vendredi 28 avril 2017

Remède de cheval (Agatha Raisin enquête #2) - M.C.Beaton.

The vicious vet, St Martin's press, 1993 - Albin Michel (trad. d'E.Ménévis), 2016.

  Après la pluie, le beau temps ! Agatha Raisin est désormais bien installée dans son cottage de Carsely en compagnie de ses deux chats. Cerise sur le pudding, le nouveau vétérinaire du village ne semble pas insensible à ses charmes. Quand le beau véto succombe à une injection de tranquillisant destinée à un cheval rétif, la police locale conclut à un malencontreux accident. Mais pour Agatha, dont le flair a permis de résoudre l'affaire de La Quiche fatale, il s'agit bien d'un meurtre. A l'étonnement de tous, le séduisant colonel James Lacey partage pour une fois l'avis de son entreprenante voisine. Et nos deux détectives-amateurs se lancent dans une enquête bien plus périlleuse qu'ils ne l'imaginaient...

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  Tombé sous le charme inattendu d'Agatha Raisin après ma lecture le La quiche fatale, je me suis empressé d'acheter ce second tome afin de poursuivre les aventures de cette détective peu ordinaire.


  Nous retrouvons donc notre dynamique quinqua bien installée dans le paisible village de Caresly, refrénant ses envies de reprendre sa vie londonienne juste pour suivre de près son nouveau très séduisant voisin, James Lacey, qui semble désespérément la fuir. Agatha décide donc de changer de cible au profit du tout nouveau vétérinaire local, auprès duquel elle s'empresse de prendre un faux rendez-vous pour ses chats. Mais une fois dans la place, elle constate que le jeune homme fait des émules : toutes les femmes de Carelsy semblent être tombées sous le charme du vétérinaire! Alors quand on le retrouve mort d'une overdose de tranquillisant pour chevaux, notre perspicace héroïne suspecte immédiatement quantité de maîtresses bafouées et de maris jaloux, alors même que la police locale n'y voit qu'un malheureux accident. Chose étonnante, James Lacey partage le même avis qu'Agatha, et voilà que les deux se mettent en quête du coupable à travers la campagne anglaise... Mais leurs investigations devront cependant compter avec le caractère et les gaffes légendaires de notre détective de choc...


  Alors là, on tient vraiment une perle : Quand le Times dit qu'Agatha est "un véritable trésor national", c'est on ne peut plus juste, car cette héroïne est mémorable à plus d'un titre et ce second tome vient bien le confirmer. On pourrait craindre de vite se lasser, la bonne et inattendue surprise de La quiche fatale maintenant passée, mais c'est sans compter sur M.C.Beaton, qui nous entraîne avec son personnage décidément hilarant dans les situations plus tordantes les unes que les autres.

 Caresly, un village où il fait bon se faire assassiner ...

  Car certes, sans Agatha, le reste de l'histoire et l'enquête elle-même passerait pour une fiction policière très anglaise façon téléfilm britannique du dimanche soir, mais tout l'intérêt est une fois encore de pimenter des ficelles très classiques d'un humour moderne et décalé amené par ce personnage utilisé à contre-emploi. Si l'intrigue parait plus convenue, on a donc heureusement de nombreux passages encore plus drôles que dans le premier opus!

  En effet, je ne me souviens pas avoir ri à ce point - à me faire mal au ventre- à la lecture d'un roman! Agatha, exaspérante à souhait entre son obsession de séduire son voisin et sa brusquerie à mener une enquête, accumule les bourdes et les situations au cocasse inimaginable! Et le village de Caresly n'est pas non plus en reste : à la galerie de protagonistes classiques du cosy mystery vient s'ajouter toute une tripotées de cougars tenaces et autres nymphomanes vieillissantes désopilantes!

La salle d'attente bien remplie du séduisant vétérinaire, 
dans l'épisode de la série télévisée adaptée des romans de M.C.Beaton.


En bref : un second tome à l'intrigue de fond un peu plus convenue, mais toujours pimentée de cette héroïne à contre-emploi hilarante. On ri encore plus que dans le premier opus, et on a hâte de poursuivre avec le troisième!

dimanche 23 avril 2017

Road to Riverdale (Archie comics) - collectif

Archie comics Publications, 2016 - Stories by Mark Waid, Chip Zdarsky, Adam Hughes, Marguerite Bennett, Cameron DeOrdio & Tom DeFalco ; Art by Fiona Staples, Erica Henderson, Adam Hughes, Audrey Mok, Sandy Jarrell, Andre Szymanowicz, José Villarrubia, Jen Vaugh, Kelly Fitzpatrick & Jack Morelli.

  Au cours des deux dernières années, la petite ville de Riverdale a radicalement changé, et l'ensemble de l'univers Archie s'est vu entièrement réactualisé. Road to Riverdale présente aux lecteurs tous les premiers numéros de chacune des nouvelles séries nées du monde des Archie Comics, y compris Archie, Jughead, Betty and Veronica, Josie and the Pussycats, et Reggie & Me, qui ont toutes inspirées la nouvelle série télévisée de la CW Riverdale . Ce roman graphique présente des histoires fascinantes et des œuvres éblouissantes d'auteurs et d'artistes confirmés comme Mark Waid, Adam Hughes, Marguerite Bennett, Fiona Staples, Chip Zdarsky et de nombreux autres. Vous ne pouvez passer à côté de cette collection unique qui vous fera découvrir la toute nouvelle Riverdale et servira de guide ultime aux nouveaux lecteurs et aux amateurs de longue date.

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  Avant de vous en dire plus sur le contenu de cette bande-dessinée, peut-être faut-il passer tout d'abord par quelques indications? A moins que vous ne soyez fan de série et ayez récemment découvert Riverdale sur Netflix, cela ne vous évoquera probablement pas grand chose. Mais, si vous êtes vous aussi natifs des années 1990 et que vous avez passé tous vos mercredi après-midi devant M6 Kid, peut-être vous souviendrez-vous du dessin-animé Archie, mystères et compagnie, et de son générique mémorable? Bon, allez, on vous aide un peu :


 
  Ah, voilà, ça vous revient ! Mais ce qu'on sait moins de ce côté-ci de l'Atlantique, c'est qu'à l'origine, Archie est le personnage principal d'une série de comic books née en 1941! L'éditeur MLJ Comics fondé en 1939 avec des récits de justiciers comme ses collègues de chez Marvel se distingua donc quelques années plus tard avec ce personnage d'ado rouquin qui rencontra un tel succès qu'il eu bientôt sa propre série, puis que la maison d'édition adopta son nom pour devenir Archie comics. Cette BD suivait le quotidien idéalisé d'une bande de lycéens devenus très rapidement des icônes de la culture pop américaine : autour d'Archie retrouvait-on ainsi son meilleur ami Jughead (rebaptisé Doudingue -hum- dans la vf du dessin-animé), son ennemi Reggie, et surtout ses deux fiancées en alternance, Betty (la blonde, intellectuelle et garçon maqué) et Veronica (la brune, riche héritière). Le succès rencontré par cette petite bande d'amis du lycée fictif de la ville de Riverdale se constate sur la longévité de la série, qui n'a jamais cessé d'être publiée depuis sa création, traversant les générations sans prendre une ride et en s'adaptant à toutes les modes.


 Couvertures des comics d'origine et vignette d'une des
 premières apparitions du trio Archie, Betty et Véronica.

  Dès lors, afin de conquérir un plus large public, les personnages secondaires et amis d'Archie eurent droit à leurs propres séries dérivées : à Archie succédèrent les comics Jughead, puis Betty and Veronica, ou encore Josie and the pussycats (trio de lycéennes qui on fondé leur groupe de musique et vivent autant d'aventures que de concerts). Une autre lycéenne un peu particulière de la bande finit elle aussi par avoir sa BD : Sabrina Spellman, plus connue sous le nom de Sabrina l'apprentie sorcière, oui oui, celle-là même qui connut son adaptation en série télévisée par la suite. Car Archie comics fut aussi décliné à la sauce horreur ou fantastique, ainsi que le montrent les comics Afterlife with Archie et Archie Weird mysteries, le dessin-animé connu chez nous sous le titre Archie, Mystère et Compagnie arrivé en 2000 sur les écrans français (alors que le format papier est toujours inédit chez nous). A noter qu'Archie comics est également à l'origine d'une chanson très connue : Sugar sugar, imaginée par le groupe The Archies dans ses aventures fictives.

Divers Spin-off d'Archie Comics (dont Sabrina l'apprentie sorcière),
et la célèbre chanson Sugar, Sugar, dont on a oublié l'origine due à Archie!


  En 2016, la fondation Archie Comics, toujours au sommet de son succès, propose un revival de ses BD : faire renaître ses personnages sous forme de tous nouveaux comics se détachant du visuel cartoonnesque d'antan et confiés à de tous nouveaux artistes. L'Archie 2.0 voit le jour, plus actuel que jamais, et le Lycée de Riverdale renait à l'ère du hashtag. Le succès est immédiat et les séries parallèles Jughead, Betty and Veronica, Reggie & me et les autres ont rapidement droit à leur reeboot elles-aussi. Chaque BD se voit ainsi scénarisée par son auteur attitré, tandis que le graphisme est confié à plusieurs artistes qui se relayent ou se renouvellent sans arrêt. L'intérêt de cette pluralité d'illustrateurs est de réinventer l'univers visuel des personnages et des décors dans lesquels ils évoluent, tout en respectant les signes distinctifs nécessaires pour assurer une continuité d'un épisode à l'autre. Et le résultat est des plus enthousiasmants, puisqu'entre les nombreux dessinateurs américains, on retrouve même la talentueuse Marguerite Sauvage (qui a entre autre mis en images certains Alice détective à la bibliothèque verte).


 Couverture des premiers épisodes de chaque nouvelle série Archie comics,
et couvertures illustrées par la talentueuse Française Marguerite Sauvage.
 
  Il est donc peut surprenant, après cette réussite, de voir le projet d'une nouvelle adaptation télévisuelle mainte fois reporté enfin se concrétiser : la chaine CW, connue pour ses programmes young adult, lance en janvier 2017 Riverdale, un teen-drama qui réunit tous les célèbres protagonistes du comics, avec en tête la bande Archie-Jughead-Betty-Veronica. Pas de comédie ni de fantastique pour cette nouvelle déclinaison de l'univers d'Archie Comics : cette fois, le ton, beaucoup plus sombre, est celui du thriller ado avec meurtre à la clef et coupable à démasquer façon cluedo lycéen.




  Peu de temps avant la diffusion du premier épisode, l'éditeur table donc sur le suspense généré par les premiers trailers pour proposer Road to Riverdale, un florilège des premiers épisodes de chaque franchise du revival ayant inspiré la CW. Dans ce recueil découverte se succèdent donc les premiers épisodes d'Archie, Jughead, Betty & Veronica, Josie and the Pussycats, et même Reggie and me. Le but est clairement de conquérir de nouveaux lecteurs en tablant sur le succès de l'adaptation télévisée ; en proposant cet échantillon, l'éditeur est sûr que son nouveau public se découvrira un personnage favori et qu'il choisira de continuer à suivre les publications le concernant.

Archie, par Fiona Staples.
 

En bref : Un coup de marketing qui fonctionne : en faisant découvrir un florilège des comics à l'origine d'une série télévisée au succès assuré, l'éditeur parvient à conquérir un nouveau lectorat. Côté France, ce sont surtout les fans de Riverdale et/ou les anciens gamins adorateurs d'Archie mystères et Cie, qui trouveront de l'intérêt à cet échantillon et s'y attarderont le temps de choisir la série qu'ils voudront suivre par la suite.

dimanche 16 avril 2017

La quiche fatale (Agatha Raisin enquête #1) - M.C.Beaton

Agatha Raisin and the quiche of death, St Martin Press, 1992 - Editions Albin Michel (trad. de E.Ménévis ), 2016.

  Sur un coup de tête, Agatha Raisin décide de quitter Londres pour goûter aux délices d’une retraite anticipée dans un paisible village des Costwolds, où elle ne tarde pas à s’ennuyer ferme. Afficher ses talents de cordon-bleu au concours de cuisine de la paroisse devrait forcément la rendre populaire. Mais à la première bouchée de sa superbe quiche, l’arbitre de la compétition s’effondre et Agatha doit révéler l’amère vérité : elle a acheté la quiche fatale chez un traiteur. Pour se disculper, une seule solution : mettre la main à la pâte et démasquer elle-même l’assassin.

  Agatha Raisin, c’est une Miss Marple d’aujourd’hui. Une quinqua qui n’a pas froid aux yeux, fume comme un pompier et boit sec. Sans scrupule, pugnace, à la fois exaspérante et attendrissante, elle vous fera mourir de rire !


« L’Agatha Raisin de M.C. Beaton est un véritable trésor national. »
The Times
 
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  Le quai du polar 2017 aura été l'occasion d'acheter le premier tome de cette série, paru en France l'an dernier, mais surtout de me le faire dédicacer par l'auteure, M.C.Beaton. M.C.Beaton, c'est un petit bout de femme déjà d'un certain âge, à l'air tout innocent et qu'on imagine davantage faire des tartes qu'écrire des romans policiers. Et pourtant, si Agatha Raisin n'est arrivée dans les librairies françaises qu'en 2016, cela fait bientôt 25 ans qu'elle enchante les lecteurs britanniques
 
 M.C.Beaton.
 
  Et j'ai vite compris pourquoi! Agatha Raisin n'est pas "la Miss Marple d'aujourd'hui", elle est l'anti-Miss Marple! Imaginez un peu une intrigue criminelle tout ce qu'il y a de plus british, façon inspecteur Barnaby : un petit village anglais, les mêmes habitants depuis des siècles, l'office du dimanche, le presbytère, la kermesse du village, les œuvres de bienfaisance... Et un meurtre : la quiche du concours culinaire de la paroisse était empoisonnée! Un sentiment de déjà vu, dîtes-vous? Rien de bien nouveau sous le soleil anglais? Attendez un peu : remplacez Barnaby, Miss Marple, ou encore Jessica Fletcher, par une quinqua caractérielle, executive woman londonienne fraîchement retraitée de sa boite de RP, et bazardée au beau milieu d'autochtones récalcitrants. Ah, vous voyez, c'est tout de suite plus alléchant, non?
 

  Car tout l'intérêt du roman réside dans ce personnage si charismatique de pseudo héroïne caractérielle qui serait tombé par erreur dans un romans à la "armchair detective" : Agatha est tout le sel de l'histoire, et évoque plutôt l'exaspérante Imogène McCarthery qu'une Miss Marple ou une Miss Silver. Décidée à couler des jours heureux dans un décor de carte postale, elle ne s'attendait pas à atterrir dans ce village coupé du monde, où les habitants semblent s'interdire de lui parler d'autre chose que de la pluie ou du beau temps. Bien déterminée à s'intégrer coûte que coûte, Agatha, du haut de ses talons aiguilles, applique ses techniques professionnelles de communication à son nouveau quotidien pour faire son trou. Elle s'inscrit au concours de quiche de la paroisse (quitte à soudoyer quelques personnes bien placées au passage) et se présente avec une tarte achetée au meilleur traiteur du Londres culinaire pour s'assurer le premier prix. Mais quelle n'est pas sa surprise quand sa tarte empoisonne le président du jury! Même si elle est rapidement mise hors de cause au profit de la thèse de l'accident, Agatha décide de fouiner dans la vie privée de ses voisins pour découvrir à qui profite le crime.

 La région pittoresque des Costwolds, où Agatha prend sa retraite anticipée.

  M.C.Beaton s'amuse à détourner les codes du cosy mystery en confrontant ce monde si protégé et iconique de la campagne anglaise encroûtée dans ses petites traditions à un personnage tout droit débarqué du monde moderne, et qui dénote totalement. Les clichés propres au roman policier britanniques sont dès lors relevés d'un humour décalé qui dépoussière le genre. On rit beaucoup et on en redemande! Heureusement, l'éditeur français publie plusieurs romans par an pour rattraper ses 25 ans de retard, et France 3 diffusera bientôt la série télévisée adaptée des livre de M.C.Beaton et diffusée sur Sky depuis 2014. Autant dire qu'on a hâte, car le trailer fait vraiment envie...



En bref : Exit l'inspecteur Barnaby, Agatha Raisin, armée de son caractère et de ses (nombreux) défauts, débarque au village! Un pastiche délirant de cosy mystery mené par une héroïne moderne drôle (souvent malgré elle), caractérielle, et sacrément têtue!
 

dimanche 9 avril 2017

A windy winter tale.



  Enfin, ENFIN, l'Hiver se termine. Non mais parce que, comme je le disais début janvier, l'hiver, à part pour les pulls en cachemire, Noël, et le challenge Christmas Time de Mya Rosa, ce n'est vraiment pas ma saison préférée (nb : on se rappellera que je souffre d'un syndrome de Reynaud particulièrement tenace, aussi l'arrivée de températures tièdes est-elle pour moi un grand réconfort!). De plus, ma verte vallée s'est trouvée plusieurs semaines d'affilée battue par des vents à déraciner une ferme du Kansas, et donc le conte d'hiver qu'on imaginait au Terrier est devenu d'autant moins agréable (Ben oui, quoi, vous passez des heures à dompter votre tignasse récalcitrante pour lui donner une allure convenable et le temps d'aller au travail à pied, vous arrivez avec une tête à faire peur!).




  Bref, trêve de digression capillaire : malgré ce problème de scalp réfractaire, il fallait bien mettre en place une résistance active à l'hiver et noyer la dépression saisonnière dans quelque distrayante activité. La déprime hivernale s'étant avérée très ancrée cette année, j'ai mis les bouchées doubles...

Tours et détours:


  Tout d'abord, j'ai fugué plusieurs fois, notamment pour Paris, où une amie très chère a eu la gentillesse de m'accueillir. Après les vitrines des grands magasins, nous sommes allés voir une comédie musicale de Peter Pan dont j'avais parlé ici, avant qu'elle ne m'emmène en nocturne me débaucher dans la boutique de la Comédie Française (où nous sommes tombés nez à nez avec ... Jacques Webber ) et nous promener autour de la pyramide du Louvres, qui n'attendait plus que Belphégor. Entre deux rues, nous nous sommes également offert de réconfortantes tartes (pecan pie et pumpkin pie) au salon de thé de la librairie Shakespeare & co (décidément, encore lui! ^^).


(à gauche : édition originale de Peter Pan et Pop-up de Songe d'une nuit d'été, vendus à prix d'or chez Shakespeare and co ;
à droite : latte, capuccino, pecan pie et pumpkin pie... vendus à prix d'or, aussi chez Shakespeare and co ^_^' )


  Puis, de nouveau une escapade à la capitale quelques semaines plus tard, et une chasse au ptérodactyle sur les traces d'Adèle Blanc-Sec, au Muséum d'Histoire Naturelle du Jardin des Plantes.





Popotes et casseroles:


   Mais parce qu'on ne peut passer sa vie dehors, il fallait bien un jour ou l'autre regagner le terrier, et trouver à s'y occuper autant que faire se peut. Les marmites avaient été bien employées à l'occasion des fêtes, mais puisqu'il faut manger tous les jours, j'ai trouvé occupation dans mes casseroles. La saison fut inaugurée avec un premier essais de pain au maïs dit "d'épouvantail", une recette façon soda bread extraite de mon livre La cuisine des sorcières. Des sorcières, oui, et il n'y a certainement qu'elles qui en voudront, car si le résultat était très beau à l’œil, il faut encore se rappeler que les soda breads sont bon à manger sortant du four mais plus du tout consommables au bout de quelques heures. Âpre et sec, vraiment pas une réussite, mais il fallait bien essayer une fois pour le savoir. J'ai donc retenté une recette de pain de maïs classique mais là encore, pas un délice : la pâte n'a quasiment pas levé, et s'il était cette fois mangeable, il était loin d'avoir le petit goût sucré que j'attendais. Bref, exit la farine de maïs, du coup, je suis retourné à du plus simple et j'ai testé mon premier pavé aux céréales, TRÈS généreusement couvert de graines. L'essayer, c'est l'adopter : c'est devenu le pain classique de la semaine.


  Côté tentatives culinaires, il y a eu une mousse aux oréos et des entremets au Van Houtten (photo prise in extremis avant que les jolis flans ne s'effondrent... on les vois déjà se tasser tout doucement ^^').
Quiches individuelles brocolis-bacon.
 Mais surtout, côté salé, j'ai expérimenté mon premier Chili sin Carne (en fait un chili végétarien à base de hachis végétal au soja et aux épices - très sympathique!), ainsi que deux recettes de quiches : la première, brocolis-bacon, plagiée sur celle de mon boulanger (les siennes sont bonnes mais j'étais persuadé que je pouvais faire aussi bien, voire mieux, moi-même et donc à moindre coût) puis une recette extraite d'un livre consacré aux potirons, écrit par Cléa ( blogueuse et auteure culinaire spécialisée dans le bio et le végétarien), une tarte potiron, chèvre frais et pesto, absolument divine!



Bricoles et fariboles :


  Côté activités manuelles, pas grand chose cette saison, si ce n'est le colis hivernal pour Pouchky-Ficelle, cette année sur le thème de Miss Fisher et des Années Folles. Une boite à chapeau toute simple s'est vue dorée à la bombe puis rhabillée de papier à motifs art-déco, puis remplie d'un charmant bazar évoquant la flapper détective. Boa en plumes et tour de tête en velours, jeux de cartes d'énigmes vintage, serviettes rétro, vide poche très mode, lecture de circonstance, et, bien sûr, de quoi grignoter.



  Pour mon terrier, j'ai aussi trouver à utiliser une grande image d'inspiration rétro imprimée sur du papier de soie, que je me suis amusé à réadapter sur une toile pour en faire un sympathique tableau. Le tout a très vite trouvé sa place au-dessus de mon vieux phonographe. Un bricolage tout simple pour un résultat très élégant, et dix fois moins cher que le même article qu'aurait pu proposer une boutique de décoration...


Nouvelles acquisitions:

  Du côté des petits nouveaux qui ont rejoint la bibliothèque, j'ai fait pas mal dans la BD. Tout d'abord, la récente série de la CW Riverdale, inspirée des vieux comics Archie (et par extension d'une des séries animées préférées de mon enfance Archie Mystère et Cie,) m'a donné envie de découvrir les BD d'origine, encore inédite en France. Après le numéro spécial Road to Riverdale, sorte de compilation présentant les différentes séries existantes, je me suis offert les volumes 1 et 2 de Archie. Toujours dans les bulles, une édition papier exclusive de huit épisodes BD adaptés de Chapeau Melon et Bottes de Cuir autrefois publié dans un magasine anglais a enfin été mise en vente par les éditions Canal, et il m'était bien évidemment impossible de ne pas commander un exemplaire! Côté littérature, deux gros romans dans une veine similaire, à savoir le dernier Kate Morton (j'avais gardé un excellent souvenir des Heures lointaines et souhaitais depuis longtemps lire d'autres ouvrages de sa bibliographie), ainsi que le dernier K.Webb, la vérité sur Alice, qui évoque par certains aspects de son synopsis un cousin de Rebecca.


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  Voilà donc encore une saison qui s'achève, et un nouveau trimestre qui commence, ici sous des pics de chaleur plutôt estivaux, d'ailleurs. Le terrier est une vraie glacière, mais dès qu'on met le nez dehors, c'est le hammam (oui, je sais, je me plaignais en début d'article de l'hiver trop froid, je ne suis jamais content! ;) ). En attendant l'article printanier 2017 dans quelques mois, on se retrouvera entre-temps pour d'autres blablas saisonniers à l'occasion de mon très proche non-anniversaire, le... 26ème (arglh >;< c'est pas beau de vieillir).



See you soon! :D