mercredi 28 mai 2014

Un joli moi de Mai et... un beau cadeau d'anniversaire!



  Petit post annuel printanier qui arrive certes un peu tard, mais il faut dire que votre humble serviteur n'a pas chômé ces temps derniers! Pas de panique, juste un peu de retard pour ce billet saisonnier de "blabla" à l'occasion de... mon année supplémentaire! Eh oui, le 7 mai dernier, je me prenais 23 ans dans les moustaches!

  Coup de vieux tout relatif, ne nous plaignons pas tout de même ^_^. D'autant plus que jamais je n'aurais pu espérer plus beau cadeau pour cet anniversaire que la bonne nouvelle qui est tombée à cette occasion. En effet, après avoir enchaîné les remplacements dans la même institution spécialisée depuis septembre, ma direction m'a envoyé en renfort dans un autre service que celui sur lequel j'officiais habituellement. Très excentré de la maison-mère et sans équipe ou administration sur place mais avec beaucoup d'enfants, cette section où je devais faire ce nouveau remplacement m'effrayait un peu. Euh... Beaucoup. D'accord, j'avais les chocottes à tourner en civet!

  Et puis finalement de "je reste juste le temps d'un remplacement, hein"... je suis passé à "Bon, je prolonge de quelques semaines", puis à "Je veux bien finir l'année". Ce poste, très différent de ce que j'avais fait jusqu'ici, m'a finalement révélé à moi-même et c'est tant mieux!
  Mais ce n'est pas là LA grande nouvelle. La grande nouvelle, c'est que, du coup, ma direction m'a proposé... un CDI dans la foulée! O_o. Oh Joie! Un CDI moins d'un an après le diplôme était déjà chose inespérée pour moi, mais en plus dans l'institution où je souhaitais par-dessus tout travailler, c'est juste incroyablement fabuleux! Signé à deux jours de ma date d'anniversaire, je crois que ce contrat est le plus extra des cadeaux pour mes 23 ans! Cela sous-entend une situation stable et beaucoup de changements à venir, notamment la recherche d'un petit nid...euh, pardon, terrier bien à moi! =D

Jeune Lapin cherche terrier bien orienté avec chambrette confortable...

  Mais avant, parlons du présent. Peu de temps libre pour fêter dignement cet anniversaire au regard de mes horaires parfois chaotiques, mais la chance d'avoir une Mum Rabbit qui s'est fait un plaisir de se mettre aux fourneaux pour me mitonner la flamenkuche maison dont j'avais une soudaine envie (et ce malgré mes préférences veggie habituelles) et de me rapporter de chez Gran'Ma'Rabbit les premières fraises du jardin =P.
Diiiis, Muuuum, il est bientôt prêt mon repas d'anniversaiiiiire?


Des cadeaux...

  Et même si le temps a manqué pour se poser réellement afin de souffler les bougies, j'ai tout de même été bien gâté! Petit tour des cadeaux reçus? Allez, c'est parti! De la part de Mum, une carte cadeau pour "Baz'art" (une formidable boutique d'art et de création) afin de m'offrir mon kit de feutres de dessin professionnels : il s'agit des feutres tels que ceux utilisés par les bédéistes, architectes ou stylistes et qui proposent plus de 150 nuances avec un rendu sans traces. Parfait pour mes BD et passer de l'encre de chine à la couleur! =D En plus de cela, j'ai eu droit à un superbe petit coffret de cirage so'vintage, repéré il y a deux ans et qui me tentait furieusement depuis. Il sied parfaitement à mes chaussures et aura à coup sûr sa place dans mon futur terrier!


  De la part de ma super cousinette, un ensemble de cadeaux rassemblés depuis plus d'un an au gré de ses nombreux voyages à travers le monde ; de Chine : des carnets magnifiques dont le cahier d'écolier (en bas à droite), le superbe carnet manufacturé (juste au-dessus) ou encore ce drolatique cahier grand format avec un chat pirate digne d'une BD! N'oublions pas un carnet de post-its au style parisien rétro, des stylos collector (dont un Snoopy!) également rapportés de Chine, de même qu'un savon artisanal à la cire d'Abeille. Et tout exprès pour rédiger mes avis livresques et chroniques littéraires avant de les reporter sur le blog : le "Book Journal" de chez Moleskine $_$.


  N'oublions pas le super colis saisonnier de Ficelle/Puchkinette, aux couleurs et parfums printaniers! Un carnet de post-its aux imprimés kitch à aimanter sur le frigidaire, une boule à thé aux formes végétale, une manique/dessous-de-plats hyper fonctionnelle, et un minuteur de cuisine déguisé en macaron. Que de l'utile pour la cuisine de mon futur terrier =D. Côté gourmandises : de quoi faire de la popote artistique, avec deux paquets de pâte à sucre et leur moules fleuris, ainsi qu'un énorme sac de mini-guimauves colorées qui feront merveille sur des cupcakes. A déguster avec ce délicieux thé en vrac "green tonic", qui se boit aussi bien chaud que glacé =P.


  Et enfin, même si ce n'était pas pour mon anniversaire et que j'ai reçu ces cadeaux depuis quelques temps déjà, je ne pouvais faire l'impasse dessus, tant ils correspondent à la fantaisie de books-tea-pie : offert par ma tendre Clochette/TinkerBell (Barbara, du webzine "ça dépend des jours"), un pot de confiture pomme-macaron d'Amiens et cette magnifique édition d'Alice in Wonderland, fac-similé du premier jet rédigé et illustré à la plume par Lewis Caroll. L'ouvrage est juste sublime et permet de découvrir sous le format le plus proche de l'objet original le carnet dans lequel l'auteur avait consigné sa toute première version du conte, alors qu'il le narrait à la jeune Alice Liddle. Un petit bijou que seule ma Clochette pouvait me dégoter <3 .="" b="">




***
Et sinon, c'est le moment de...?

  Printemps, moi de mai, moi des Fées par excellence. Ce temps de l'année où la fraîcheur matinale laisse peu à peu sa place aux premières chaleurs et à la moiteur des premiers orages. Les soudaines averses chaudes qui surprennent au cours d'un déjeuner sur l'herbe, d'une ballade à vélo, ou qui annoncent leur arrivée de nuages avant-coureurs s'amoncelant au-dessus de mon saule. Une question d'atmosphère : les parfums de foin, d'herbe humide... Le tout qui me replonge dans l'ambiance des printemps des années précédentes et l'envie de retrouver les même habitudes d'alors.

  Comme chaque année, il y aura bien sûr la traditionnelle lecture "Peter Panesque" annuelle. Pour ceux qui ne connaisse pas cette coutume personnelle, il s'agit d'une habitude prise l'année de mes 18 ans, alors que je ne vivais pas très bien de prendre une année en plus (des reliquats de crise d'adolescence, peut-être? =P) : marquer chacun de mes anniversaires par la lecture d'une oeuvre touchant à Peter Pan (ou the boy who wouldn't grow up) ou l'univers imaginé par James W.Barrie (suite, préquelle, réécriture, etc...). Cette année, je me laisserais bien tenter par un nouveau format, à savoir la BD! Et quel meilleur choix que la mythique adaptation toute en bulles et en cases par Loisel? France Loisirs a justement sorti un tome double! =D


  A la même périodes, les deux années précédentes, je me suis ainsi régalé des tomes successifs de la saga "Hantée" de Maureen Johnson. Malheureusement, si l'envie de retrouver la série cette année m'est, du coup, subitement revenu avec les premières averses orageuses de la saison, il me faudra petienter encore quelques mois puisque le tome 3 n'est même pas sorti outre-Manche =(. En attendant, Maureen Johnson a publié un tome spin-off centré sur Stephen, l'un des personnages secondaires, intitulé "The boy in the smoke" ; espérons que cet ouvrage collector paraîtra en France! =D


  En attendant, je me console avec un petit goût d'Angleterre : On sort les carreaux, les couleurs, le noeud pap' et la paire de richelieus pour aller gribouiller sous le saule (quitte à me laisser taquiner par les chenilles qui me grimpent sur les jambes... si, si, la preuve en photo ci-dessous^^), avec une marque de thé que je ne trouvais jusqu'ici qu'en Comptoir Irlandais, et que j'ai dégoté tout à fait par hasard aux "galleries foirfouilettes" du coin O_o ! De quoi me faire patienter en attendant de retrouver Rory et son Londres hanté d'âmes criminelles. Et puis si le goût anglais de mes lectures printanières me manque vraiment trop, il me reste encore le tome 3 de "Rouges Rubis", qui patiente dans ma bibliothèque depuis deux ans, ou encore un de ces romans historiques de Mary Hooper (après Velvet et Waterloo Necropolis, je me laisserai bien tenté par l'ère elizabethaine: La maison du magicien, acheté en bourse aux livres pour 5 centimes, me parait tout indiqué! =P)

A cup of tea? ... Oh, Apsolem?!

  ...Quelques petits plaisirs réjouissants en attendant vacances, déménagements, et... mon nouveau partenariat en cours! Car après celui passé avec les éditions de l'Archipel, Mya Rosa du blog Mya's books, m'a permis d'entrer en contact avec les éditions Michel Lafon pour quelques chroniques à venir! Au programme? Le tome 2 du Pays des Contes de Chris Colfer!

 Les lectures à venir...

...Avec tout ça, si je suis pas heureux... =D

lundi 19 mai 2014

Maléfique : Avoir des cornes n'aura jamais été aussi tendance!


  Si j'avais déjà eu l'occasion de parler des films en préparation autour de La Belle au Bois Dormant il y a environ deux ans, ou plus récemment dans un article dévoilant les premières images de Maleficent (Le Disney centré sur LA méchante cornue du conte version animée), le personnage n'aura jamais été plus d'actualité qu'en ce moment...


  En effet, ce nouveau film de la firme Disney, dans la lignée des précédents Monde fantastique d'Oz ou Alice au pays des merveilles, est annoncé comme une superproduction de grande ampleur et fait chaque jour un peu plus parler de lui. A la façon du roman Wicked pour la Sorcière du Magicien d'Oz, Maleficent propose donc de raconter la "vraie" histoire de Maléfique, la mauvaise fée cornue et reptilienne du dessin-animé de 1959. En restituant son parcours et en nous montrant l'envers du décor, ce film dévoile le passé de la sorcière pour nous amener à mieux comprendre son personnage et voir si elle est si "maléfique" que cela où si on lui a attribué cette étiquette à tort.
  Les premières images, sombres et gothiques avec une Angelina Jolie de grande classe (à ma propre grande surprise, je le reconnais!) rappelaient fortement Blanche Neige et le chasseur, tant dans les trailers, les affiches, ou l'esthétique très "dark medieval fantasy" à la Game of thrones. Le public est donc ainsi ciblé, même si la "patte" Disney en fait en même temps un spectacle plus familial. Pour le plaisir, on s'offrira bien un petit jeu de comparaison façon "7 erreurs", tant les similitudes dans les atmosphères des deux films peuvent être proches (cliquez sur les images pour agrandir):

 Alors, lequel est lequel? ^^





  Les somptueuses bande-annonces diffusées depuis, sur fond sonore de la chanson Once Upon a dream reprise façon dark par Lana Del Rey, laissent présager un univers époustouflant, mi-sombre mi-féérique. Les extraits mettent en scène un "petit peuple" comme tout droit sortie du monde poétique de Faërie et les créatures évoquent les farfadets de l'artiste illustrateur Brian Froud et du design qu'il avait créé pour les films Labyrinth ou Dark Crystal.

Quelques œuvres de l'artiste féérique Brian Froud, qui rappellent fortement le style visuel de ce Maleficent à venir...

  Ne pouvant résister à la curiosité de connaître l'histoire avant de voir le film, je me suis offert la novélisation écrite par Elizabeth Rudnick, parue en France chez Hachette-Black Moon. Face au succès annoncé de cette superproduction, je m'étonnais qu'aucun romancier n'ait tenté d'écrire une autre version de ce qu'aurait pu être l'histoire de la sorcière de la Belle au bois dormant. En cherchant, j'ai découvert que venait tout juste de paraître Carabosse, roman du Français Michel Honaker. Sorti chez Flammarion en avril, ce livre prend justement cette initiative mais avec pour cadre de référence le texte original de Perrault, où la mauvaise fée jeteuse du sort du sommeil est nommée Carabosse. Le livre a rejoint ma bibliothèque et, déjà terminé, fera l'objet d'une chronique prochaine à comparé avec la version Disney!

 Un même personnage (enfin presque), deux interprétations, deux romans...


  Oh, et à noter, parallèlement à la sortie cinéma de Maleficent, le traditionnel "mockbuster" des productions Asylum. Comme j'ai déjà eu l'occasion d'en parler, il s'agit d'une firme de série B (pour ne pas dire Z) qui, à chaque "grosse" sortie cinéma, sort sa version en direct-to-dvd. Plus sobrement intitulée Sleeping Beauty, leur "copie" de Maleficent a ceci d'intéressant qu'elle est réalisée par l'acteur Casper Van Dien, qui est relativement connu pour ses seconds rôles assez remarqués dans de nombreux films.


  Qu'elle soit bossue ou cornue, Maléfique n'a donc pas fini de faire parler d'elle, et la Belle au Bois Dormant de faire la belle sur nos écran. On attend tout ça avec impatience, et on se donne rendez-vous au prochain numéro pour se dire ce qu'il en est ;-) !

Maleficent Wallpaper par Barbara Hulanicki.

mercredi 14 mai 2014

Cat's eye #1 - Tsukasa Hojo.

Shueisha inc., 1981 - Editions Tonkam, collection "Tsuki poche", 1998 - Editions Panini manga, 2008.

  Le jour, les trois sœurs Kisugi tiennent le café le « Cat’s Eye », la nuit elles endossent leurs tenues de cambrioleuses ! Leur particularité est qu’elles n’agissent pas par cupidité, elles ne dérobent, en effet, que les toiles d’un certain artiste en espérant que la collection réunie les conduira à leur père mystérieusement disparu. Courtoises, elles annoncent toujours leur arrivée en envoyant une carte de visite ; agiles, elles échappent toujours à l’inspecteur Toshio Utsumi qui pourtant les côtoie tous les jours : en effet il est fiancé à l’une des Cat’s Eye !

  Contient les épisodes 1 à 13: 1. Sexy dynamite girls (ou un trio de choc et de charme); 2. Sur la corde raide; 3. Un amour à problèmes; 4. Les hommes préfèrent les blondes ?; 5. "Vole de nuit" est un parfum dangereux; 6. Un cadeau qui fait craquer; 7. Le cambrioleur-gentleman; 8. Fait comme un rat; 9. Un souvenir de papa; 10. I love Hitomi; 11. Cat's eye à la rescousse; 12. Le chat-fantôme; 13. Le portrait de papa.


***

  Bien que n'étant pas un inconditionnel de la culture manga, il en est à côté desquels il serait sacrilège de passer sans s'arrêter! Qu'on soit "mangaddict" ou pas, certains classiques de la BD japonaise valent largement le détour ; En voilà justement un de ceux-là...
  Qui n'est jamais tombé devant un épisode de la mythique série animée Signé Cat's Eyes? Petit, j'étais un grand fan de ce dessin-animé des années 80, en réalité adapté d'un manga qui n'est arrivé que bien plus tard en France, lorsque celle-ci se familiarisa progressivement à la BD japonaise. Initialement publié par épisodes dans un magazine à destination des jeunes adultes filles puis rassemblé en 18 volumes, Cat's eye sort chez nous en 1998 aux éditions Tonkam avec un nouveau découpage en 10 tomes. Le succès est retentissant, au point que la firme Panini rachète les droits en 2009 pour une nouvelle édition dite "deluxe", répartissant cette fois l'intégralité des épisodes (aussi appelés "Chapitres") sur 15 tomes.

L'inoubliable générique du dessin-animé Signé Cat's Eyes, adapté du manga.

  Tombant par hasard sur un vieil exemplaire du premier volume paru chez Tonkam, j'ai été saisi par un élan de nostalgie du dessin-animé. Piqué de la soudaine envie de découvrir le manga original dans son intégralité, je tente donc l'expérience et me plonge dans les aventures de papier de trio de cambrioleuses cultes. Verdict?

  Ce fut un plaisir total du début jusqu'à la fin! Les épisodes nous plongent dans la double vie des sœurs Kisugi (ah, oui, rappelons que les animes adaptés de manga francisent souvent les noms tandis que les ouvrages traduits en français conservent les noms d'origine. Les connaisseurs de la série auront compris qu'il s'agit des trois sœurs Chamade). Rui (Cylia), 21 ans, Hitomi (Tam), 19 ans, et Ai (Alex), la cadette de 16 ans encore au lycée. Toutes les trois orphelines tiennent ensemble le café "Cat's Eye", situé à deux pas du commissariat où travaille le (très maladroit et clownesque) inspecteur Toshio (Quentin), accessoirement petit-ami d'Hitomi. Le jeune garçon ignore que Cat's eye, surnom du cambrioleur d’œuvres d'art après lequel il court depuis des mois, n'est autre que l'identité nocturne que prennent les trois sœurs! Hitomi est donc au premier poste pour tirer des informations à son fiancé concernant ses enquêtes, et mieux s'assurer la réussite des vols du trio. Mais puisque tableaux, bijoux et statues ne sont jamais revendus, quel est donc le but de leur manœuvre? Peu à peu, au fil des épisodes, on découvre que les trois jeunes filles dissimulent un profond secret de famille et que leurs larcins ne sont pas motivés par l’appât du gain...

Les soeurs Kisogi (Chamade) : Rui (Cylia), Hitomi (Tam), et Ai (Alex).

  Le découpage des épisodes proposés par Tonkam pour ce tome 1 est judicieux : on va crescendo dans le suspense et le dévoilement des motivations secrètes du trio, ce qui nous tient en haleine sans nous faire languir. Le dernier épisode du volume sonne d'ailleurs comme un réel "season final", en nous révélant LE réel but des Cat's Eyes, tout en ouvrant sur de nouvelles questions qui laissent imaginer une suite encore plus trépidante.
  Si certains éléments se répètent comme autant de codes symboliques à chaque chapitre (annonce du vol par Cat's eyes, organisation de la police pour l'en empêcher et, finalement, réussite du vol), on se ne lasse jamais de cette BD, proprement addictive, tant les ressorts utilisés par l'auteur nous prennent toujours au dépourvu. En effet, les scénarios, très bien pensés et presque "calculés" mettent en scène des "casses" et cambriolages dignes d'Ocean Eleven avant l'heure. Le lecteur lui-même, mis en position d'observateur, se fait parfois berner jusqu'à la dernière minute avant de comprendre la manœuvre et le plan de vol du trio.

Les 13 premiers épisodes de l'édition Tonkam sont également à retrouver sous un nouveau découpage,
répartis sur les deux premiers tomes paru aux éditions panini, actuellement encore sur le marché.

  Côté illustrations, la "patte" de Tsukasa Hojo, alors âgé de 22 ans, est loin du coup de crayon parfois agressif et rebutant de certains mangas au style très caricatural. Là, au contraire, tout en étant typé japonisant, le dessin est d'une grande finesse, notamment dans les silhouettes féminines, les traits du visage et, surtout, dans le rendu du mouvement. Les nombreuses scènes d'action et de courses-poursuites, restituées à merveilles, donnent le sentiment de bouger et de s'animer sous nos yeux!


  En bref: Un classique du manga qui n'a pas pris une ride malgré ses trente ans, habité qu'il est par un vent de modernité qui le rend indémodable. Action, suspense et surprises sont servis par un coup de crayon d'une grande finesse, typé juste ce qu'il faut du style caractéristique au dessin japonnais. Des épisodes addictifs dont on ne peut décoller, mieux, on en redemande!


Et pour aller plus loin...

vendredi 9 mai 2014

Est-ce que tu m'entends? - Hugues Royer

Editions France Loisirs, 2013 - Editions de l'Archipel, 2014.

  Eden, 19 ans, travaille comme caissière dans une supérette parisienne pour financer ses études. Enfant adoptée, elle ignore tout de ses origines, jusqu’au jour où elle entend une voix lui parler. S’agit-il d’une hallucination ?
  Peu de temps auparavant, William, son père biologique, s’est tué dans un accident de la route alors qu’il s’apprêtait à demander la main de sa fiancée Katsuko. Étrangement, son esprit, perdu entre terre et ciel, plane désormais au-dessus d’Eden. Va-t-il enfin pouvoir entrer en contact avec celle qu’il recherche depuis tant d’années, et dont il a été séparé lorsqu’elle était encore bébé ? Alors que William désespère d’établir ce lien, sa grand-mère disparue, qu’il retrouve aux portes de l’au-delà, lui ouvre un horizon insoupçonné : s’il ne peut plus réécrire le cours de sa propre histoire, il peut encore changer le destin d’Eden…  Et si l’amour était plus fort que la mort ?


***

  Dans le cadre du partenariat mis en place avec L&P conseils et les éditions de l'Archipel suite à la rencontre avec Pamela Hartshorne (auteure de l'écho de ton souvenir - La nuit n'oubliera pas) en février dernier, je me suis vu proposer ce roman d'Hugues Royer, que j'avais -le hasard fait bien les choses!- repéré en Septembre dernier dans les avant-premières du catalogue France Loisirs. Alors présenté avec d'autres romans exploitant le thème de la vie après la mort par le biais de la fiction, ce livre était décrit dans lignée des livres de Musso et Levy. Si je grince toujours des dents lorsque je vois ce genre de référence (Non pas que je n'aime pas ces auteurs, comme j'ai au contraire déjà expliqué apprécier ces lectures pour l'évasion qu'elles peuvent m'offrir), je crains toujours de tomber dans le jeu de la comparaison, d'espérer trop et d'être déçu. 
  Alors, verdict?

Encart publicitaire pour la sortie en avant-première chez France Loisirs (catalogue Automne 2013).

  Si l'histoire nous plonge dans la peau d'un narrateur tout juste décédé et coincé dans les limbes, ce n'est pas tant un récit sur la vie après la mort que nous propose H.Royer, bien au contraire. A travers le regard porté par le héros sur cette fille qu'il avait perdue, l'auteur nous offre plutôt un tableau qui m'a presque évoqué la réflexion posée par Dickens dans Un conte de Noël, à savoir le retentissement de nos actes, choix et agissements passés et leurs conséquences sur notre destinée. En utilisant le ressort fantastique de l'âme errante qui se retrouve à observer les vivant, Hugues Royer nous propose en fait de nous questionner sur le parcours de tout à chacun : sans dicter des leçons moralisatrice ou conclure à une réponse toute manichéenne, il se contente via son texte de nous ouvrir à la réflexion par le biais d'un intéressant conte aux accents philosophiques. La vision que nous offre le héros de la mort est teintée d'un humour piquant, presque caustique par moment mais qui ajoute un dynamisme bienvenu et des notes de légèreté. D'autant plus que parallèlement, le parcours de cet âme et ce qu'elle redécouvre des bribes de son vivant évoquent presque un périple initiatique, une histoire dont il nous faudrait tirer un enseignement.

 Couvertures des (beaucoup plus esthétiques) éditions française (France Loisirs), et québécoise;
La vue des toits parisiens est la même, seule la jeune fille change ^^...

  Cependant, si j'ai énormément apprécié cet aspect de l'ouvrage, j'ai en revanche été un peu plus rebuté par l'écriture. En effet, j'ai eu le sentiment qu'Hugues Royer -au départ journaliste et biographe de stars- s'imposait une rigueur stylistique propre à son travail de rédaction habituel. Le style m'est ainsi apparu trop calculé, trop "méthodique", oserais-je dire, comme si, par pudeur, il n'osait pas se laisser porter lui-même par sa plume et les sentiments qui lui ont inspiré cette histoire pourtant pleine de profondeur. Du coup, j'ai eu de la peine à me laisser happer et je n'ai pas réussi à m'évader totalement... Dommage, car la trame de départ est accrocheuse et c'est peut-être le seul point qui soit venu perturber ma lecture et embrouiller une intrigue dans laquelle je m'étais pourtant bien lancé.

  En Bref: Un roman de fiction fantastique aux accents philosophiques pertinents. Car au travers du thème de la vie après la mort, c'est davantage à une réflexion sur la vie avant la mort et tout ce qu'elle induit de choix, actes et décisions, que nous invite l'auteur. Dommage que l'écriture trop "journalistique" nous empêche de nous évader totalement et vienne parfois parasiter l'ambiance instaurée.

Un grand merci à L&P conseils et aux éditions de l'Archipel pour cette découverte!