Voilà un moment déjà que nous n'essayons plus d'être ponctuel : le récap' de printemps qui arrive en plein milieu de l'été, c'est du jamais vu. On a même failli faire l'impasse, sauter le résumé de cette saison pour passer directement à notre compte-rendu estival dans quelques semaines. A notre décharge, nous avons été bien occupé débordé au cours des derniers mois ; notre quotidien donne chaque jour un peu plus raison à cette publication qu'on croise souvent sur les réseaux sociaux et qui dit "Adulthood is saying "But after this week things will slow down a bit" over and over until you die." Bref, on n'est pas rendu. Les joies de la vie de propriétaire sont pour beaucoup dans notre absence, dans notre retard, et dans la baisse de notre temps de lecture (proportionnel à la hauteur de la PAL, qui continue de grimper – c'est bien connu que la meilleure façon d'apaiser la frustration de ne pas avoir le temps de lire, c'est d'acheter des livres). Parallèlement, nos obligations professionnelles ont dévoré le reste de notre planning, puis nous avons dû faire avec les quelques brèches que nous avons pu ouvrir ici et là dans ce rythme de folie pour ne pas perdre la tête. Voilà donc un retour (très) imagé sur ce qu'on a réussi à faire quand on ne désherbait pas le jardin, quand on collait pas du papier peint, quand on ne repeignait pas les murs, quand on ne désherbait pas le jardin (oui, on sait, on l'a déjà dit, mais ça revenait souvent, cette histoire), et qu'on ne courrait pas après des enfants.
Escapades et vie au grand air
On a commencé le printemps avec ce tout mignon salon de jardin "hérité" de notre grande sœur après avoir fait le tour de quelques membre de la famille qui ne l'avaient finalement jamais utilisé. Il a tout naturellement trouvé sa place dans notre petite courette où, dissimulé par les buissons et arbustes, on a pris plaisir à bouquiner dans la douceur retrouvée des après-midi. Cela n'équivaut évidemment pas le superbe et très regretté saule sous lequel on lisait il y a un peu plus de dix ans, dans notre Terrier d'enfance, mais c'est malgré tout un soupçon de cet âge d'or qu'on a retrouvé là.
La saison ayant rapidement pris la forme d'une course sans fin et d'un enchaînement ininterrompu de deadlines à respecter, on a été rapidement contraint d'abandonner les pauses lecture pour nous consacrer aux compte-rendus à rendre, aux formations à préparer et aux conférences à concevoir. Sans oublier le traditionnel projet artistique et culturel annuel avec nos petits monstres, mais on y reviendra plus tard (en fin d'article très exactement). Il nous est donc resté de très rares instants de liberté volés de ci de là dans un calendrier assez peu enthousiasmant, instants qu'on a donc préféré consacrer aux sorties et promenades dans l'unique but de nous aérer les méninges et petites cellules grises. On a ainsi redécouvert les circuit arpentés dans le givre hivernal cette fois couverts de fleurs et de bourgeons.
On a également profité de l'allongement des journées pour nous égarer sur de nouveaux sentiers et arpenter des territoires inconnus. Parmi ceux-là, un chemin s'enfonçant dans le sous-bois, anciennement voie d'un petit train qui couvraient quelques kilomètre du secteur il y a environ cent ans. On y a trouvé quelques trésors : des maisons dissimulées dans les broussailles, d'autres escaliers cachés, des roches à la Hanging Rock (non, on ne s'est pas défait de cette obsession ; oui, on y pensera à chaque fois qu'on croisera un semblant de falaise), et des passages secrets à explorer.
Puis est venu le temps des cueillettes et des récoltes : les cerises chez grand-père et grand-mère Lapin et, surprise, les fraises chez nous ! On avait en effet remarqué des fraisiers dans le jardin annexé à notre tout nouveau Terrier. Nous avons eu la joie de voir mûrir des centaines de milliers de fraises qui ont fait le bonheur de ce printemps (non, nous n'exagérons pas : vous verrez ce qu'on en a fait dans la rubrique culinaire un peu plus bas).
Cadeaux, achats et acquisitions
Comme nous l'évoquions plus haut, moins nous avons de temps à consacrer à la lecture, plus nous achetons de livres. Une façon comme une autre de compenser la frustration. Aussi, malgré l'absence de vraie bibliothèque (pour l'instant, du moins) au Terrier (tous nos livres sont encore répartis dans une bonne soixantaine de cartons), nous avons continué de nous offrir de quoi la remplir. Simple précaution.
Parmi les nouveautés, donc, nous avons fait une entrée conséquente d'ouvrages de Fabrice Colin (qu'on ne présente plus). Les raisons ? Vous les connaîtrez bien assez tôt. Mais quelles qu'elles soient, elles ont été l'occasion de redécouvrir certains de ses titres à côtés desquels nous étions passé au cours des dernières années, y compris au temps reculé (mais tant que ça non plus, hein, faut pas exagérer) de notre adolescence (cette étrange période pendant laquelle nous n'avions rien d'un adolescent, par ailleurs – ça, c'est arrivé après, une fois entré officiellement dans l'âge adulte ; la vie est bizarrement faite). Projet oXatan, Camelot et Magnetic Island ont ainsi rejoint la PAL. Parmi ses titres les plus récent, l'éditeur nous a fait cadeau des trois premiers opus de sa nouvelle série jeunesse : A bord du Mythic, le jumeau du Titanic, dont on a chroniqué le tome 1 ici.
Pour ce qui est de nos autres acquisitions : une édition collector de Frankenstein est malencontreusement tombée dans notre tote bag pendant les courses (oups), on s'est laissé séduire par le résumé de L'heure des oiseaux de Maud Simonnot, on a craqué pour la couverture de La librairie disparue de Evie Woods (non, nous n'avons pas encore trouvé de remède au cover porn) et, enfin, nous avons acquis le dernier né de la géniale collection Histoires Galantes de Pascale Debert, consacré à Marie-Anne Collot, talentueuse sculptrice des Lumières.
On a également déniché, en occasion, un roman documentaire consacré au tour du monde fait par Nellie Bly, le livre Appelle-moi de Nora Ephron (également célèbre réalisatrice, productrice et scénariste américaine), et Les invisibles de Mar Romasco-Moore (trouvé dans un déstockage de grande surface : on s'est dit "pourquoi pas"). Avec les trois premiers tomes de A bord du Mythic, l'éditeur nous avait aussi fait cadeau des premiers opus d'une autre série parue dans la même collection : Léo et les orphelins de Paris, de Thibault Bérard, prometteuses aventures se déroulant dans les rues de la capitale pendant la Commune. Enfin, c'est assez rare pour être noté : nous nous sommes offert deux romans graphiques - une adaptation de Frankenstein (chut, nous ne tolèrerons aucun commentaire) et le très beau Abîmes, de Lucile Corbeille, récit familial torturé magnifiquement illustré.
Là s'arrêtent nos achats (comment ça "Enfin" ? On ne vous permet pas !). Parlons des cadeaux à présent, notamment les cadeaux d'anniversaire. Un ami et collègue nous a offert ce superbe ouvrage pour faire soi-même ses book nooks (vous savez, ces séparateurs de livres qui ressemblent en même temps à des maquettes très très canons), qu'on avait repéré quelque temps plus tôt en librairie. Une collègue de promo de l'école de Poudlard nous a fait cadeau d'un ouvrage collectif sur la ville de Tonnerre, rédigé dans le cadre d'un atelier d'écriture dont elle est en partie l'organisatrice. Une amie nous a offert The miraculous journey of Edward Tulane, de Kate DiCamillo, parce qu'il y avait un lapin sur la couverture et que, chose étrange, on n'avait jamais ni croisé ni entendu parler de ce qui semble être un véritable petit bijou littéraire.

Et puis on a reçu ce supeeerbe colis de Jane Austen lost in France, joli melting pot de tout ce qu'on aime. Du thé d'inspiration littéraire, un Atlas du Paris fantastique, un carnet, un jeu de cartes Alice in Wonderland, sans oublier une carte Lana Del Rey, furieusement pop ! On est décidément bien trop gâté !
*
Popote et casseroles
Or donc, les fraises. Nous vous en parlions un peu plus haut. Les photos ci-dessus donnent un aperçu de ce qu'on pouvait récolter tous les trois jours – et encore, uniquement parce qu'on n'avait pas le temps d'en cueillir davantage : on en a certainement perdu plus qu'on n'en a récolté. Cette profusion inattendue a été l'occasion de faire de nombreuses offrandes aux amis venus proposer leur aide dans les travaux du Terrier, mais aussi de s'amuser en cuisine et de tester quelques recettes.
Mais la VRAIE découverte, c'est la strawberry rhubarb pie recette tirée du livre Mr American Pie de Marc Grossman, qu'on n'avait jamais eu l'occasion d'essayer. Tout d'abord parce qu'il faut une telle quantité de fraises que si on devait les acheter, on se ruinerait pour un dessert ; ensuite parce que la fraise cuite dans une tarte, il est vrai que c'est assez peu courant de ce côté-ci de l'Atlantique. Mais notre curiosité culinaire et notre fascination esthétique pour l'univers de Pushing Daisies (ceux qui n'ont pas la ref sont priés de sortir, de regarder cette série, puis de revenir sur cette page : ils y seront de nouveau les bienvenus) l'a emporté, et c'est heureux. Pourquoi ? Parce que le résultat est tout simplement INCROYABLE. On a hâte d'être au printemps prochain pour recommencer.


Forcément, après ce déluge de fraises, le reste de ce compte-rendu culinaire va semblé très banal. Du côté du salé, on a testé et approuvé le poisson au court-bouillon, un classique que plus grand monde ne doit connaitre. Les feuilletés au jambon, faciles ET rapides, nous ont nourri les jours où la surcharge de travail ne laissait plus la place au temps nécessaire en cuisine et, évidemment, le retour du soleil a ouvert la saison des salades grecques et des tomates mozzarella !
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Bricoles et fariboles :
Si on fait abstraction des travaux, il n'y a pas eu de bricolages "personnels" ce printemps (et nous avons complètement oublié de prendre des photos afin de faire un comparatif avant-après). En revanche, il y a eu le grand final du projet artistique et culturel que nous portons comme tous les ans sur notre lieu de travail avec nos loustics. Nous avions d'ailleurs, cet hiver, présenté l'un des livres précédemment créé dans ce contexte : Il était plusieurs fois, un livre jeu inspiré de l'univers des contes de fées avec l'accompagnement du génial auteur Fabien Clavel.
Cette année, nous avons recoupé avec eux deux thématiques : la famille
et les monstres (ce dernier terme n'étant pas à prendre au premier
degré, mais plus sous l'angle du concept). Ce travail d'un
an avec l'autrice et animatrice d'atelier d'écriture Marion Rollin a
donné lieu à une création multimodale : un livre imagé comme un album
photo intitulé Heurs & malheurs de l'étrange famille Dyscornu, à une
exposition et à une lecture animée. Le vécu de cette famille fictive s'étalant sur plus de cent ans a ainsi été présenté à travers des vitrines, sortes de mini-cabinets de curiosités, qui dévoilent chacune la vie d'un des personnages.
Les différentes restitutions ont donné lieu à des retours extrêmement positifs et ont suscité beaucoup d'émotion, comme en témoignent ces différents articles ICI, ICI ou encore ICI. Pour l'instant, l'ouvrage n'est accessible qu'auprès de la structure porteuse du projet, mais il sera prochainement disponible en librairie - pour les curieux que cela intéresse, on ne manquera pas de faire suivre l'information !
***
Voilà pour ce printemps raconté tardivement, mais fort bien rempli tout de même. En attendant le récap' de l'été – qu'on espère publier dans les temps cette fois-ci, on retourne à nos lectures et divers projets estivaux. D'ailleurs, du désherbage nous attend (oui, encore).
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