lundi 28 janvier 2013

L'armoire des robes oubliées - Riikka Pulkkinen

 Totta, Otava, 2010 - Éditions Albin Michel, 2012 - Éditions France Loisirs, 2012.


Alors que sa grand-mère Elsa se meurt d'un cancer foudroyant et que tous ses proches se rassemblent pour adoucir ses derniers jours, Anna découvre que, derrière le mariage apparemment heureux de ses grands-parents, se cache un drame qui a marqué à jamais tous les membres de sa famille.
Une vieille robe trouvée par hasard, et dont elle apprend qu'elle aurait appartenu à une certaine Eeva, va réveiller le passé. Cette Eeva, dont on ne lui a jamais parlé, aurait été, dans les années 60, la nourrice de sa mère. Mais Anna ne tarde pas à comprendre qu'elle a été beaucoup plus qu'une employée et que son grand-père, peintre célèbre, l'a profondément aimée...




  Voilà déjà plusieurs mois que, tout accaparé par les études, je me consacrais à des lectures jeunesse, young adult, ou purement fantastiques. En effet, une grosse part de mon temps étant occupée par le bachotage nécessaire à la rédaction des dossiers et la préparation des diverses évaluations, il me fallait de quoi m'envoyer du rêve et sortir de la plate réalité pour compenser des lectures purement scolaires (très intéressantes, certes, mais il faut l'avouer, aussi très terre-à-terre ^^'). Cependant, j'ai dernièrement eu envie d'un roman à l'intrigue plus dense, plus "nourrissante", riche et profonde. J'avais en mémoire l'excellent moment passé avec Le langage secret des fleurs et souhaitais quelque chose s'inscrivant dans la même lignée: une histoire véridique, une expérience humaine à la fois simple et complexe, mêlant habilement légèreté et profondeur. En bref, une "belle" lecture. Je me tournai donc vers L'armoire des robes oubliées, qui m'avait déjà fait de l’œil lors de sa sortie l'an dernier, et que je venais de retrouver au détour d'une virée chez France-Loisirs.

 Couverture de l'édition originale.

Et alors, verdict? Que dire de ce retour à une littérature plus "mature"? ... Ma foi, que du bien! Premier roman issu de la littérature nordique (l'auteure est finnoise et l'intégralité de l'intrigue se déroule au bord de la Baltique) à rejoindre ma bibliothèque, j'ai découvert une écriture toute en simplicité, qui aborde les secrets de famille d'une plume légère malgré la gravité du thème. Dans une maison de famille qui a vu se suivre plusieurs générations, Elsa attend patiemment la fin. Atteinte d'un cancer en phase terminale, cette psychologue de renom issue du féminisme des années 60 a décidé de mener sa mort comme elle a mené sa vie, c'est à dire comme elle l'entend. Refusant de finir ses jours en soins palliatifs, elle veut couler ses derniers instants en toute simplicité auprès de son époux Martti, peintre rendu célèbre grâce à son style abstrait inimitable. Dans cette grande maison de campagne se rassemble alors toute la famille du vieux couple, la chair et le sang qui découlent de la charismatique matriarche en fin de vie : la fille, Eleonoora, froide quadragénaire, et les deux filles de cette dernière, dont Anna qui se distingue par sa fragilité. Mais cette jeune étudiante, redécouvrant les plaisir de l'enfance au côté de sa grand-mère, met à jour bien plus que de simples souvenirs: en fouillant dans le grenier pour se prêter au jeu du déguisement avec Elsa, elle exhume d'une vieille armoire la robe d'une femme oubliée. La robe de l'Autre femme: Evéa. Celle qui fut, dans les années soixante, la maîtresse de Martti et que le couple a sacrifié. Au moment ou la délicate Anna décide de porter la tenue, elle franchit une porte, marque un pas décisif ; le lecteur découvre alors, au filigrane d'une multiplicité de voix et d'époques, l'histoire de cette femme et comment son passage a marqué la descendance d'Elsa bien au-delà du temps.

  J'ai tout d'abord été charmé par l'écriture: cette histoire est racontée en toute simplicité, avec une sobriété poétique qui lui confère à la fois qualité et fluidité. L'auteure ne cherche pas à "ensorceler" le lecteur ou le séduire par des formulations alambiquées, bien au contraire: le style a a quelque chose de limpide, brut et clair...oserais-je dire "aérien"? Cette écriture qui touche directement au cœur m'a renvoyé à l'esthétique sobre et toute en clarté propre à ces pays nordiques et à leur culture.
 
  Les personnages sont vrais: aucun n'est totalement blanc ou totalement noir et chacun est présenté avec sa part de travers et ses défauts, ce qui instaure un réalisme frappant au delà de toute conception manichéenne, et permet au lecteur de mieux s'identifier dans ces personnages et au travers des situations difficiles qu'ils traversent. Je me suis énormément attaché à Anna, douce et fragile, véritable écorchée vive dont le destin semble étrangement lié à la maîtresse de son grand-père: alors qu'on passe d'une voix à l'autre et qu'on alterne entre le présent et les années 60, on perçoit de réelles similitudes entre les deux jeunes femmes, au point de se demander si elle ne sont pas une seule et même personne ayant eu droit à deux vies! La découverte de la robe semble donner une raison de vivre à Anna: alors que la jeune fille sort d'une passe difficile (et qui reste longtemps floue, avant de s'éclaircir au fil du récit et de la vie d'Evea racontée en parallèle), le secret qui entoure la relation de son grand-père avec cette autre femme devient son but quotidien et elle se lance dans une aventure qui a tout de l'enquête policière. Pourquoi est-elle animée d'un besoin si viscéral, si profond et douloureux d'en savoir plus? A-t-elle inconsciemment ressenti, comme le lecteur, qu'un lien la rattachait intimement à cette inconnue?

Au terme de ses recherches, sa découverte la chamboule tout autant que nous et le ressort scénaristique utilisé par l'auteure, d'une nature presque métaphysique, fait dépasser à cette intrigue le stade du simple drame familiale pour aller explorer la psychogénéalogie. Cette révélation d'une logique imparable malgré son côté presque supranormal donne alors sens au cheminement d'Anna et à ses douleurs, la libérant ainsi du poids des secrets de famille et des non-dits destructeurs.

  L'auteure explore donc avec une égale qualité de nombreuses dimensions (généalogie, secrets familiaux, relations mère-filles, féminisme, art, psychologie...) qui font de ce livre un roman complet, fort et profondément marquant. Véritable succès littéraire dans tous les pays où il a été publié, l’armoire des robes oubliées a été transposé en pièce de théâtre et est en cours d'adaptation cinématographique... Je recommande donc à tous cette vraie réussite littéraire!

 Photographie de la pièce inspirée du roman.


"Personne ne peut nier son origine, ses conditions premières. Chacun doit se débrouiller avec son enfance pour mettre quelque chose d'autre à la place. Et ce n'est que comme ça que les gens s'en sortent, qu'ils accèdent au bonheur."

"A quel moment les gens de votre famille deviennent-ils un miroir douloureux à regarder ? 
 Les relations entre les gens sont comme des bois touffus.Ou bien les gens eux-mêmes sont des forêts, les sentiers s'ouvrent en eux l'un après l'autre, chemins se demeurant mutuellement inconnus, ne débouchant que par hasard sur les voies qui conduisent au bon endroit."
" Ainsi sont les artistes:ils ont le pouvoir de voir,ils expriment des vues sous une forme qui témoigne de leur portée absolue,ils rendent réel ce qui,autrement,resterait à guetter sur les seuils,aux arrêts de bus,au coin des rues,au détour d'une subordonnée."
 
"Les gens portent en eux toutes leurs personnalités passées. 
 Le cœur des jeunes gens est parfois fait de plomb.Il tire sa pesanteur d'expériences fortuites,tout et rien le rend plus dense, au point de le déchausser. Mais,aussi facilement,voilà qu'il s'allège à nouveau, oublie sa gravité."

mardi 15 janvier 2013

Sauver Noël - Romain Sardou


XO Editions, 2006 - Editions France Loisirs, 2007 - Éditions Pocket, 2008.

1854, à Londres. Gloria Pickwick, femme au caractère énergique, aussi ronde que rousse, est considérée dans le tout-Londres comme une perle rare. Gouvernante, cuisinière, préceptrice des enfants, elle tient la vaste maison de Lord Balmour d'une poigne affectueuse et ferme. Aussi regarde-t-elle d'un oeil suspicieux leur nouveau voisin, l'étrange baron Ahriman. Mille rumeurs courent dans le quartier. Qui est ce baron ? Il refuse toutes les invitations, ne sort jamais de chez lui, ses volets sont toujours clos... Seule vie autour de sa demeure : une diligence menée par six chevaux noirs semble y conduire des gens, des gens qu'on ne revoit jamais ! Arrive le 24 décembre. Tous les enfants, des fils de Lord aux filles de lingères, se couchent surexcités en rêvant au lendemain. Mais cette année, le Père Noël ne vient pas. Aucun cadeau au pied des sapins illuminés. Une vague de tristesse submerge Londres. Une maison, et une seule, fait la fête ce jour-là, avec un tapage insultant, celle du baron. C'en est trop pour Gloria, qui prend l'affaire en main. Et Harold, un petit garçon très futé, va s'engager avec elle dans l'aventure, amenant des renforts insolites : des lutins, une fée, des oies douées de parole... L'objectif de cette drôle de troupe : sauver Noël ! Si c'est encore possible... 

  Issu d'une longue lignée d'artistes, Romain Sardou n'est autre que le fils du chanteur du même nom. Pour ceux qui ne connaissent pas cet écrivain, nous pouvons citer parmi ses plus grands succès les titres Pardonnez-nous nos offenses ou encore l'Eclat de Dieu, thrillers historico-religieux applaudis par la critique et très appréciés du grand public. Mais loin de se cantonner à un seul genre, R.Sardou décide, en 2005, de se lancer dans une nouvelle aventure littéraire et fait publier Une seconde avant Noël à l'occasion des fêtes de fin d'année.

  Inventé pour ses jeunes enfants, ce conte écrit dans la digne lignée de ceux de Charles Dickens se veut un brillant et amusant hommage aux classiques anglo-saxon du XIXème, A Christmal Carol en tête de file. En mêlant habilement structure narrative et ressorts scénaristiques typiques de l'époque à la vivacité d'un conte moderne, R.Sardou fait mouche et nous conte avec magie et humour l'apparition du Père-Noël dans les traditions du Londres victorien.
 Au Noël suivant, l'auteur réitère l'expérience avec Sauver Noël, qui reprend certains personnages et événements du précédent ouvrage (l'un comme l'autre pouvant cependant se lire séparément sans poser de souci de compréhension des histoires). J'avais 16 ans lorsque j'ai lu ce roman pour la première fois: il me tentait depuis sa publication l'année passée et me fut offert dans la très jolie édition de chez France Loisirs au Noël de l'année 2007, période dont je garde un très bon souvenir grâce aux excellents moments passés avec cette lecture typiquement de saison!

"Santa Claus" à ses débuts...

  L'intrigue nous plonge donc en 1954, dans le quotidien rythmé de Gloria Pickwick, la gouvernante des Balmour, honorable et aisée famille de la bonne société victorienne. Véritable fée du logis dont le talent à tenir une maison lui a fait supplanter tous les autres domestiques à elle seule, Gloria se distingue de ses contemporaines par un caractère bien trempé, une ingéniosité sans borne et...une langue bien pendue! Véritable perle et légende vivante dans le monde animé de la domesticité anglaise, elle n'en est pas moins une mère aimante et attentionnée, entièrement dévouée à sa fille depuis le décès de son époux quelques  années auparavant. Cette personnalité toute spéciale fait de Gloria Pickwick un personnage hors du commun, moderne et avant-gardiste sans pour autant dénoter dans ce cadre victorien, ce qui en fait une héroïne des plus originales qui remporte dès les premières pages l'adhésion du lecteur. Parfois caustique sans jamais être de mauvais goût, elle appelle aux crises de fou-rire (parfois malgré elle) par son fort caractère et des réparties hilarantes. 

 Noël chez les Balmour? (Oh, mais ne serait-ce pas Gloria Pickwick, juste à gauche...!?)

  A la tonalité humoristique qu'apporte cette héroïne vient s'opposer la noirceur du "méchant de l'histoire": le baron Ahriman, qui se présente le plus souvent sous l'apparence d'une haute silhouette drapée d'une longue cape et coiffée d'un capuchon qui lui confèrent l'allure énigmatique caractéristique de l'être diabolique. Accompagné d'une véritable cour d'êtres blafards et inquiétants qui sèment putréfaction et moisissure sur leur passage, le Baron fait lui aussi mouche en instaurant, par petites touches inquiétantes, les éléments fantastiques et effrayants qui viennent pimenter l'intrigue avant de l'habiter totalement.

 Gloria et les enfants Balmour en pleine confection du Christmas Pudding?

  Car si l'on part d'un univers victorien "classique" dans les premières pages, on entre peu à peu dans un ton mystérieux, avant de se trouver propulser en un claquement de doigts dans un pure conte de Noël, véritable explosion de neige, de fées, de lutins et de légendes par laquelle on se laisse porter avec délice. Vous l'aurez compris: j'ai adoré ce roman, autant à sa découverte qu'à sa relecture! Je me souviens des soirées où, confortablement installé au coin du feu, je me régalais des mésaventures et du fantastique voyage de Gloria à travers la Grande Bretagne pour déjouer les plans du Baron, tout en sirotant un bon et réconfortant chocolat chaud. Véritable petite imagerie des Noëls d'Antan, Sauver Noël nous laisse rêveur à l'évocation des rues enneigées du vieux Londres, de (vrais) sapins décorés d'anges et de bougies scintillantes, d'intérieurs cosy éclairés au feu de cheminée, et de Christmas Pudding dégoulinants. De plus, j'ai souvenir qu'à l'occasion de ce fameux hiver 2007, France Télévision avait diffusé Le réveillon des Bonnes, saga de saison qui nous plongeait dans le quotidien des domestiques d'un hôtel particulier parisien, en pleine Belle-Epoque pendant les fêtes de Noël... j'étais donc tout imprégné de cette atmosphère vintage et m'imaginait sans mal l'univers visuel et esthétique du roman. Récemment, j'ai également retrouvé cette ambiance animée de la vie des domestiques en crinolines avec le quotidien animé des cuisines tel que raconté dans Rose et la maison du magicien, dont la lecture m'a en partie ramené le personnage de Gloria Pickwick en mémoire et a probablement incité à cette relecture!


Gloria dans sa cuisine, peut-être?

  Dédié autant aux jeunes lecteurs qu'aux adulte, ce conte d'un nouveau genre est donc LE livre à déposer au pied du sapin! Les quelques éléments renvoyant à Une Seconde avant Noël ont même suscité ma curiosité au point de me le commander sur le net afin de me le réserver pour l'hiver prochain...

 Couverture des éditions XO et Pocket.

samedi 12 janvier 2013

Post récapitulatif: Joyeux Noël, Joyeux Anniversaire, Bonne Année et des cadeaux par milliers !


Merry Christmas! 

  Avec mon retard coutumier, un petit post récapitulatif de ces dernières semaines (*ahem*... voire de ces derniers mois ^_^), notamment pour vous souhaiter à tous un Joyeux Noël (ben quoi, j'ai bien dit que j'avais du retard!), une Bonne et heureuse année 2013 (ça, c'est bon, je suis dans les temps: la tradition dit qu'on peut la souhaiter jusqu'au 1er Avril!) et un Joyeux Anniversaire! Ah, oups, ça c'est pour moi, enfin pour le blog! Car le 1er janvier dernier, Books, Tea Time & Sweet Apple Pie fêtait sa première année d'existence sur la toile! Pour l'occasion, je voulais poster tout un article récapitulatif des meilleures lectures de cette année, voir de remettre des "théières d'or" thématiques (et purement anecdotiques, vous l'aurez compris ^^) façon "remise des Césars" aux découvertes livresques et littéraires que j'aurais préférées. Mais comme pour les articles détaillés que je voulais également faire sur d'éventuelles lectures hivernales et autres festivités de saison, ce sera à remettre à l'an prochain, date à laquelle ma formation sera terminée et où je disposerai de plus de temps libre pour me consacrer à mes loisirs et mes lectures, ainsi qu'à ce petit blog...


  Cette année étant assez particulière et un peu "speed" pour toute la maisonnée, les fêtes en ont quelque peu souffert, raison pour laquelle même le sapin a été disposé et décoré en 4ème vitesse, façon "pratico-pratique", mais -faisons les choses avec style- non dénuée d'une certaine classe : un petit mobile métallique destiné au rangement des décorations s'est ainsi vu recyclé en arbre de Noël d'un nouveau genre, paré d’emporte-pièces gourmands et de quelques rubans brillants. Le résultat, à défaut d'être classique, n'était pas si mal, finalement! =D


Popotes et casseroles hivernales:

Bien heureusement, entre deux dossiers à finaliser, deux coup d'angoisse face à ceux en attente, et quelques crises de nerf sur cette année de travail qui n'en finit pas de finir (comme dirait ma grand-mère), nous avons pu nous offrir quelques petits moments de pause et me consacrer à mes fourneaux! Noël ne serait pas Noël sans ses sablés (croyez moi ou pas: première fois de ma vie que je faisais des glaçages!), ainsi qu'une découverte culinaire révolutionnaire pour mes papilles: La tarte aux pommes façon Ik*a!


  Vous connaissez Ik*a, bien entendu? (Mais siiiii, cette grande chaîne de magasins suédois de mobilier, mais où l'on peut aussi se restaurer de plats délicieusement nordiques =P...) Avez-vous déjà goûté leurs tartes aux pommes? Un régal! La pâte n'a rien d'une parte à tarte habituelle et faisait penser à une pâte levée, les pommes sentent très légèrement la cannelle et sont nappée d'un délicieux sirop d'érable, le tout parsemé de petits éclats de noix ou d'amandes...mmmhhh =D... Bien décidé à retrouver ce plaisir des papilles dans ma cuisine, je suis parti en mission culinaire et, après moult analyses de la tarte originale, suis parvenu à recréer un dessert similaire en partant d'une base de pâte à pizza sucrée (une pâte à pide, en fait)! Niark Niark, j'ai vaincu le secret des dieux de la cuisine suédoise ^_^. *ahem* pardon, je m'emporte...


Quelques uns des cadeaux reçus...

 

  Je profite également de ce post hivernal récapitulatif pour faire un petit point sur les cadeaux trouvés au pied du sapin et dans mes petits souliers, dont un échantillon est visible sur ce cliché: moule à gâteau à étages (pour confectionner des desserts aussi esthétiques que le gâteau d'anniversaire pastel de la Belle au Bois Dormant de Disney =D), un kit de cuisine pour confectionner des raviolis (la plaque que j'avais dégoté ne fonctionne pas très bien, ces petits emporte-pièces sont mille fois plus simples à utiliser!) ainsi qu'un autre pour préparer des "petits n'écoliers" maisons! J'ai également été gâté d'un assortiment de crayons à dessin(dégradé de noir au gris) pour faire des esquisses et d'un carnet de croquis qui satisferont mes pulsions de gribouillage et d'aquarelle, depuis trop longtemps mises de côté à cause de la surcharge de travail (ce cadeau de mes cousins m'a donc tout particulièrement touché... il m'a rappelé mes aspirations et mes passions à une époque où j'aurais tendance à "m'oublier") Enfin, n'oublions pas ce sublime coffret de La cuisine des fées, ouvrage accompagné de charmants emporte-pièces et qui propose à grand renfort de photos enchanteresses les recettes inspirés des contes classiques! =D

Et gros coup de cœur pour ce cadeau d'une de mes plus chères amies: Ma Fée Clochette, ma Tinker Bell, qui, avant de s'envoler poursuivre ses études au Quebec, m'a gâté d'un cadeau dont elle seule a le secret: une vieille boite de cubes pour enfants à l'effigie de Peter Pan (ceux qui me connaissent sauront qu'on ne pouvait faire plus approprié) - mais aussi de Blanche Neige et du Chaperon Rouge à l'intérieur, chinée dans une brocante et recyclée en coffret à thé! Rarement un présent m'aura autant touché, tant sur le fond que sur la forme, dans son usage, son apparence et son "symbolisme". Clochette, si tu lis ces mots, mille mercis pour cette délicate attention...


Et parce qu'il faut aussi se faire plaisir, je me suis offert dans ma Chapellerie favorite de Dijon ce magnifique Chapeau Melon, typique bowler manufacturé d'un créateur américain et dont je rêvais depuis des lustres *_* J'y ai mis le prix mais je le voulais depuis tellement longtemps que je ne regrette pas cette folie! Call me Steed, John Steed! =D


... et de ceux offerts...

  Parce que j'adore faire des cadeaux -surtout s'il s'agit de présents home made, et souvent sous forme de gros colis ou paquets "thématiques" - je me suis follement amusé à confectionner quelques bricoles puis à les joindre à d'autres petites choses à mettre en boite! En guise d'exemple, le cadeau offert à Tink' avant son départ pour Montréal:



 Quelques images vintage, une boite blanche toute simple, du vernis-colle, des ciseaux et hop, voilà un coffret rétro style "magasin de mode des années 20", contenant une robe charleston et une paire de boucles d'oreille (home made), inspirées du conte de Peter Pan (on ne se refait pas ^^') et qu'il aurait certainement lui-même appelé des "baisers" (ceux qui ne comprendront pas la référence seront punis d'une lecture obligée de l’œuvre de James Barrie! et toc! ;-) )



  Cette autre boite customisée, à l'effigie de Casse-Noisette, était pour Pouchky-Ficelleforever, connue sur ce blog sous la forme d'un bonnet à pompon noir (image qui accompagne chacun de ces commentaires, pour ceux qui n'auraient pas vu ce sublime avatar inspiré du costume de Fantômette). Le contenu tout entier était également inspiré du conte, et se composait, entre autres, de quelques gourmandises (stollens, infusions pour vins et jus de pommes chaud, thé de Noël...), d'un kit d'emporte-pièces de fête (les mêmes que ceux qui décorent encore mon sapin à l'heure où je vous écris), du film adapté de l'histoire et du ballet, ou encore d'un petit carnet rhabillé de tissus cousu et décoré mains et d'un petit photophore improvisé (c'est fou, tout ce qu'on peut faire avec de jolies images, du calque, et un pot de La Lait*ère =P ).




Lectures hivernales et acquisitions livresques:

  Pour ce qui est des lectures de saison, j'aime placer chaque fin d'année sous le signe d'un conte hivernal, voire d'un conte de Noël pure jus. L'an dernier, je m'étais imprégné de l'atmosphère de la Reine des Neige à l'occasion du projet de séances lecture animées monté sur mon terrain de stage (où j'avais fait découvrir aux enfant l'album illustré par Miss Clara). J'aurais souhaité poursuivre cette immersion littéraire avec Casse-Noisette cette année, mais mes dossiers à rendre en urgence m'ont tenu enchaîné au clavier de l'ordinateur. J'ai cependant pu m'offrir une petite relecture, à chroniquer prochainement : Sauver Noël, de Romain Sardou.



Quant aux acquisitions récentes, voilà un moment que je n'ai pas fait part de mes achats livresques... rapide coup d’œil aux charmantes petites choses qui ont rejoint ma bibliothèque:


  Au rayon album, j'ai déniché il y a de cela plusieurs semaines euh, il y a deux mois en fait...) ces deux nouveautés : Une nouvelle mise en images du Blanche-Neige de Grimm aux éditions Lito, ainsi qu'une sublime version de Dracula, chef-d’œuvre de Bram Stocker adapté ici pour un jeune lectorat  par les excellentes éditions AUZOU. L'un comme l'autre méritent vraiment le coup d’œil, raison pour laquelle il me faudra vous les chroniquer et vanter leurs mérites dans de futurs articles très prochainement!


  Du côté des romans, je me suis offert le dernier tome du cycle de Madame Pamplemousse, trilogie gourmande et fantaisiste dont les tome 1 et tome 2 ont été lus, adorés et chroniqués en 2012 sur ce blog. La lecture du roman de Romain Sardou m'a incité à commander le premier conte de Noël qu'il avait écrit, et dont certains éléments sont repris dans Sauver Noël (que l'ont peut donc considérer comme une suite, même s'il n'est pas obligatoire d'avoir lu le précédent opus pour le comprendre) : Une seconde avant Noël. Héritage, le tome 2 de la série Night School, a également rejoint ma PAL: après un premier tome qui m'avait agréablement surpris, je suis impatient de connaître la suite de ce mystérieux thriller qui a pour cadre un pensionnat anglais très select et très secret, atmosphère que j'apprécie tout particulièrement! Enfin, après m'être quelques mois détourné de lectures plus "matures", j'ai finalement eu besoin d'un livre destiné à un lectorat autre que jeunesse ou young adult et me suis tourné vers L'armoire des robes oubliées, de l'auteure finnoise Riikka Pulkkinen. Je suis actuellement en train de le dévorer et autant vous dire que je me régale! =D

Du côté des sorties à venir et des tentations:


  L'an dernier, en flânant de-ci de-là sur les blog littéraires étrangers, j'étais tombé par hasard sur un roman encore non traduit, premier tome d'une trilogie young adult, intitulé The Hollow. Bien qu'il rencontre un succès mitigé outre-Atlantique, ce que je sais de l'intrigue (Thriller emprunt de fantastique et prenant pour cadre la légendaire ville de Sleepy Hollow) suffit à me laisser espérer un roman sympathique (ou au moins autant que Hantée, de Maureen Johnson). Je me suis longtemps "tâté" à me le commander en VO avant d'apprendre il y a de cela quelques mois qu'il allait être traduit. Il est désormais disponible dans nos librairies françaises (sous le titre Hollow, aux éditions J'ai Lu) et rejoindra certainement ma PAL incessamment sous peu ^_^' .




  Dans un tout autre genre, un magnifique ouvrage qui me fait de l’œil depuis quelques semaines (la faute à Pouchky-FicelleForever, qui m'en a parlé la première et m'a fait envier cette si désirable chose =P): Le Journal de Franckie Pratt. Ce magnifique livre-objet aux allures de scrapbook, présenté comme un journal d'époque, nous plonge dans l'Amérique so vintage des années 1920... Je joins à la couverture une vidéo-trailer pour un aperçu de ce petit bijou qui ne manquera pas bien longtemps à mes étagères, héhé =P.


Voilà, ce petit post récapitulatif de fin d'année s'achève ici... j'en profite pour vous renouveler mes meilleurs vœux à l'occasion de 2013 : que cette nouvelle année vous apporte santé, bonheur, lectures à profusion et gourmandises! Je suis d'ores et déjà impatient de vous faire partager mes futures découvertes (ou même d'anciennes lectures que je n'ai pas encore eu le temps de chroniquer, pourquoi pas!), même si cela se fera très certainement "en pointillé" pendant quelques mois encore, le temps d'arriver à la fin de la formation en Juin prochain. Allez, d'ici quelques mois, nous pourrons donc fêter l'événement tous ensemble autour d'un délicieux thé de printemps (Je suggère Charlotte aux fruits, de chez Dammann) et d'une bonne part de tarte (mmhh... disons blueberry pie! =P)!