lundi 22 juillet 2013

Diplomé!

  Petit article de blabla pour annoncé la nouvelle... Depuis le temps que j'ai râlé après le peu de temps libre que me laissaient mes études et ma formation en alternance, il fallait bien que je vous clavarde la joyeuse conclusion de cette épopée.


Pierre Lapin révisant d'arrache-pied pendant que Madame Lapin prépare le ravitaillement.

Car ça y est!

Trois ans, trois ans de formation, trois d'études.
Trois ans de trajets entre les diverses alternances, de locations à la petites semaines et de cohabitations inattendues.
Trois ans d'écrits, de dossiers, de rapports, d'entrainements aux épreuves certificatives.
Trois ans de stage, trois structures différentes et autant de nouveaux rythmes à reprendre à chaque nouvelle expérience.
Trois ans de rencontres, plus ou moins bonnes, plus ou moins mauvaises, parfois tristes, souvent extraordinaires, toujours enrichissantes.
Trois ans de pression, de questions, d'angoisse, puis de soulagement.
Tout ça, conclu avec un mémoire qui a nécessité neuf mois de grossess... euh, de travail.

Et tout ça pour dire que oui, ça y est, je suis diplômé! =D *Happy*


Et en plus, carotte sur le gâteau, dès la rentrée, j'attaque mon premier emploi! Tadaaa (bon, CDD en temps partiel, mais c'est un début!).

samedi 13 juillet 2013

Des larmes au Paradis - Annie Kochert

Éditions Qui vit lit, 2011 - Éditions France Loisirs, 2013.

  Une porte dérobée, deux photographies anciennes montrant une mystérieuse jeune femme… De quoi intriguer Chrystel et Samuel, installés depuis peu au manoir familial du Paradis, dans le Minervois. Le jeune couple enquête et le passé remonte à la surface.
   1900, Amandine, une jeune servante au destin tragique. Humiliée, abusée par son maître, celle-ci aura une revanche d'outre-tombe que rien ne laissait présager. Suspense et émotions sont au rendez-vous.

 
Oscillant entre deux époques différentes, Annie Kochert nous plonge avec brio dans une véritable enquête que la simple découverte de deux photographies va enclencher. Menée de nos jours, elle trouvera une réponse qui se situe bien au-delà du temps. Le lecteur se laisse séduire par cette jeune servante au destin cruel. Du suspens aux émotions les plus fortes, une kyrielle de sentiments se succède dans ce roman écrit avec un style à la fois simple et authentique à l’image de son auteur.


  Arrivé au terme de la saison chez France Loisirs, un courrier est venu rappeler qu'il fallait y choisir un ouvrage avant le prochain catalogue. Moi qui passe régulièrement chez eux, j'étais persuadé d'avoir déjà fait mon acquisition du printemps et ne m'étais pas penché plus avant sur les autres trésors de leur boutique. Ce fut l'occasion d'essayer ce roman, issu de la littérature régionale et auparavant publié aux petites éditions "Qui vit lit". Ayant été dernièrement quelque peu déçu par le ton très "roman du terroir" de Ainsi Puis-je mourir, je tendais un peu le dos, mais Des larmes au Paradis était présenté comme un vrai "coup de cœur" de France Loisirs et le résumé avait tout de prometteur. Il faut reconnaître qu'on penserait presque avoir là une alternative française aux romans de Kate Morton ( Les heures lointaines en tête de liste) ou encore aux éléments qui ont fait le succès de livres tels que l'écho de ton souvenir ou le treizième conte de Diane Setterfield : secrets de famille, manoir ancestral, réminiscences du passé... Bref, tout ce qui me ravit et que je recherche dans une lecture. Alors, Des larmes au Paradis, et si c'était bien?

Couverture de la première édition, chez "Qui vit lit".

  Parlons peu mais parlons bien (en partie parce que j'en retiens tellement peu d'éléments positifs que je veux conclure cette chronique aussi vite que possible), que ceux qui s'attendent à du Kate Morton ou du Diane Steerfield à la française passent leur chemin. On en est loin. Très loin. Que ceux qui veulent un bon roman palpitant sur les secrets de famille passent leur chemin aussi. Honnêtement, pour ma part,  l'encéphalogramme reste plat du début jusqu'à la fin.C'est difficile de rentrer dans une critique négative constructive et je n'aime pas tomber dans le lynchage gratuit (je me dis que si j'étais l'auteur, j'aimerais au moins savoir ce qui n'a pas fonctionner avec tel ou tel lecteur), je vais donc tâcher d'exprimer mes ressentis le plus simplement et objectivement possibles.

  En commençant ce roman, j'y ai vu plein d'éléments prometteurs: l'arrivée du couple dans le manoir familial, la découverte d'une pièce secrète -sorte de vieux cellier- dissimulée derrière un mur, et la trouvaille qu'ils y font: de vieilles photographies du début du siècle dernier, représentants les gens de maison et le maître du domaine de l'époque. Chose étrange: les annotations au dos des clichés et les noms qui y sont évoqués ne correspondent pas à l'histoire du manoir que Chrystelle et Samuel connaissent et tiennent du grand-père de ce dernier. Leur aurait-on menti sur les origines familiales? Plus bizarre encore, la jeune domestique sur la photographie est le portrait craché de Julie, leur pétillante fille de 14 ans. Celle-ci se prend d'une soudaine passion pour ce mystère et se met en tête de le résoudre, en même temps que sa mère Chrystelle souhaite également y faire toute la lumière. Ces recherches, qui se déroulent de nos jours, sont dès lors entrecoupées du quotidien d'Amandine, la jeune fille de la photographie. Avec elle, le lecteur est plongé dans la France rurale des années 1900 et sa vie de domestique nouvellement arrivée au manoir...

  Vous êtes sûrement -tout comme je l'ai été- alléché par ces quelques bribes de l'histoire, qui laissent réellement imaginer une intrigue de recherche familiale fascinante, voire même un petit penchant vers la psychogénéalogie, un peu à la façon de L'armoire des robes oubliées. Mais rien ne prend, rien ne vient et on attend sans jamais décoller. J'ai eu le sentiment que, pendant toute ma lecture, à faire la comparaison avec d'autres romans utilisant les mêmes thèmes, l'auteur passait à côté de ressorts scénaristiques et narratifs qu'il aurait été passionnant d'exploiter, mais qu'elle s'est finalement contentée du minimum, de raconter le tout en "restant en surface". Les personnages ne sont pas fouillés, agissent et réagissent de façon calquées, s'expriment avec des expressions "classiques", "toutes faites", que personne n'utilise réellement dans un quotidien normal ("Oh, flûte alors", "Je m'en moque comme de ma première chaussette"...). Le tout serait merveilleusement crédible dans un Club des cinq ou un vieil album de Martine, mais pas là. Le style est, par là-même et dans l'ensemble, assez fade et ne se démarque pas par une plume particulière. La narration semble se concentrer sur un seul personnage avant de venir soudain omnisciente, révélant tout des pensées et motivations de chacun, ne laissant planer aucun doute ni mystère sur les divers protagoniste et enlevant tout réalisme ou tension dramatique. Contrairement à ce qu'indique le résumé, il n'y a aucune "vengeance d'outre-tombe" ou réelle atmosphère gothique et fascinante que ce soit, et le tout est extrêmement prévisible.

  Comme je l'ai déjà dit, je suis plutôt bon public (enfin, "bon lecteur"), et j'ai tendance à toujours trouver des points positifs à une lecture... mais là, mille excuses, je n'y arrive vraiment pas... sorry!

samedi 6 juillet 2013

Night School, livre 2 : Héritage - C.J.Daugherty

Legacy (Night School #2), Atom, 2013 - Éditions Robert Laffont, collection "R", 2012.

Ne faites confiance à personne...

Humiliée de devoir la vie sauve à d'autres qu'elle-même, et consciente que sa vie demeure inextricablement liée à de terribles enjeux encore très flous pour elle, Allie finit par rejoindre les rangs de la Night School. Commence alors le véritable travail. La Night School combine des cours de self-défense aux cadences infernales, ainsi qu'un entraînement à la survie faisant appel à beaucoup de stratégie. A Cimmeria, les pensionnaires apprennent à vivre comme les personnages de pouvoir qu'ils sont appelés à devenir, que ce soit politicien, cadre de haute volée ou capitaine d'industrie. Et le message de la Night School est clair : pour pouvoir dominer le monde, il faut renoncer à sa vie propre et se dévouer corps et âme à l'Organisation...

Une saison pour s'aimer, une saison pour mourir... 


  Attention à ceux qui n'ont pas lu le premier tome, cet article pourrait comporter quelques spoilers et gâcher l'effet de surprise ;-). A vos risques et périls, donc! :-P

Trailer officiel de Night School : legacy.

  Alors que j'avais sauté l'an dernier sur le premier tome de Night School après le premier opus de Hantée, je suis le même rythme cette année en enchaînant les suites de ces deux séries. Night School, rappelez-vous, c'est cette jeune rebelle du nom d'Allie, envoyée par ses parents dans un pensionnat old school perdu en pleine campagne anglaise, histoire de lui inculquer un peu plus de rigueur. De là, Allie découvrait que l'internat en question masquait de sombres secrets et que derrière la façade gothique de l'établissement se tramaient manipulations d'Etat, machinations, et autres sociétés secrètes aux motivations douteuses. De retour à l'école de Cimmeria pour la rentrée de Septembre après y avoir passé quelques semaines pendant l'été, Allie est désormais dans la confidence de ce qui s'y trame et, compte-tenu des liens familiaux qui la relient étroitement à ces agissements secrets, se trouve plus que jamais concernée. En grand danger, elle est ainsi autorisée à rejoindre les bancs de la Night School, la fameuse classe secrète interne à l'établissement, qui dispense à ses adeptes un entrainement tout spécial pour rejoindre plus tard les hautes sphères du pouvoir, mais aussi apprendre à se défendre. Bien qu'elle n'aie pas le niveau des autres élèves, Allie se montre motivée et volontaire... Mais l'adolescente doit aussi affronter ce qui fait la vie d'une jeune fille: bien qu'amoureuse de Carter, elle est toujours aussi troublée par Sylvain et doit affronter les pics et la condescendance d'autres élèves. Quant à Gabe, le camarade qui les a autrefois trahis pour rejoindre les ennemis de Cimmeria, il refait surface accompagné de ses nouveaux alliés, le perfide Nathaniel en tête. Parmi eux se trouve également le frère d'Allie, qui veut la convaincre de l'honnêteté de leurs actes... La jeune fille saura-t-elle choisir son camps?


 Couvertures de l'édition originale anglaise, de l'édition italienne, 
de l'édition allemande, et de l'édition israélienne.

  Exploitant le thème des saisons successives, chaque couverture française de Night School nous propose une nouvelle atmosphère: Après la chevelure écarlate d'Allie et le flou caniculaire illustrant l'été indien pour la couverture du tome 1, nous voilà en pleine ère automnale. Si la photo a tout d'alléchant et promet une suite au moins aussi bien que l'opus inaugural, je n'ai finalement pas été si emballé que cela. Voire même carrément déçu! Explications: Ce tome 2 commence sur les chapeaux de roue, avec une scène introductive qui nous plonge sans préambule dans l'action et le vif du sujet. Seul problème: cela faisait un an que j'avais lu le premier livre, et j'ai réalisé que certains éléments et personnages de l'histoire m'étaient plus ou moins sorti de la tête. Là où Maureen Johnson sait par exemple faire quelques piqures de rappel ou résumé de l'épisode précédent pour rafraîchir la mémoire des lecteurs plongés dans le tome 2 de Hantée, C.J.Daugherty nous laisse nous enliser dans une énumération de faits, d'événements et de personnages dont il ne nous reste qu'un vague souvenir et dont, par la même, on perd peu à peu le fil.

  "Pas grave, me suis-je dit, ça va revenir... et puis il reste la qualité de l'intrigue et de l'écriture pour rattraper ce petit moins". Mais non, même pas. Allie étant désormais dans le secret de ce qui faisait LE grand point d'interrogation du tome 1, il y a moins (voire pas du tout) d'élément mystérieux suscitant ne serait-ce qu'une once de suspens et d'effet de surprise. Plus de doute, de questionnement ou d'interrogations successives face aux événements troublants qui se déroulent dans l'enceinte de l'école. Le lecteur intègre la Night School par l'intermédiaire d'Allie, et autant dire qu'il s'y ennuie ferme. Moi, en tout cas, je m'y suis ennuyé. Adieu l'atmosphère "brivate boarding school" que j'aimais tant dans le premier tome, et ce petit côté "Disparus de StAgil" à la sauce XXIème siècle. Passé l'attrait de la nouveauté, il y a finalement peu de choses positives que je retiens de ce second opus.

Blason de Cimmeria, imaginé pour la saga de romans par l'auteure.

  J'avais apprécié la complexité du personnage principal mais de ce côté là aussi j'ai du revoir mon opinion: Même Allie semble s'être affadie et témoigne de la même épaisseur qu'une feuille de papier à cigarette. L'auteure, comme à cours d'idée, l'illustre principalement dans des intrigues secondaires typiques du lycée, faites d'amourettes, de ragots et de chamailleries ridicules. Sans être choqué (il m'en faut plus, quand même), j'ai trouvé qu'il y avait un peu trop de vulgarités, comme si c'était là le seul moyen syntaxique qu'avait trouvé l'auteure pour prouver que c'était bien à des ados que nous avions affaire. J'ai ainsi trouvé la majorité des personnages très caricaturale, proposant une galerie de portrait faite d’archétypes de la série télé pour ados de base: La fille torturée, la pimbêche populaire, le bad boy, le garçon mystérieux... etc. Un ensemble de personnages au final bien peu digne d'intérêt, et qui se met principalement en scène dans des petites historiettes ridicules et des intrigues amoureuses répétitives et lassantes au possibles (oh, ce foutu triangle amoureux à la noix!). Sans être un roman détestable, Night School : Héritage, déçoit de ne pas tenir ses promesses et la qualité de précédent chapitre, offrant au lecteur une suite sans queue ni tête d'événements insipides et puériles. Seul le dernier quart du livre sauve l'ensemble: lorsque la grand-mère d'Allie, Lucinda, entre en scène à l'occasion du bal d'hiver et les événements palpitants qui suivent la cérémonie. Dommage que ces passages plus réussis et plus captivants ne soient qu'une infime partie du roman...

Plans du domaine de Cimmeria et de l'établissement,conçus par l'auteure.
 
  Au final: je poursuivrai cette série pour avoir aimé les débuts et pour savoir quelle tournure prendront les événements. De plus, si je me fie aux sagas cinématographiques ou aux saisons télévisuelles, il arrive que l'on soit déçu de la suite mais que le troisième film soit une totale réussite! Alors je vais essayé de partir de ce constat et en faire un principe, espérant que C.J.Daugherty fera preuve d'un peu plus d'imagination. Mais honnêtement, j'attends avec plus d'impatience le prochain de la série Hantée, dont le tome 2, à l'inverse de Night School, avait su à mes yeux brillamment relever le niveau!