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samedi 9 décembre 2017

Un automne toujours aussi émilien...

Pedro Pan Rabbit conduisant la divine Emilie à Fléville à travers les paysages automnaux...

  La date officielle de l'Hiver approche : vite, vite, avant que nous ne soyons totalement gelés (car ici, c'est neige, grêle, et givre), un petit billet de blabla récapitulatif saisonnier en compagnie d'Emilie du Châtelet, dont nous fêtons aussi l'année commémorative sur le blog...


Promenades littéraires aux jardins:

  En effet, après l'exposition au musée abbatial de Lunéville au Printemps dernier, et la visite des forges dans le pure style d'un haut fourneau des Châtelet cet été, l'Automne émilien s'est célébré au château de Fléville devant Nancy où l'on fêtait également le cycle Emilie(s) .


  Pourquoi? Car ce château d'époque Renaissance à quelques kilomètres de Nancy fut, au XVIIIème siècle, la propriété de la Marquise des Armoises, amie d'Emilie du Châtelet. Toutes deux passionnées par les Arts et liées par une même ouverture d'esprit, elles auraient passé des heures à concevoir des projets d'agrément de leurs parcs et jardins respectifs. Raison pour laquelle dans la continuité du cycle d'expositions consacré à la Marquise du Châtelet, le Château de Fléville proposait l'exposition Rêves de Jardin, dévoilant au grand public les plans originaux et maquettes des jardins à la française du château, conçu par Gervais, élève de Le Nôtre, rien que ça!


Un aperçu des intérieurs du château et de l'exposition visibles sur le net.

  Une bien belle visite en perspective, organisée à l'avance, et qui a malheureusement conduit à une petite déconvenue : arrivés sur place après près de deux heures de route, nous avons appris que la propriétaire des lieux avait du s'absenter en urgence et que, par conséquent, les visites guidées à l'intérieur du château étaient annulées. A défaut de profiter de l'exposition, nous avons donc visité les jardins et dépendances, profité du potager, de la glacière, de la laverie, de l'orangerie, de la volière et des allées romantiques qu'a probablement emprunté Emilie du Châtelet elle-même il y a de cela plusieurs siècle. Avant de partir, nous avons même fait un détour par la charmante chocolaterie artisanale installée à l'entrée.






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  Flâneries automnales et feuilles qui craquent:

  Si les couleurs d'automne perçaient tout juste lors de notre visite en terres lorraines, elles n'ont pas tardé à exploser autour du Terrier. C'est toujours la bonne excuse, certes un peu facile mais enthousiasmante, pour mitrailler le paysage et se percer la rétine de ses teintes rougeoyantes! C'est donc armé de mon appareil que je suis parti en campagne photographique dans les bois environnants, sur un ancien site de château fort aujourd'hui disparu mais dont le relief en promontoire a gardé la mémoire...






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 Jeu de Piste à Paris et visites mortuaires:

  Je ne sais plus si je l'ai évoqué dans un de mes précédents articles de blabla, mais cette année est professionnellement chargée avec, principalement, un événement culturel à organiser pour deux cent personnes et qui mette en valeur le patrimoine local. Inspiré par l'enquête annuel du Quai du polar de Lyon, je suis donc en train de construire un jeu de piste (et à tiroirs, il ne faudrait pas que ce soir trop facile!), pour lequel je suis allé chercher quelques idées sur Paris. Car la ville propose plusieurs parcours à énigmes  de durées et distances différentes, reposant sur la culture et les décors symboliques de la capitale. C'était quelques heures avant d'aller au Rocky Horror Picture Show, nous avons imprimé notre guide et filé aux superbes Jardins du Luxembourg, que je ne connaissais pas encore, pour plusieurs kilomètres de marche et de mystères à résoudre à travers Paris!


Encore une statue qui fait un selfie! (à gauche)
la fontaine des Medicis (à droite). 

  Le lendemain, à peine remis de notre soirée de débauche au Rocky Horror Picture Show, nous nous sommes dépêchés d'aller faire la queue aux Catacombes de Paris, que nous rêvions tous d'aller voir. Nous avions prévu d'arriver une demie heure avant l'ouverture pour être dans les premiers, mais notre fatigue aura eu raison de nous : nous avons été contraints à deux heures de file d'attente, deux heures pendant lesquelles nous avons bénéficié d'une météo plutôt clémente et avons occupé le temps d'un jeu de questions sur l'Histoire de la gastronomie qui nous aura bien amusé! Pour ceux qui se demande si le sacrifice en vaut la chandelle, je réponds que oui : les catacombes sont vraiment à voir! les lieux, quoi que encore bien deux fois sous le niveau de la Seine, sont très aérés et on ne se sent pas du tout confiné. Bon, le plafond est un peu bas pendant quelques dizaines de mètres mais là encore, le jeu en vaut la peine. La visite est introduite par de grands panneaux qui reviennent sur l'origine historique des Catacombes, soit une nécessité d'hygiène et de désengorgement des cimetières dès le XVIIIème siècle ; la suite peut se faire avec audio-guide mais même en visite libre, c'est tout à fait passionnant.




  Après tous ces squelettes et un tour dans la très tentante "catacombe store shop", nous avons filé au bien nommé Bistrot des catacombes de l'autre côté de la rue où j'ai goûté mon premier veggie burger au pain de charbon actif! Puisque nous étions en période d'Halloween, les couleurs étaient de mise:


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In the mood of Riverdale...

    Avec l'Automne a repris l'une de mes récentes séries favorites : Riverdale, teen drama et véritable plaisir coupable, adapté des célèbres Archie Comics et du dessin animé Archie mystère & Cie. Bienvenue dans une Amérique adolescente totalement eyes candy à l'esthétique un peu figée dans le temps, où viennent s'inviter le meurtre et la corruption. Jeune égérie du lycée portant bomber de Quaterback et petite fille à papa arborant fièrement son collier de perles, tout ça file s'avaler des milkshakes au diner local. 


  Une amie et moi nous laissons de temps en temps gagner par l'atmosphère de cet univers ( quelque chose entre du bovarisme maladif et une légère geekerie ), si bien que j'ai investi dans un solide et superbe bomber (au vu du prix, il ne peut-être que solide et superbe, si, si), que mon amie a porté avec grand plaisir un collier de perles , et que, vêtus de pied en cape à la mode Riverdale, nous avons pris le tram pour notre cantine américaine favorite - sous les regards éberlués de supporters qui, eux, descendaient à l'arrêt Parc des Sports pour le match de l'année. Même arrivés à destination, avec nos coupes rockabilly complètement raccords avec le sol en damier et les banquettes vintage, nous avons fait notre petit effet sur les autres clients .



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Popotes et casseroles:

  Du côté des fourneaux, je n'ai pas été hyper productif. Enfin, si, mais disons que j'ai beaucoup produit pour les gourmandises littéraires d'Halloween, que vous avez pu voir pendant les mois d'Octobre et Novembre et qui ont demandé beaucoup de temps. Pour ce qui est de l'alimentation de tous les jours, il y a eu comme chaque année le grand retour des courges! Après des débuts un peu faciles avec un pain de seigle aux graines de courge, j'ai testé le bread pudding salé au potimarron (issu d'un livre de recettes très sympathique estampillé veggie-bio de Cléa). J'ai testé pour la première fois un essai potager de Daddy Rabbit : un lointain cousin (asiatique, je crois), du potiron : des buffy balls (oui, comme la tueuse de vampires...) sortes de minis citrouilles comestibles à cuisiner farcies. Verdict : c'est bien joli mais ce n'est pas transcendant (texture filandreuse pas très relevée).

 

  Et pour rester dans les couleurs orangées, il y eu les curry : curry de crevettes et un délicieux curry de poissons (pas de moi, mais c'était tellement appétissant que j'ai pris une photo. Oui, on sait, je suis adepte du food porn...)


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Bricoles et fariboles:

  Gros manque de temps dans cette dimension, parce que toute mon énergie créative a été mangée par les mises en scène des gourmandises littéraires évoquées plus haut et la décoration d'Halloween. Restent quand même quelques petites choses comme cette illustration de Peter Pan très à propos, offerte à un enfant qui quittait l'institution où je travaille, et cet agenda décoré aux couleurs de Sherlock Holmes pour une amie fan de l’œuvre de Conan Doyle. Et pour ce qui est de ce cadre baroque en pleine restauration, c'était le premier pas vers ma décoration de Noël à venir... (allez, des idées? Qui pour deviner le thème de cette année? ^^).


  Et en prévision de futur bricolages et créations, on m'a fait cadeau de ces très jolis sets de tampons encreurs à l'effigie d'Alice au pays des merveilles et de Dorothy du Magicien d'Oz:

 (cliquez pour voir en grand)

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Acquisitions et cadeaux :


  Nous ferons l'impasse sur le dressing, passablement BIEN rempli cette saison (outre le bomber de teenager américain, j'ai été pris d'une fièvre acheteuse peu raisonnable, il faut l'avouer) et évoquerons juste cette écharpe tricotée main de deux bons mètres de long et offerte par Mother Rabbit à l'approche des premiers froids hivernaux. Et puisque nous sommes dans la catégorie cocooning, on m'a aussi récemment offert ce très joli coussin Peter Pan... j'ai, à l'évidence, des amis qui ne me connaissent pas du tout =D.


  A l'occasion d'une énième retrouvaille parisienne avec Clochette/Tinker Bell (pour aller voir le muscial de La famille Addams), elle m'a encore une fois gâté d'un florilège de bricoles et cadeaux réunis depuis un de ces récents voyages à Copenhague et Hambourg, complété d'un set de dessous de verres XVIIIème siècle venant satisfaire mon amour pour le siècle des Lumières.


    Côté bibliothèque (non, non, il n'y en aura JAMAIS assez), on m'a offert le très beau livre Quelques minutes après minuit, réunissant le roman original et les secrets de tournage de l'adaptation cinématographique, et une anthologie qui sera parfaite pour le challenge Christmas Time de Mya Rosa : Crimes et Fantômes de Noël. Je me suis racheté en format papier l'excellent Nous avons toujours vécu au château de Shirley Jackson (que je n'avais qu'en format numérique) et son livre Maison en hantée en prévision du challenge Halloween 2018 de Lou & Hilde (dont on sait qu'il sera consacré aux fantômes et revenants). On reste dans l'effrayant et l'horrifique avec le roman Cannibales, qui m'a séduit par sa couverture (une tasse de fine porcelaine dégoulinante d'un filet de sang) et deux récits récemment adaptés à l'écran : D'après une histoire vraie de D. de Vignan (thriller psychologique honoré du prix Goncourt des Lycéens) et Captive de M.Atwood (inspiré d'un fait-divers sanglant dans l'Amérique du XIXème siècle). Enfin, côté iconographie, j'ai découvert il y a peu une collection de petits livres édités par la BNF autour de thèmes variés, réunissant des images d'archive conservés à la Bibliothèque Nationale de France : études d'oiseaux à l'aquarelle, cartographies anciennes, mode vintage... c'est ce dernier thème que j'ai choisi, avec Elégantes : florilège de photographies de mode féminine des années 1910 à 1940. Un régal pour les yeux.


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   Voilà pour cet Automne riche en aventures et en découvertes! Je vous retrouve très vite pour un nouveau billet d'humeur introduisant les festivités hivernales et officialisant ma participation à venir au challenge Christmas Time de Mya Rosa! En attendant, je retourne déblayer la neige qui persiste à tomber devant mon Terrier...

 

2 commentaires:

  1. Oh la la, que de merveilles !! et pas seulement culinaires :-) un très bel automne que voilà ! je te souhaite un aussi bel hiver, pedro !

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    1. Merci Fondant! :) J'espère aussi un hiver aussi joyeux, car étant sujet à la dépression saisonnière, les températures actuelles et la météo, sans oublier le manque de soleil, tout ça ne me réussit pas très bien :(

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