellement d'être ENFIN en vacances pour faire le récap' du printemps), voici venu l'article saisonnier traditionnel, à la mode Chapeau Melon & Bottes de Cuir. Pourquoi ? Parce que 2021 est plus que jamais l'occasion de mettre à l'honneur les célèbres Avengers (titre de la série en VO) : le cultissime feuilleton célèbre en effet ses soixante ans ! Nous avons eu l'occasion d'en parler dans notre dernier article, chronique du pétillant roman A la recherche de Mrs Wynter, fable en hommage au personnage d'Emma Peel, l'héroïne la plus mémorable de cette fiction vintage en diable. Pourtant, la série avait commencé avec d'autres acolytes aux cotés de l'inoubliable John Steed : ce printemps a permis de redécouvrir les début de The Avengers avec sa toute première partenaire féminine, dès la saison 2 (la saison 1, qui mettait en scène un duo exclusivement masculin, est encore inédite en France et la quasi totalité des épisodes a disparu) : Dr Catherine Gale. Méthodique, intelligente et affranchie, cette anthropologue, apprentie agent des services secrets à ses heures perdues, est la première à chausser les tenues et bottes de cuir qui ont fait la renommée de la série. John Steed, l'agent à l'éternel chapeau melon, se façonne progressivement au fil de ses deux saisons, passant de l'espion calculateur en gabardine au gentlemen edwardien que nos mémoires ont retenu.
 
    Entre deux épisodes et entre deux couvres-feu, entre deux examens en distanciel et entre deux pages de mémoire, et entre deux doses de vaccin, nous avons même eu le temps de voyager et de vivre presque comme avant la pandémie... 
 
 
Escapades :


    Car oui, nous avons voyagé ! Enfin, le terme est peut-être un peu exagéré (à l'inverse de nos deux amis ci-dessus, nous n'avons pas encore arpenté les rues de Londres), mais après autant de temps loin de tout, le moindre pas au-delà de son quartier ressemble un peu à des vacances, pas vrai ? Dans le cadre de notre master – on vous rappelle qu'on a eu la bonne drôle folle idée de reprendre nos études à Poudlard l'an dernier pour un master et un double diplôme de... non, on se passera des détails, c'est très barbant, mais disons juste qu'on ne sera pas loin du diplôme d'anthropologue de cette chère Cathy Gale une fois qu'on aura quitté (pour la seconde fois, mais peut-être pas la dernière) les bancs de la fac. Bref, donc, dans le cadre de notre reprise d'études, notre cursus imposait une enquête de terrain (effectuée majoritairement en distanciel en raison de la situation sanitaire) qui a permis, sur la fin, de prendre un heureux tea time dans un recoin vintage en diable et presque inconnu de la ville de... Non, là non plus, nous n'en dirons pas plus, afin d'éviter que ce salon, véritable bulle en dehors du temps, ne soit pris d'assaut. Jugez plutôt :

 

 
    Thés par centaines, théières ancestrales bouillantes, vaisselle de porcelaine, mobilier séculaire et percolateur rutilant, ce n'est certes pas un tea room londonien, mais qu'est-ce que c'était plaisant de prendre un thé ailleurs que chez soi et dans un tel cadre, à l'abri des regards !

Le 12 place des Vosges et le 3 rue du Canivet, deux adresses associées à Émilie du Châtelet...

    Puis, ENFIN, après neuf mois sans voir ne serait-ce qu'un petit bout de tour Eiffel, neuf mois sans apercevoir le pic scintillant de l'obélisque de la Concorde ou les superbes escaliers de l'opéra Garnier, nous avons de nouveau pu retourner à Paris, deux fois en très peu de temps (parce que ça nous avait beaucoup beaucoup manqué). L'occasion de rencontrer notre amie de la page Jane Austen lost in France, avec qui nous correspondons depuis environ deux ans, et de faire ensemble un grand périple à travers la ville, sur la piste d’Émilie du Châtelet (il semblerait que nous lui ayons transmis notre virus) et de la futur Madame Tussaud (nous avons été très inspirés par la lecture de Petite, gros coup de cœur pour tous les deux). Neuf heures de marche à travers la capitale, moyennant une pause déjeuner dans le délicieux cadre de la librairie anglaise Smith and son, récemment rouverte après travaux. Nous espérons nous revoir très vite pour d'autres visites et papotages livresques...

 
Le restaurant de chez Smith and son...
 
    Ce printemps a également été la saison des retrouvailles entre fantôphiles (on ne vous explique plus : si vous débarquez, remontez le fil des articles saisonniers pour comprendre ;) ), après deux ans de hiatus sans festivités en jaune et noir. La dernière fois, nous étions restés très "dans le thème", avec l'exposition du trésor de Ramsès IV, euh, pardon, de Toutankhamon, suivie de la visite de la tour de Charlemagne, euh, nous voulons dire de Montléry. Cette fois, nous avons fait quelques infidélités à l'univers de Georges Chaulet et avons profité de la réouverture du musée Carnavalet pour nous immerger totalement dans l'histoire de la ville de Paris.
 

     Oui, on sait : notre amour des lustres à pampilles, des verrières, et des escaliers est sans fin. Désolé, même après autant de temps sans rentrer dans un bâtiment historique, on n'allait pas changer nos lubies esthétiques...


Bricoles et fariboles / Great news !
 
 
    Belle nouvelle : après un an sans créer, nous avons eu la chance et la joie de nous voir confier la réalisation de la couverture du dernier roman jeunesse de Frédéric Lenormand, connu pour sa série des Voltaire mène l'enquête et des Au service secret de Marie-Antoinette. Alors qu'une série télévisée (de très bonne facture, il faut le reconnaître) sur la jeunesse de Voltaire avait été diffusée en février dernier sur les écrans français, ce court roman consacré à l'enfance du futur philosophe tombait à pic. Un seul essai, une seule idée, évidente, pour cette couverture : un petit Voltaire assis dans un grand Voltaire. En modèle pour le personnage : le seul portrait existant du grand penseur lorsqu'il était encore un jeune garçon à bouclettes dorées. Vous pouvez commander cet ouvrage ICI, pour celles et ceux que cela intéresse.

 


Achats, cadeaux et acquisitions :
 
Un cadeau, Cathy ?

     Admettons-le : nous avons été gâtés. Bon se gâte souvent très bien tout seul aussi, il est vrai. La lecture de Petite, biographie romancée de Mme Tussaud, nous a incités à acquérir très vite l'un des rares exemplaires restants des réelles mémoires de la célèbre sculptrice de cire, livre dont on espère vous parler très prochainement. Nos escapades parisiennes ont été l'occasion d'arpenter les boutiques de musée et d'y dénicher ce guide du Paris méconnu, afin d'envisager de futures visites étranges et fantaisistes. Côté romans, on a acquis au format papier les deux excellents opus de l'Historienne et Drakula, lus et adorés il y a environ huit ans, mais qu'on ne possédait qu'au format numérique et qui méritaient bien leur place dans notre bibliothèque. De leur côté, les éditions France Loisirs continuent de nous trouver des excuses pour agrandir notre PAL : la publication dans leur collection poche de deux livres qu'on souhaitait lire depuis longtemps (Les filles de Roanoke et La muse), la poursuite en petit format des Agatha Raisin et la parution en opus double de la pétillante série Son espionne royale étaient des raisons suffisantes pour faire un saut à la boutique. Parallèlement, on n'a pas réussi à stopper l'achat hebdomadaire de la Cranford Collection, qui, il faut bien l'admettre, a une sacrée allure sur nos étagères...




    Petite, notre gros coup de cœur de l'année, donc, était un cadeau de Claire, notre très appréciée collègue chroniqueuse de la page Jane Austen lost in France ; un présent qu'on a doublement voire triplement aimé, tant il était le bienvenu à une période de l'année particulièrement morose. Le tout posté avec un thé et une carte citant Voltaire, quoi de mieux pour vous mettre du baume au cœur ?


    Comme il se trouve que ce printemps a été celui de notre changement de dizaine (fêté sans tambour ni trompette, pour ne pas dire pas fêté du tout - cause situation sanitaire oblige). Là encore, de nombreux cadeaux ont été transmis par la poste ou remis en mains propres, autant de petites bricoles, objets ou marques d'affection très très touchantes. Parmi celles-là, un colis envoyé par Jane Austen lost in France (qui nous gâte décidément beaucoup trop) contenait un roman dans une superbe édition et un charmant coffret vintage de crêpes dentelles chocolatées de l'Angelina. Mon ancienne directrice de mémoire (époque études premier round) m'a envoyé le premier tome de La saga des Cazalet (so British), et les amies fantôphiles, cette très jolie tasse avec soucoupe à l'effigie du White Rabbit, ainsi qu'un petit pot "lapin" en faïence qui fera à n'en pas douter un sucrier très approprié...


    La journée de déambulation parisienne en compagnie de Jane Austen lost in France a permis de découvrir, à la boutique de l'hôtel de la marine, la BD Les encyclopédistes, qui revisite habilement la genèse de l'Encyclopédie de Diderot et qui nous a tout l'air d'être une belle pépite. On a également déniché deux magazines qu'on avait désespérément cherchés dans les kiosques à journaux aux alentours du Terrier, en vain : Le dernier hors-série de Sciences Humaines consacré à la littérature, et le dernier hors-série de Lire consacré aux femmes de lettres. Enfin, Jane Austen lost in France nous a gâtés encore une fois avec de très beaux torchons (qu'on osera jamais utiliser pour essuyer la vaisselle!) et une tasse Alice.



Popotes et casseroles :


    Tout comme nos héros qui ne disent pas non à un bon dîner, nous avons tenté, entre deux révisions, de garder un peu de temps à consacrer à la cuisine. En vrai, ce fut mission quasi-impossible, sauf si, en plus du travail (le vrai), du bachotage et des écrits, ilavait été envisageable de désormais employer sa nuit non plus à dormir mais à ses loisirs et/ou aux joies d'une activité culinaire. On a cependant réussi à faire quelques fournées de saumon en papillotte et à transformer de nombreux poireaux en fondues, puis on est retourné à un vieux classique pas mitonné depuis longtemps : les spaghettis vertes aux gésiers de volaille, une gourmandise littéraire de Miss Fisher partagée sur le blog il y a quelques années déjà... Côté nouveauté, on s'est essayé à un risotto noir au bacon et aux brocolis, initialement pour finir les fonds de placard, mais qui s'est avéré être un mélange particulièrement satisfaisant!


    Ah, on allait oublier. Ils ne sortent pas de notre cuisine mais ce serait dommage de ne pas s'en régaler les yeux : une fournée de Fig Newtons / Figolus home made, apportés par Mother Rabbit à l'occasion d'un goûter dominical improvisé dans un parc. N'est-ce pas qu'ils sont appétissants ?



Études et diplômes :


    Pour l'anecdote, et pour finir le récap' de cette saison et de catte année universitaire bien difficile par de multiples aspects, sachez que notre printemps s'est cloturé sur l'obtention d'un master 1 avec mention ! Si ça ne c'est pas une bonne raison de déboucher le Champagne, comme nos héros à la fin de chaque épisode... ;)

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... Alors, Cheers !