mercredi 27 juillet 2022

A spring in the mood of Downton...

    A ce train-là, nous ferons bientôt le récap' du printemps en Automne... Mais quel Lapin Blanc serions-nous si nous n'étions pas (un petit peu) en retard ? Et puis, dans la haute société, être en retard, c'est presque une règle – admettons donc qu'il s'agit-là de notre quart d'heure de politesse. Il faut dire que nous avons eu une saison on ne peut plus chargée, jonglant entre les études (oui, toujours), le travail (il faut bien) et le reste (enquêtes, visites, mondanités...). On vous raconte ? C'est parti !
 
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Escapades
 
"Allez chercher la voiture, please !"


Enquête sous la neige et bizarreries lyonnaises :
 

    Nous avons commencé notre printemps dans un esprit so british par un séjour à Lyon (en quoi Lyon serait-elle so british, me direz-vous ? Continuez, vous allez voir). Après une panne de Poudlard Express à l'Automne dernier, nous avons cette fois pu voyager jusqu'en territoire lyonnais afin de faire quelques emplettes et siroter un délicieux Chaï chez Damn Fine Bookstore, librairie internationale (et surtout anglo-saxonne). Nous nous sommes émerveillés devant ces rayonnages classés par couleurs, la machine à écrire vintage qui nous attendait à l'entrée, les banquettes en velours et les confortables crapauds capitonnés, les tasses dépareillées au contenu sucré et fumant (l'idéal, car croyez-le ou non, mais dehors, il NEIGEAIT!)... bref, c'était un total coup de foudre !
 


 
    Après avoir dévalisé le contenu de la boutique et discuté avec sa charmante propriétaire, nous avons pu profiter des joies du Festival du Quai du Polar. Joies très hivernales au regard de la météo : finie l'enquête avec les doigts gelés de froid agrippés au manche du parapluie, nous étions heureux d'arpenter les allées de l'ancienne bourse du commerce, qui accueille chaque année le salon livresque 100 % polar sous l’œil figé des Apollons et cariatides taillés dans la pierre.
 

    Après avoir dévalisé (aussi) les exposants du salon, nous sommes allés trouver thé et réconfort chez Pouchky-Ficelle, qui sert le tea time dans de la porcelaine Alice in Wonderland. Oui, oui, c'est décidément une chic fille. Le week-end s'est poursuivi par notre passage entre de nombreux lieux de débauche, dont ce chemin de traverse qu'est l'irrésistible boutique d'Hélias Frogg et, dans un esprit similaire, au Skull, un bar steampunck totalement habité par l'esprit de Jules Verne.
 



    Nous avons achevé notre étrange séjour par une visite de l'exposition "A la mort, à la vie", sur les Vanités à travers le temps et les cultures, au musée des Beaux-Arts : que de crânes ! Notre penchant pour le macabre ne s'en n'est pas encore remis!
 



Promenade avec Nick et Charlie à la capitale :
 
Un tee-shirt illustré par Alice Oseman ? L'idéal pour votre périple !

    Si vous suivez notre page facebook, vous avez probablement vu qu'à l'instar de nombreux téléspectateurs,  nous sommes tombés sous le charme de la série Heartstopper produite et diffusée par Netflix. Alors que nous n'avions jamais osé tenter la lecture des romans graphiques originaux, l'adaptation, visionnée sur forte invitation de notre amie et collègue Jane Austen lost in France, a eu raison de notre cœur en guimauve (oui, car il est là, caché derrière un costume de Savile Row – si quelqu'un raconte un jour que nous avons admis avoir un cœur en guimauve, nous nierons avec véhémence, sachez-le). Bref, embarqués dans la heartstoppermania, nous avons évidemment dévalisé les librairies afin d'acquérir toute la série ainsi que les autres romans d'Alice Oseman, jeune autrice anglaise de talent. Emportés dans cette fièvre fictionnelle avec Jane Austen lost in France, nous avons poussé le vice jusqu'à effectuer un Heartstopper tour à la capitale.
 

    Ceux qui connaissent les romans graphiques d'Alice Oseman savent que le troisième opus se déroule intégralement à Paris, aussi avons nous reconstitué un parcours sur les traces du Nick & Charlie. Vous pouvez retrouver un récap de nos pérégrinations grâce à Jane Austen lost in France, qui en a fait un très enthousiasmant article pour le webzine Onirik, ICI.



    Bon, comme on a des goûts éclectiques, on en a évidemment profité pour visiter ce qu'on découvrait sur notre chemin et faire quelques détours. Nous avons ainsi arpenté les couloirs du charmant musée de Montmartre, les hautes et longues galeries du Louvre (nous y avons d'ailleurs cherché la stèle de dieu barbare qui a inspiré à Arthur Bernède son roman Belphégor), et les anciens appartements de Napoléon avant d'aller prendre un tea time bien mérité chez Smith & Son.



 


En vrac : tea time du jubilé, vieilles pierres et vieux papiers :

 Pouchky cherche Corgi égaré au milieu des gâteaux...
 
    En parlant de Smith & Son, on y passe décidément beaucoup de temps en ce moment : quel meilleur endroit pour y prendre un high tea en l'honneur du Jubilé de cette très chère Elizabeth ? Nous avons fait découvrir l'endroit à la fine équipe des fantôphiles, bien décidée à conquérir ce petit bout d'Angleterre en plein cœur de Paris (où, du moins, sa cuisine). Comme fait exprès pour l'occasion, Pouchky-Ficelle portait une broche Corgi des plus royales ; de quoi faire pâlir d'envie Sa Gracieuse Majesté herself.
 



 
 
vitraux sur vitre, reflets.

    Qui dit fantôphiles dit Fantomeeting. En effet, nous nous sommes de nouveau retrouvés ce printemps sous le ciel de la capitale pour de nouvelles aventures – qui n'ont d'ailleurs plus rien de fantôphilesque du tout, le sujet étant probablement épuisé sur le territoire parisien. Whatever, nous avons visité le musée magnifiquement rénové de Cluny, à la recherche, entre autres, des lapins cachés dans la tapisserie de la Dame à la Licorne (ainsi que ceux d'un magnifique banc situé à l'entrée, qu'on aurait bien volé pour le mettre au salon du Terrier).
 
 
    Enfin, nous avons profité de ce séjour parisien pour retrouver une amie lors d'une courte parenthèse avant de rejoindre notre fief. Au gré d'une promenade dans le Marais et après un copieux déjeuner au Loir dans la théière, nous sommes tombés sur l'hôtel de Soubise, musée des archives nationales. Une occasion de plus de s'émerveiller des hauteurs de plafond, des lambris, des moulures, des luminaires et, dans le cas présent, des vieux papiers liés à l'Histoire de France...

Downton Abbey en plein cœur de Paris :
 
 
    Nous avions repéré l'adresse en 2019 : lors de la sortie sur grand écran du premier film Downton Abbey, quelques publicités avaient vanté les beautés du Musée Nissim de Camondo, hôtel particulier de la famille Camondo situé aux abords du parc Monceau. Quel lien, me direz-vous, avec la célébrissime série britannique que nous célébrons cette année ? 
 
 
    Aucun, dans le fond, mais plusieurs dans la forme. En effet l'une des premières grandes résidences de la Belle Epoque, l'hôtel de Camondo offre la possibilité de visiter ses magnifiques cuisines, dignes du personnel de Downton Abbey. Fourneaux réconfortants et casseroles rutilantes, panneau électrique pour sonner les gens de maison (version électrifiée des légendaires clochettes câblées), et office digne du plus british des majordomes. C'est tout juste si l'on ne s'attendait pas à surprendre Carson au téléphone !




    Pour le reste du bâtiment rassemblant une collection impressionnante d'objets d'Art du XVIIIème siècle, il régale ses visiteurs de ses luminaires étourdissants, de ses nombreuses fauteuils capitonnés et de ses majestueux escaliers – un décor qui conviendrait tout à fait au comte et à la comtesse de Grantham !
 

 

    Une agréable visite pour prolonger la magie du film Downton Abbey 2, une nouvelle ère, visionné peu de temps auparavant...

Et en plus, il y avait une pièce ENTIERE pour ranger la vaisselle ! *.*

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Achats, cadeaux, acquisitions :


    Encore une saison qui a vu se remplir PAL et bibliothèques (enfin, surtout la PAL) : pris de fièvre acheteuse livresque certainement due au manque de temps pour s'adonner à la lecture (temps, rappelons le, entièrement dévoré par une reprise d'études et la rédaction d'un mémoire sans fin), nous avons décidé de vaincre le mal par le mal. Aussi les rares escapades en librairie ont-elles été particulièrement fructueuses...


    Après l'achat, il y a quelques années, des phrases et pensées d'Hercule Poirot, nous avons craqué pour son jumeaux consacré à Miss Marple, même si Le Livre de Poche a troqué l'édition en dur adorablement reliée de l'original pour un broché au format classique qui dénote quelque peu une fois rangé à côté de son prédécesseur. Nous avons également cédé à l'appel de ce livre de cuisine écossaise (oui, on sait, on en a déjà des tas, mais a-t-on jamais assez de livres de cuisine ? A-t-on jamais assez d’Écosse ?) ; le contenu alterne recettes, anecdotes sur l'Art de vivre écossais et de superbes photos ; difficile d'y résister.


    Côté lectures romanesques, on a fait une moisson déraisonnable de cosy mysteries et autre period mystery books : le dernier né des Enquêtes de Phryne Fisher (et sa couverture tellement glamour), le second tome de la série Une lady mène l'enquête (le premier, horriblement traduit, s'en sortait cependant avec une intrigue bien menée), ainsi que deux cosy crimes à la française : Enquête étrusque au Louvre et le petit dernier des Au service secret de Marie-Antoinette, de notre cher Frédéric Lenormand. Ah, et évidemment, nous avons continué, tous les quinze jours, de répondre à l'appel de la saga Blackwater...


    De notre séjour lyonnais, nous avons donc ramené quelques ouvrages. Secrets barbares, d'une discrète maison d'édition, nous a été présentés comme un roman de gothique australien d’excellente facture (mais on était déjà convaincus dès lors qu'on a entendu les termes "gothique" et "australien"). Nous avons acheté et fait dédicacé le tome 1 de Méto, saga de quelques années déjà mais qui avait eu un certain succès à sa sortie. La revue du 1 des libraires ainsi que les nombreux magazines sortis spécialement pour le Quai du Polar, quant à eux, seront l'occasion de glaner quelques idées d'achats à venir. Nous avions également profité de ce séjour, rappelez-vous, pour parcourir les étagères de Damn Fine Bookstore, chez qui nous avons acquis notre bien aimé Practical Magic en VO, ainsi qu'une autre histoire de sorcières à la couverture irrésistible, The Lighthouse witches. Et puis comment partir sans cette adorable édition de Peter Pan ? Enfin, de notre escapade chez Helias Frogg, nous sommes repartis avec quelques goodies Harry Potter et de délicieuses cartes postales...


    Le printemps est aussi la saison de notre anniversaire. Si nous n'avons plus vraiment le temps de le célébrer, nous avons la chance, cependant, d'avoir des amis pour nous le rappeler. Jane Austen lost in France nous a fait parvenir un adorable colis contenant ce sublime tote bag Arsène Lupin, du thé, un roman d'Henry James et une carte Alice ; Pouchky-Ficelle, qui a elle aussi un radar spécial pour repérer les cadeaux parfaits, a déniché ce fantastique serre-livres Peter Pan qui fait désormais merveille dans notre bibliothèque.



    Et comme l'une et l'autre sont aussi de ferventes adeptes des non-anniveraires, elles sont respectivement revenues à la charge quelque temps plus tard avec un autre colis bien rempli (des carnets aux couvertures très graphiques, un livre sur Bébé, nain du roi Stanislas, un colorbook Hearstopper, un marque-page Peter Rabbit, du thé et des badges d'inspiration très littéraire) ainsi qu'un petit lapin à ajouter à notre collection.


    Et puisque charité bien ordonnée commence par soi-même, nous n'avons pas oublié de nous faire plaisir, notamment à l'occasion d'un de nos passages chez Smith & Son : un tote bag HP (nécessaire en vue d'un futur séjour londonien), un autre opus des Enquêtes de Phryne Fisher et un petit vide-poche (ou est-ce pour déposer le filtre à thé ?) Mad Hatter. Pouchy-Ficelle, présente le jour de cette razzia, a glissé dans notre sac en sortant le marque-page Willy Wonka, cadeau d'une évidente nécessité.

    Ultime achat de la saison ? La dernière parution du Centre de Recherche du XVIIIème siècle consacrée à la marquise du Châtelet : un foisonnant pavé à savourer sans modération ni retenue.

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Popotes et casseroles :

    Si on en croit nos archives photographiques de la saison, nous n'aurions cuisiné que ces muffins poire-chocolat (une institution du Terrier, inaugurée à l'époque du tout premier Fantômeeting) au cours des trois derniers mois... Oui, bon, admettons qu'entre le travail et les études, il est effectivement fort probable qu'on n'ait rien cuisiné d'autre d'instagramable...

    ... Mais à défaut de prouesses culinaires, on peut compenser en partageant un cliché de notre tea time de Pâques :- D (le petit pot en tête de lapin, offert par Pouchky-Ficelle il y a quelques années, fait un merveilleux sucrier pour accompagner tasse et théière Alice, non ?).


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Bricoles et fariboles :


    Vous vous en doutez, peu de temps également à consacrer au bricolage ou aux activités créatives. On retiendra cependant le traditionnel colis à thème de Pouchky-Ficelle, consacré cette fois au mythique Belphégor : autour du roman d'Arthur Bernède se sont réunis un escape book, un thé "Nuit égyptienne" estampillé Musée du Louvre (on ne peut plus approprié, vous en conviendrez), ainsi que ce bracelet en forme de serpent doré, digne de Cléopâtre... mais aussi de certaines tenues orientalisantes des années 1920 (une précision qui aura son importance dans quelques temps, puisque cet accessoire a été offert à dessein).


    Pour finir, quelques lignes sur une création collective qui s'est récemment achevée au travail : la publication du livre écrit par nos petits monstres au cours du projet littéraire 2021-2022 avec l'accompagnement d'Eric Boisset, auteur qu'on ne présente plus. Les apprentis auteurs ont par ailleurs clôturé le printemps avec une lecture théâtralisée faite devant un public d'environ 130 spectateurs, avant de dédicacer les ouvrages comme des pros ! Le roman a même fait l'objet d'une chronique sur Onirik ICI.


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    Voilà donc le (long et tardif) résumé de notre printemps. Nous souhaitons en profiter pour ouvrir les portes d'une nouvelles année que nous espérons habitée par l'esprit british et pétillant de Downton Abbey ; une excuse comme une autre pour rêver de maisons de maître à la campagne, de tea time et de gens en livrée... et de quelques lectures thématiques, peut-être ? Affaire à suivre...