mardi 21 mai 2013

L'écho de ton souvenir (La nuit n'oubliera pas) - Pamela Hartshorne.

Time's echo, Pan, 2012 - L'écho de ton souvenir, Éditions France Loisirs, 2013 - La nuit n'oubliera pas, Éditions de l'Archipel, 2014

  Après avoir survécu au tsunami de 2004, Grace s’installe à York, où vivait Hawise au XVIe siècle. Pour ces deux femmes, un même destin et un seul but : sauver une enfant en danger. 
  Grace vient d’hériter de sa marraine Lucy et se rend à York pour régler la succession. Mais dès qu’elle pénètre dans la maison vide de sa marraine, elle est assaillie par d’étranges visions venues d’un lointain passé. Pire encore, elle croit entendre une voix angoissée appeler une fillette prénommée Bess. Qui est cette enfant ? D’où vient ce chuchotement désespéré ? York, 1557 : Hawise, une jeune fille rêveuse éprise de liberté, rencontre le séduisant Francis. Mais ce dernier révèlera vite sa vraie nature, et sa passion destructrice pour Hawise. Il la veut, vivante, ou morte…

   À six siècles d’intervalle, deux héroïnes nous emportent dans des chassés-croisés envoûtants. Un parfait mélange de romance, de suspense et de surnaturel pour les amateurs de Guillaume Musso et Marc Levy ! 

***

  Voilà bien longtemps que l'on ne s'était pas laissé convaincre à l'achat d'un livre par sa seule couverture! Difficile de résister à cette récente sortie en avant-première proposée au dernier catalogue France Loisirs : aspect velouté de la photographie, arabesques vernies et titre évocateur auront eu raison de nous. L'écho du ton souvenir, également publié aux éditions de l'Archipel sous le titre La nuit n'oubliera pas, rejoignait donc très rapidement notre table de chevet.


Couvertures de l'édition originale anglaise,
de l'édition allemande, de l'édition italienne, et de l'édition française (au titre et style très proches!) parue à l'Archipel.

  L'héroïne de cette histoire, Grace, est attachante de normalité : les pieds bien ancrés sur le sol, cette cartésienne n'en est pas moins une globetrotteuse pleine de ressource et d'énergie. Parcourant le monde et les continents, elle est une jeune femme dynamique avide de liberté et de découverte. Mais la voilà forcée, un beau jour, de mettre ses pérégrinations en pause le temps de régler une affaire familiale. Car lorsque son excentrique marraine Lucy décède en lui cédant la totalité de ses biens, Grace est contrainte de venir s'installer quelques temps dans la demeure victorienne de la défunte, à York, ancienne ville d'Angleterre. Bien décidée à repartir courir le monde au plus vite, la jeune aventurière se met donc en tête d'occuper la maison le temps de lui trouver acheteur, puis de repartir sur les routes au plus vite. Mais à peine arrivée sur place, Grace est assaillie par de vieux cauchemars, souvenirs douloureux du jour où, prise dans le tsunami de 2004, elle avait failli mourir noyée... puis peu à peu, d'autres images se mêlent à ses rêves : des images qui ne lui appartiennent pas, des réminiscences d'une autre époque, d'une autre femme. Ces songes flous se muent progressivement en visions d'une intensité presque dangereuse, qui attaquent Grace en plein jour et s'accompagnent de murmures que l'on croirait sortis des fondations de la maison. L'angoisse atteint son comble lorsque chacun de ses nouveaux flash précède la découverte de pommes flétries, qui apparaissent dans les multiples recoins de la bâtisse et empoisonnent l'air de leur parfum âcre et nauséabond. Pourtant peu encline à croire aux esprits, Grace doit se rendre à l'évidence : la maison d'York recèle en ses murs de sombres secrets, liés à la vie de cette femme qu'elle voit en rêve et avec laquelle il lui arrive elle-même de se confondre. Qui est cette Hawise, humble servante de l’ère élisabéthaine, dont l'esprit semble si profondément rattaché au manoir de Lucy? Décidée à faire éclater la vérité, Grace se lance dans de minutieuses recherches pour faire la lumière sur le passé de cette inconnue... Mais à quel prix?


Quelques photographies de la ville d'York...

  Passionné de ce que nous avons évoqué ici sous l'intitulé "Romances temporelles", nous avons retrouvé une atmosphère similaire avec ce titre qui joue habilement des correspondances entre les époques. En projetant de manière surnaturelle mais justement dosée la Renaissance britannique dans le York d'aujourd'hui, l'auteure instaure peu à peu une ambiance pesante et fascinante. Si le style littéraire reste assez simple, la réussite de ce livre tient surtout à la retranscription vivante et sensible de l’ère élisabéthaine. Et pour cause, Pamela Hartshorne connait son sujet : après avoir été cuisinière, professeur d'Anglais à Jakarta, interprète au Cameroun, puis s'être rodée à l'écriture avec une soixantaine de romances à l'eau de rose publiées sous pseudonyme, elle s'est lancée dans la rédaction d'une thèse en Histoire Médiéval à l'université d'York. C'est là que, passionnée par ce qu'elle apprenait du quotidien relaté dans les registres civils et administratifs de l'époque, elle se laissa emporter par son imagination et décida d'écrire son premier roman historique. Mêlant faits réels et personnages véridiques croisés au fil de ses recherches à son talent pour la fiction, ce récit profondément romanesque n'en regorge donc pas moins d'informations fiables et extrêmement documentées sur la vie au XVIème siècle. Le résultat est un surprenant et captivant mélange de fantastique et d'historique, qui relève donc de plusieurs crans la lecture à laquelle on s'attendait.

 Les superbes photoshoot de David&Myrtille pour l'atelier dpcom, dont les sublimes créations finissent bien souvent en couvertures...

 
En bref : Une écriture fluide pour cette intrigue au croisement de la fiction et de l'Histoire britannique, que la connaissance aiguë de l'ère élisabéthaine par l'autrice rend aussi plaisante que passionnante. L'alternance réussie et les correspondances qui se tissent entre les époques en font une lecture prenante pimentée de mystère.
 

 

 
Pour aller plus loin...

mercredi 15 mai 2013

Fin de l'hiver, début du printemps, anniversaire...



  Petit Post récapitulatif saisonnier! Avec, comme toujours, un terrible retard sur la chronologie réelle mais que voulez-vous, c'est à peine si je parviens à toucher terre ces derniers temps! Entre un stage qui s'est enfin terminé, la formation qui a repris, un mémoire de fin d'étude à achever et les heures de route entre tout ça, j'ai peu eu l'occasion de tenir ce blog et mes lectures à jour, à mon plus grand désarrois, croyez-le bien!

  Que dire de cet hiver? Comme je l'évoquais à l'instant, il s'est déroulé sur le même rythme épuisant que cette année, à jongler entre travail, stage, révisions et écritures étudiantes... C'est donc une fois encore le temps et le repos qui ont cruellement manqué, les affres climatiques en plus, l'Est de la France s'étant avéré particulièrement frileux. De petite constitution et d'une santé déjà pas très solide, je logeais -par dessus le marché- chez Dad' pour les besoins de mon stage cette année ; Dad', qui habite une bicoque, hum, pardon, une maison d'écluse perdue en pleine nature. 
  Bien que sujet aux coups de "dépression saisonnière" et s'il fut parfois difficile de garder la tête hors de l'eau pendant cette saison psychiquement et météorologiquement éprouvante, j'ai trouvé dans la "bicoque" paternelle un foyer accueillant, chaleureux et... réconfortant. D'un coup, l'absence de chauffage central, au début si criante, a été oubliée au profit du plaisir d'un bon poêle à bois, et de quantité de petits plaisirs tout simples et autres moments de grâce qui venaient embellir mes journées.


  Chaque lever s'accompagnait de parfums d'oranges et de citrons mis à chauffer au-dessus du poêle, mêlés à l'odeur réconfortante et sucrée d'un thé à l'érable en provenance directe du Canada, bu face à la vue toujours superbe du canal gelé qu'offrait la fenêtre. Chaque soir venait récompenser les journées glaciales d'une soupe ou d'une poêlée improvisée, complétée à la dernière minute de champignons séchés maison qui patientent dans des bocaux typiques d'un laboratoire de sorcière... Des petits détails insignifiants, ridicules, mais qui ont participé à me sentir chez moi et à m'encourager dans ma lutte contre la froidure =P A l'image de cette matinée de janvier dernier, où la péniche brise-glace est passée devant la maison en affichant fièrement son nom:


"Peter Pan"... étrange coïncidence, au regard de ma fascination déjà évoquée dans ces pages pour le conte de James Barrie, amusant clin d’œil qui avait alors égayé ma semaine.

  Puis, le soleil est peu à peu revenu, offrant ainsi l'opportunité de belles ballades le long du canal. Plaisir partagé avec Lou', petite sœurette venue me rejoindre à l'occasion des vacances de février pour quelques bons moments ensemble...


  Lou, avec qui j'ai également pris grand plaisir à redécorer la chambre commune. Afin de me sentir chez moi dans celle que nous avons l'habitude d'occuper chez Dad', j'avais en effet dans l'idée de la "rafraîchir" un peu, histoire de m'y "faire mon nid". Il m'aura finalement fallu presque six mois avant que je m'y attèle mais je me suis follement amusé avec la déco' de cette pièce, activité à laquelle je me suis attaqué avec fantaisie cet hiver pour m'évader l'esprit. S'il s'agit essentiellement de bricolages, d'idées puisées dans les rayons de loisirs créatif et de récup' improvisées, cette "rénovation" a donné de beaux résultats! La triste pièce toute dépareillée s'est peu à peu embellie à coup de pochoirs home-made et de coups de peinture achetée d'occas'. Comme quoi, avec peu de moyen... comment disait ma grand-mère déjà? Ah, oui, "de la misère nait la technique!" =P


 

  Pour Lou': un petit espace mi-romantique, mi-baroque, un poil gothique avec cette Wednesday Addams qui semble prendre vie au contact des oiseaux collés au mur. J'ai dans l'idée de compléter cette petite mise en scène d'un voilage en tulle noir façon "ciel de lit improvisé", pour rajouter à l'ambiance burtonienne ! Pour moi, un style british avec deux superbes cadeaux faits mains de Mum': la couette écossaise à boutons et le coussin inspiré par la moustache de Môôônsieur Hercule Poirot, s'il vous plait! Le tout complété ça et là d'éléments d'inspiration vintage, et de fausses plantes pour donner l'impression que la nature s'est invitée dans la pièce...

***

  Mais le stage s'est achevé il y a peu, j'ai laissé derrière moi la "bicoque" du canal ... et la déco n'est pas terminée! Alors que j'étais arrivé ici à reculons, je quitte la maison à regret, bien décidé à poursuivre le rafraîchissement de la chambre avec Lou, ne serait-ce que pour le plaisir de vivre dans cette pièce pour les futures vacances ensemble chez Dad'! 
  Dernière anecdote: l'ultime jour de cohabitation, alors que j'allais fêter la fin du stage, j'ai joué (sans grande conviction, mais parce que c'était gratuit^^) à un tirage au sort à la f*irfouille du coin... pour finalement y gagner ceci:


...Un petit coffret de marionnettes à gaine de ... Peter Pan et Wendy! A seulement quelques jours de mon anniversaire, date tous les ans marquée par une lecture sur le thème de l'oeuvre de Barrie, voilà que ce cher Peter revenait pointer de lui-même le bout de son nez! =P Amusante coïncidence qui m'a fait songer que j'avais peut-être trouver, au bout du conte, un petit coin de Neverland insoupçonné chez Dad'... =)

Maintenant qu'une grosse part du travail de cette année est faite (dossiers finis, mémoire rendu), ne reste plus que les soutenances et épreuves écrites... mais aussi et surtout, un peu plus de temps libre pour retourner à mes lectures et mes chroniques! =D Enjoy!


mardi 14 mai 2013

Oz, un filon extraordinaire!




  Blanche-Neige, Alice au Pays des Merveilles, La Belle au Bois Dormant... comme j'ai pu l'évoquer au cours de plusieurs articles, les contes de fées reviennent à la mode en ces temps de crise. La littérature autant que le cinéma ou la télévision n'hésitent donc pas à y puiser l'inspiration pour de multiples réécritures, cross-over, adaptations, remakes, suites ou préquelles afin de les remettre au goût du jour. Comme vous commencez à me connaître, vous savez que je suis un grand passionné des contes traditionnels et que de tels projets attisent toujours ma curiosité, d'autant plus s'il s'agit d'un conte pour lequel j'ai un attachement particulier.

  Aujourd'hui, j'aimerais attarder votre attention pour l'engouement autour du Magicien d'Oz, qui revient en force avec de multiples projets cinématographiques et télévisuels! Tout d'abord, je ne peux m'empêcher de passer par le blabla habituel et raconter un peu (beaucoup) comment j'ai découvert cette oeuvre ainsi que l'histoire de son invention:
  Au départ, le Magicien d'Oz est une aventure fantastique en plusieurs chapitres ; conte moderne dont la densité le rapproche plutôt d'un roman et le situe dans la lignée d'Alice au Pays des Merveilles de Lewis Caroll. Ecrit en 1901 par l'Américain Lyman Franck Baum, cette oeuvre aujourd'hui célèbre raconte les aventures de Dorothy, petite orpheline du Kansas trasportée par un cyclone dans un monde parallèle fantastique appelé Oz. Ce royaume, gouverné par un magicien anonyme et mystérieux, est aussi habité par des sorcières bonnes ou mauvaises, des lutins, des animaux doués de paroles, ou encore d'autres créatures magiques et chimères étranges. Rendu célèbre par delà le monde grâce à l'adaptation en film musical en 1939 avec Judy Garland, ce conte ne se limite pas à un roman unique. En effet, le succès du livre outre-Atlantique fut immédiat et les lecteurs en redemandèrent tant et si bien que l'auteur publia 12 autres romans faisant lui faisant suite et proposant d'autres aventures dans le monde merveilleux d'Oz. Même après la mort de Baum en 1919, la fanchise fut reprise par l'illustrateur officiel qui se chargea de rédiger lui aussi de nouvelles histoires... Le succès toujours présent, l'univers d'OZ fit plus tard l'objet de suites non-officielles par de nouveaux auteurs ainsi qu'un cycle écrit par l'un des descendants de Baum.
  En France, malheureusement, toutes ces oeuvres sont majoritairement encore à découvrir et, si les trois premiers tomes du cycle rédigé par Baum furent bel et bien traduits au milieu du XXème siècle, seul le premier tome est encore disponible dans les librairie et est resté dans les mémoires.


  Bien qu'il s'agissent d'un roman dépassant les cent pages, Le Magicien d'Oz, comme tout conte classique, a également été largement réécrit et diffusé sous des formes plus courtes et simplifiées à destiation de lecteurs ou publics toujours plus jeune. C'est sous l'une de ces formes que j'ai découvert cette histoire pour la première fois, alors que je devais avoir tout juste cinq ou six ans et qu'une collègue de travail de Mum' nous prétait les albums que collectionnait sa fille, une série de contes pour enfants achetés en coffret avec cassettes audio assorties pour écouter l'histoire tout en tournant les pages .

 Ma première rencontre avec le Magicien d'Oz...

  A l'époque, j'avais été ensorcelé par ce conte, bien différent de tous ceux que je connaissais et dont les éléments et événements avaient marqué "visuellement" mon esprit, y laissant comme une emprunte indélébile, une séries d'images symboliques inoubliables, tant ils témoignaient d'originalité: le cyclone, la maison qui s'envole, des souliers d'argent magiques dépassant des ruines, la route de briques jaunes, la cité d'émeraude, un bucheron en fer blanc ou encore une sorcière qui fond au contact de l'eau ... Bien plus tard, je découvris l’œuvre originale, plus dense que la version simplifiée et offrant des aventures annexes à la trame de fond et autant de rebondissements palpitants! 

  Suite au fort succès rencontré par le Alice au pays des Merveilles de Burton et à l'intérêt sur le retour pour les contes, de nombreux projets télévisuels et cinématographiques autour du monde d'Oz ont été lancés récemment et laissent à imaginer de fort belles productions! Petit détour par ces réalisations tout juste sortie ou prochainement sur nos petits et grands écrans:


Oz, the great and powerful ( Le Monde fantastique d'OZ),
de Sam Raimi pour les studios Disney (sorti en salle en 2D et 3D depuis le 13 Mars 2013):
  Lorsque Oscar Diggs, un petit magicien de cirque sans envergure à la moralité douteuse, est emporté à bord de sa montgolfière depuis le Kansas poussiéreux jusqu’à l’extravagant Pays d’Oz, il y voit la chance de sa vie. Tout semble tellement possible dans cet endroit stupéfiant composé de paysages luxuriants, de peuples étonnants et de créatures singulières ! Même la fortune et la gloire ! Celles-ci semblent d’autant plus simples à acquérir qu’il peut facilement se faire passer pour le grand magicien dont tout le monde espère la venue. Seules trois sorcières, Théodora, Evanora et Glinda semblent réellement douter de ses compétences…
  Grâce à ses talents d’illusionniste, à son ingéniosité et à une touche de sorcellerie, Oscar va très vite se retrouver impliqué malgré lui dans les problèmes qu’affrontent Oz et ses habitants. Qui sait désormais si un destin hors du commun ne l’attend pas au bout de la route ? 



  Autrement dit LE film avec lequel s'amorce cet intérêt sur le retour pour l'univers d'Oz. Projet à la base influencé par Blanche Neige et le Chasseur et surtout le succès du Alice de Burton, il fut question un temps que ce dernier le réalise. Mais c'est finalement Sam Raimi, à qui l'ont doit la trilogie Spiderman, qui s'est attaqué au projet, non sans susciter la surprise! Plutôt que d'adapter le roman de Baum et ainsi proposer un remake du classique de 1939, le réalisateur a décidé de jouer la carte de l'originalité en s'essayant à la prequelle : raconter l'avant, les origines du Magicien et de sa venue au pays d'Oz. Sur la base des informations glanées au détour des 14 romans de Baum concernant le passé du Magicien, les scénaristes, guidés par S.Raimi, ont donc brodé une histoire inédite qui vient nous expliquer comment Oscar Diggs en est venu à gouverner le palais d'Emeraude, ainsi que les origines de son conflit avec les Sorcières de l'Est et de l'Ouest.

 Hum, vous aussi vous voyez triple? Normal, on retrouve les mêmes producteurs pour les trois! 
Il y a dons forcément un petit air de famille...

  Bien que le film de 1939 ne soit pas de la firme Disney, Sam Raimi semble avoir orienté l'équipe artistique vers la création d'un visuel similaire : les photos et vidéos previews font en effet instantanément penser au classique musical avec Judy Garland (notamment dans le passage du noir et blanc à la couleur, l'architecture de la cité d'Emeraude, mais surtout le physique verdâtre de la sorcière!). Une charte graphique probablement pensée pour assurer la continuité entre les deux réalisations dans la vision et l'imaginaire collectifs du public.

Ouh, les jolies sorcières... un casting troid étoiles!

  Au casting, on notera la présence de James Franco dans le rôle titre, mais surtout des excellentes et reconnues Rachel Weisz et Michelle Williams, dont la participation laisse imaginer une production de qualité! Si on ajoute à cela les décors entrevus sur les affiches et bande-annonces, les sublimes costumes, et la musique orchestrée par Danny Elfman, on ne peut que s'attendre à du beau travail! D'ailleurs, si j'ai eu l'occasion de voir le film, je me garderai pour l'instant de tout avis personnel, le réservant pour un looooooong article (allez, j'avoue d'avance qu'il sera des plus élogieux ;-) ) qui lui sera entièrement consacré!



Legends of Oz: Doroty's return (Dorothy oz Oz),
 film d'animation en 3D de Dan St Pierre et Will Finn pour Summertime Intertainment (sortie prévue d'ici 2014).

  Après son aventure au pays d'Oz, Dorothy trouve le moyen d'y retourner une nouvelle fois. Cependant, en arrivant dans le royaume autrefois gouverné par le Magicien, c'est pour le découvrir dans un bien triste état: depuis la mort de la méchante Sorcière de l'Ouest, un bouffon du nom de Jester a réussi à prendre les rennes du pays et utilise la magie pour faire régner le chaos et soumettre les habitants à sa volonté en les changeant en marionnettes. Alors que ses anciens compagnons le Bucheron, le Lion et l'Epouvantail sont eux-même retenus prisonniers, Dorothy se fait de nouveaux amis avec lesquels elle part à l'aventure pour sauver Oz une nouvelle fois!


  Un autre projet majeur dans la liste des transpositions d'OZ à l'écran. A l'origine, Dorothy of Oz est un roman de Roger S. Baum, petit-fils de L.F.Baum, écrit dans les année 1980. En reprenant à son compte l'univers inventé par son grand-père, Roger S. Baum a réécrit tout un cycle inédit faisant suite aux romans originaux, et pour lequel il a imaginé de nouvelles aventures de Dorothy et de ses compagnons. Longtemps porté par la firme Disney, le projet d'une adaptation cinématographique de ce récit désormais aussi célèbre outre-Atlantique que le Magicien d'Oz s'est finalement concrétisée chez Summertime Entertainment sous la forme d'un long-métrage musical d'animation en 3D.



  Le casting vocal est donc des plus impressionnants et réunit de nombreux talents de la chanson et du cinéma anglo-saxon : Lea Michele (connue pour son rôle dans la série Glee) double Dorothy aux côtés de grands noms tels que Dan Aykroyd, Hugh Dancy ou encore Martin Short. Initialement intitulé Dorothy of Oz, ce film a récemment été rebaptisé Legends of Oz: Dorothy's return, en vue d'en faire le premier d'une longue série d'adaptations du cycle écrit par Roger S. Baum. Visuellement appétissant, ce long-métrage en chantier depuis 2011 devrait enfin sortir sur grand écran début 2014!


The Witches of Oz / Dorothy and the Witches of Oz 
( Les sorcières d'Oz / Dorothy et les sorcières d'Oz),
 film pour la télévision et le grand écran de Leigh Scott (2011 pour la télévision, 2012 et 2013 pour le grand écran).

  Kansas, de nos jours: Dorothy Gale écrit des livres pour enfants se basant sur le merveilleux monde d'Oz, imaginé par son arrière grand-père et auteur de renom L.F.Baum. Sa vie bascule quand une grande agence  new-yorkaise lui propose de lui propose de distribuer ses livres à une plus grande échelle et de les adapter au cinéma. En arrivant à New-York, Dorothy découvre que le monde magique et ses habitants dont parlent ses livres et ceux de son grand-père sont réelset qu'elle n'est ni plus ni moins que LA Dorothy de l'histoire le Magicien d'Oz, propulsée à notre époque et rendue amnésique suite à un puissant sortilège. Détentrice de secrets sur le pays d'Oz, elle est ainsi en grand danger lorsque son ennemie la Sorcière de l'Ouest et ses acolytes rejoignent notre réalité pour se venger...

Trailer de la version télévisée. 

Bande-annonce de la version pour le grand écran.

  Lancée en 2009, la production de ce film discret mérite tout de même qu'on s'y attarde. Initialement, The witches of Oz est un téléfilm à très petit budget, réalisé par Leigh Scott, peu connu mais plutôt habitué à des séries B, voires Z et autres films pas toujours très marquants sortis en direct-to-dvd. Avec The witches of Oz, L.Scott réalisait un rêve de gamin: proposer, dans la lignée de ce que Spielberg avec fait avec Peter Pan pour Hook, une vraie-fausse adaptation d'un mythe de la littérature jeunesse, moitié suite, moitié relecture moderne. En refondant l'histoire d'Oz à son avantage, Scott propulse les personnages de Baum dans le New-York d'aujourd'hui. Si les bande-annonces diffusées dès le début du tournage en 2009 laissent entrevoir des effets spéciaux un peu cheap (3D façon vieux jeu-vidéos et Monstres en marionnettes du style des vieux films de Jim Henson), on notera en revanche un casting des plus intéressants: Christopher Lloyd (le Doc de Retour vers le futur) en Magicien d'Oz, accompagné de Mia Sara ou encore Sean Astin. 






  Si les moyens manquaient, on sent le réel désir de la production de s'éclater dans une histoire fantastique destinée à nous faire retomber en enfance. Le paquet est donc mis dans les ambiances, les costumes et les décors, même si le tout évoquerait une pièce de théâtre "bricolée" à la dernière minute. Le fait que ce petit côté outsider soit totalement assumé a surement participé à rendre le téléfilm d'autant plus authentique et ainsi à convaincre les téléspectateurs. Portés par de nombreux fans et le désir de Leigh Scott de conduire ses Sorcières d'Oz jusqu'au grand écran, la version télévisée de 2 x 90 minutes fut retravaillée et améliorée d'effets spéciaux de meilleure qualité pour un film de 120 minutes réintitulé Dorothy and the Wiches of Oz, qui continue actuellement de faire la tournée des cinémas Outre Atlantique. Chez nous, la version télévisée a été diffusée pour la première fois à l'occasion d'Halloween 2011 sur France 4, qui la rediffuse régulièrement depuis. Des négociations sont en cours pour la sortie prochaine, sur nos grands écrans, de la version cinématographique...



Dorothy and the Lost Girls,
 film de Leigh Scott (prévu d'ici 2014).

  Dans cette suite des "Sorcières d'Oz", nous retrouvons Dorothy, devenue célèbre auteure de romans pour la jeunesse dans le New-York d'aujourd'hui. Après avoir vaincu la Sorcière de l'Ouest quelques années auparavant, elle est loin de se douter que d'autres univers parallèles vont essayer d'étendre leurs forces maléfiques dans notre réalité. Accompagnée d'Alice Liddle (héroïne d'"Alice au pays des Merveilles") et Wendy Darling (de "Peter Pan"), elle aura cette fois à affronter les grandes figures maléfiques du Pays des Merveilles et du Pays Imaginaire!

  Parce que que 2, c'est mieux! Et oui: le soutien des fans et la ténacité de Leigh Scott ayant fait connaître Les sorcière d'Oz à travers le monde, le réalisateur continue de raconter les nouvelles aventures de Dorothy dans le New York d'aujourd'hui. Avec cette suite, il surfe sur le succès de de séries comme Grimm ou Once Upon a Time en faisant se rencontrer plusieurs univers de contes de fées. Actuellement en production, ce long-métrage est encore très discret et seul ce concept art officiel de l'affiche à été dévoilé. Alléchant!


D'autres projets, plus flous mais tout aussi tentants :


-Wicked, série télévisée de Salma Hayek.

-Wicked, film de Stepen Daldry sur la base de Winnie Holzman.

  Deux adaptations du livre Wicked, de Gregory Maguire, qui propose à travers ce roman maintes fois encensé une biographie de la Méchante Sorcière de l'Ouest, alimentée par ce qu'on apprend d'elle dans le livre de Baum mais aussi la vision proposée par le classique de 1939. Véritable tour de force littéraire, ce roman a notamment été adapté en comédie musicale par Winnie Holzman et se joue à guichet fermé depuis sa création. L'actrice Salma Hayek serait actuellement sur une adaptation en série télévisée du livre, tandis que le célèbre réalisateur Stephen Daldry (The Hours), souhaiterait proposer une version cinématographique du show musical.


-Surrender Dorothy, de Drew Barrymore:

L’arrière-arrière-petit-fille de Dorothy doit apprendre à manier le pouvoir des souliers de rubis magiques de son aïeule pour empêcher la méchante fée de l’Ouest de prendre le contrôle du pays d’Oz et du monde réel. 

  Étonnamment, ce projet aujourd'hui retombé dans la discrétion est pourtant l'un des premiers à avoir voulu remettre l'univers d'Oz à l'honneur, bien avant que la mode d'adapter les contes de fées ne revienne au goût du jour. Initialement annoncé en 2004, ce film présenté comme une suite au Magicien d'Oz devait avoir pour vedette Drew Barrymore en descendante de Dorothy, attaquée dans le New York actuel par la pire ennemie de son ancêtre. Si le film ne s'est toujours pas concrétisé, il serait toujours prévu bien que le projet de départ ait évolué: Drew Barrymore ne serait plus actrice mais réalisatrice, et dirigerait Ellen Page dans le rôle titre... S'il on n'en sait pas plus pour l'instant, il est amusant de constater que le synopsis n'est pas sans rappeler celui des Sorcières d'Oz de Leigh Scott...

***

  Voilà donc de belles annonces en perspectective! Cet engouement pour le monde inventé par Baum va certainement se propager au-delà des salles de cinéma et continuer son chemin. Les librairies vont bientôt se remplir de livres sur Oz et il n'est pas impossibles de voir resurgir en dvd inédits d'anciennes versions remises à l'honneur pour l'occasion! Tout ça donne furieusement envie de se lancer dans un petit maraton littéraire que le thème du Magicien, vous ne croyez pas? :-P

Création de Jodi Harvey Brown.