Walking in Pimlico, John Murray, 2009 - Editions 10/18, 2011.
Dans le monde du spectacle les apparences sont reines et les secrets mortels.
Dans le monde du spectacle les apparences sont reines et les secrets mortels.
Et s'il y a bien un rôle que l'amuseur public Corney Sage aurait préféré ne pas endosser c'est être témoin du meurtre de la jeune actrice Bessie Spooner! Le Constellation Concert Rooms devra se passer de ses services, il préfère prendre la fuite.
Mais sous ses nombreux déguisements, l'assassin rôde et se rapproche...
Après avoir parlé de mon penchant pour les énigmes sur le thème de l'art, voici un autre de mes petits plaisirs: les thrillers d'inspiration victorienne! Le XIXème siècle anglais comme cadre temporel d'un roman fait partie de mes critères de sélection, et encore plus s'il s'agit d'un roman policier ou d'un thriller (sûrement de vieux restes de mes lectures holmesiennes...). Le synopsis de ce livre était particulièrement alléchant (de même que cette superbe couverture!), mêlant ces thèmes qui me sont chers au monde du spectacle et promettant un cocktail à mi-chemin entre Moulin Rouge! et une histoire à la Jack l'éventreur.
J'eu cependant quelques difficultés à me plonger dedans, et ce en raison de la narration très particulière du premier chapître. Raconté par un homme de scène issu des quartier populaires anglais, il est écrit comme l'on parlait dans les bas-fonds londonien de l'époque: un jargon des rues traduit en français à grands renforts de mots "mâchés" et abrégés, le tout étant un dialecte familier vite agaçant. Une fois habitué, je me suis cependant laissé porter par cette intrigue d'une grande qualité narrative et scénaristique, dont la réussite doit beaucoup à la reconstitution du monde du spectacle et de l'univers forain sous l'ère victorienne. L'auteur connait son sujet: avant de se lancer dans la fiction, elle y avait déjà consacré plusieurs thèses et met ici ses connaissances au service de son roman, ce qui ne le rend que meilleur.
Mention spéciale pour la construction narrative du récit: le meurtrier, adepte du déguisement et du travestissement, adopte quantité de fausses identités auxquelles peuvent correspondre autant de nouveaux narrateurs (ou narratrices) survenant dans l'histoire, et cela sans qu'on le réalise immédiatement! Ann Featherstone prend donc un malin plaisir à nous manipuler constamment et à se jouer du lecteur.
Bien que je garde de cette lecture un bon souvenir pour l'audace de la narration et l'atmosphère du roman, je lui reproche une certaine lourdeur: les incessants changements de narrateurs dynamisent le récit un temps, mais finissent par lasser (il m'arrivait souvent de "mesurer" l'épaisseur de pages qu'il me restait à lire). J'ai également été quelque peu déçu par le dénouement, beaucoup trop lapidaire à mon goût et qui donne l'impression que l'auteur elle-même, épuisée par son récit, a soudain décidé de le clore en un tour de main pour reprendre son souffle...
Après avoir parlé de mon penchant pour les énigmes sur le thème de l'art, voici un autre de mes petits plaisirs: les thrillers d'inspiration victorienne! Le XIXème siècle anglais comme cadre temporel d'un roman fait partie de mes critères de sélection, et encore plus s'il s'agit d'un roman policier ou d'un thriller (sûrement de vieux restes de mes lectures holmesiennes...). Le synopsis de ce livre était particulièrement alléchant (de même que cette superbe couverture!), mêlant ces thèmes qui me sont chers au monde du spectacle et promettant un cocktail à mi-chemin entre Moulin Rouge! et une histoire à la Jack l'éventreur.
J'eu cependant quelques difficultés à me plonger dedans, et ce en raison de la narration très particulière du premier chapître. Raconté par un homme de scène issu des quartier populaires anglais, il est écrit comme l'on parlait dans les bas-fonds londonien de l'époque: un jargon des rues traduit en français à grands renforts de mots "mâchés" et abrégés, le tout étant un dialecte familier vite agaçant. Une fois habitué, je me suis cependant laissé porter par cette intrigue d'une grande qualité narrative et scénaristique, dont la réussite doit beaucoup à la reconstitution du monde du spectacle et de l'univers forain sous l'ère victorienne. L'auteur connait son sujet: avant de se lancer dans la fiction, elle y avait déjà consacré plusieurs thèses et met ici ses connaissances au service de son roman, ce qui ne le rend que meilleur.
Mention spéciale pour la construction narrative du récit: le meurtrier, adepte du déguisement et du travestissement, adopte quantité de fausses identités auxquelles peuvent correspondre autant de nouveaux narrateurs (ou narratrices) survenant dans l'histoire, et cela sans qu'on le réalise immédiatement! Ann Featherstone prend donc un malin plaisir à nous manipuler constamment et à se jouer du lecteur.
Bien que je garde de cette lecture un bon souvenir pour l'audace de la narration et l'atmosphère du roman, je lui reproche une certaine lourdeur: les incessants changements de narrateurs dynamisent le récit un temps, mais finissent par lasser (il m'arrivait souvent de "mesurer" l'épaisseur de pages qu'il me restait à lire). J'ai également été quelque peu déçu par le dénouement, beaucoup trop lapidaire à mon goût et qui donne l'impression que l'auteur elle-même, épuisée par son récit, a soudain décidé de le clore en un tour de main pour reprendre son souffle...
La couverture originale à elle seule justifie l'achat!
RépondreSupprimerAhah, nous sommes d'accord! =p
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