A scone to die for (Oxford Tearoom Mysteries #1), Autoédition KDP Amazon, 2016 - KDP Amazon (trad. de D.Caro), 2021.
Gemma abandonne son emploi prestigieux pour rentrer à Oxford et
réaliser son rêve : ouvrir un salon de thé traditionnel anglais. Pour ce
faire, elle doit dépenser toutes ses économies, retourner vivre chez
ses parents et supporter sa mère autoritaire qui joue les
entremetteuses, mais elle en est persuadée : c’est pour la bonne cause.
La preuve : ses affaires sont déjà en plein essor... jusqu’à ce qu’elle
découvre un jour en ouvrant sa boutique qu’un touriste américain a été
tué par l’un de ses fameux scones !
Gemma se retrouve plongée au cœur d’une mystérieuse affaire présentant des liens inattendus avec l’université d’Oxford. Ses propres années d’études sur place reviennent la hanter lorsque le séduisant inspecteur du CID chargé de l’affaire s’avère être son ancien amour d’université. Entre les vieilles commères de son village qui se mêlent de tout et la chatte effrontée de son chef pâtissier qui terrorise sa clientèle, Gemma ne sait plus où donner de la tête...
Un meurtre n’est jamais bonne pour les affaires, surtout quand les clients se mettent à penser que vos scones sont mortels. Le nombre de victimes augmente, et le salon de thé de Gemma risque bien de faire faillite. Parviendra-t-elle à trouver le tueur avant que les choses ne tournent sérieusement au vinaigre ?
Chou à la crim’ est le savoureux premier tome de la série Les Thés meurtriers d’Oxford. Si vous aimez les personnages délicieusement attachants, les intrigues policières et l’humour britannique hilarant, sans oublier les chats à forte personnalité, vous allez adorer le premier livre de la série de cosy mysteries à succès de H.Y. Hanna.
Gemma se retrouve plongée au cœur d’une mystérieuse affaire présentant des liens inattendus avec l’université d’Oxford. Ses propres années d’études sur place reviennent la hanter lorsque le séduisant inspecteur du CID chargé de l’affaire s’avère être son ancien amour d’université. Entre les vieilles commères de son village qui se mêlent de tout et la chatte effrontée de son chef pâtissier qui terrorise sa clientèle, Gemma ne sait plus où donner de la tête...
Un meurtre n’est jamais bonne pour les affaires, surtout quand les clients se mettent à penser que vos scones sont mortels. Le nombre de victimes augmente, et le salon de thé de Gemma risque bien de faire faillite. Parviendra-t-elle à trouver le tueur avant que les choses ne tournent sérieusement au vinaigre ?
Chou à la crim’ est le savoureux premier tome de la série Les Thés meurtriers d’Oxford. Si vous aimez les personnages délicieusement attachants, les intrigues policières et l’humour britannique hilarant, sans oublier les chats à forte personnalité, vous allez adorer le premier livre de la série de cosy mysteries à succès de H.Y. Hanna.
***
Ah qu'il est vaste, l'univers des cosy mysteries ! Difficile de ne pas y sombrer totalement dès lors qu'on y a mis un pied. Ce genre typiquement anglo-saxon arrivé récemment en France sous l'impulsion de la (très) tardive traduction d'Agatha Raisin enquête n'arrête plus de faire des petits. Les cosy mysteries se déclinent désormais à toutes les sauces et dans tous les pays, et même des auteurs de renom souhaitent y essayer leur plume. Tout récemment, nous avons partagé avec vous notre lecture de Meurtre au manoir d'Archly, premier tome de la nouvelle série Une lady mène l'enquête, une des dernières nées de la vague des cosy crimes. Autre particularité ? Cette sympathique alternative à Son Espionne Royale mène l'enquête présentait l'intérêt d'être une traduction d'un livre autoédité, dont la VO avait été encensée par la critique. La transposition en langue étrangère est en effet devenue depuis peu l'un des nombreux services offerts par la plateforme d'autoédition Amazon Kindle Direct Publishing, permettant ainsi la diffusion à l'international d'ouvrages autopubliés. Dans le cas d'Une lady mène l'enquête cependant, le texte français, traduit en partie par un logiciel, laissait quelque peu à désirer. De quoi nous passer l'envie de tenter à nouveau l'expérience ? Même pas. Les thés meurtriers d'Oxford, autre série de cosy mysteries parue en autoédition en langue anglaise et récemment traduite via KDP, a su retenir notre attention : un titre alléchant ( le titre en VO A scone to die for, égale The quiche of death en audace et en fantaisie) et une couverture divinement aquarellée mêlant thé, gourmandises... et mort. Porcelaine, sucre et crâne : difficile de résister !
"Je devais admettre que j'avais toujours eu une préférence pour les chiens. Je trouvais les chats fascinants et adorables. Ils avaient leur place sur les cartes de vœux. Mais pas sur mes genoux."
"Fletcher Wilson maniait avec brio le mixer et la spatule. Vous auriez volontiers échangé votre premier-né contre une part de son sticky toffee pudding."
L'intrigue de ce premier opus nous entraîne dans la ville universitaire d'Oxford et ses alentours, fief de Gemma Rose, jeune presque-trentenaire qui a décidé de quitter un job en or à Sydney pour revenir s'installer dans sa ville natale. Là, elle rachète un ancien salon de thé mis en vente suite au départ en retraite de ses propriétaires et décide de lui redonner vie, réalisant ainsi son plus vieux rêve. A ses côtés dans cette entreprise : Cassie, amie de longue date, et Fletcher, timide habitant d'Oxford dont les talents culinaires fournissent scones et sponge cakes aux clients. Ah, n'oublions pas Muesli, la chatte facétieuse de Fletcher, sans laquelle il ne peut venir au travail (même si elle fait souvent damner Gemma). Un jour de grande affluence, la petite équipe du salon se heurte à un client particulièrement désagréable, un Américain venu semble-t-il en voyage organisé pour visiter Oxford. Après plusieurs altercations avec Gemma, Cassie, et même Muesli, on retrouve le cadavre du touriste devant les portes du salon le lendemain matin, un scone enfoncé dans la bouche. Panique à bord : les journalistes ne tardent pas à diffuser l'affaire dans la presse et le salon de Gemma perd soudainement en popularité. Bien décidée à prouver que ses pâtisseries ne sont pas mortelles, elle se lance dans sa propre enquête, s'aidant tour à tour des talents artistiques de Cassie, des compétences de Seth, maître de conférence à l'université, et de l'inaltérable curiosité d'une bande de vieilles commère du village, auto-missionnées à jouer les Miss Marple. Seul ombre au tableau ? Le policier chargé de l'affaire n'est autre que l'amour de jeunesse de Gemma, ce qui n'est pas sans compliquer les choses...
"Avec leurs cheveux blancs bouffants, leur cardigan en laine et les lunettes perchées sur le bout de leur nez, elles ressemblaient en tous points au stéréotype des mamies gâteau. Mais tout le monde sait qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Ces quatre-là auraient pu rivaliser avec le MI5."
Échaudés par le texte français de Meurtre au manoir d'Archly, c'est dire si nous craignions le pire pour cette traduction. Agréable surprise cependant : Chou à la crim', premier titre des Thés meurtriers d'Oxford, a vu son texte transposé en VF par Diane Garo, une traductrice confirmée. Outre deux petites coquilles qui semblent avoir échappé à la relecture, le tome 1 de cette nouvelle série témoigne d'une traduction de qualité, le travail d'adaptation poussant le professionnalisme jusqu'à mettre en contexte et expliquer la langue vernaculaire d'Oxford ou les détails culinaires typiquement anglais. On est ici très loin du carnage de Meurtre au manoir d'Archly ! Apparemment lue en VO par une importante communauté de lecteurs français, l'autrice explique en fin d'ouvrage que c'est grâce à eux qu'elle a pu elle trouver LA traductrice de la situation. Diane Garo bénéficie à ce titre de son nom sur la première de couverture, chose assez rare pour être précisée.
"Tu n'imagines pas la quantité de commérages liés à la curiosité oisive dans les petits villages. C'est probablement plus difficile de duper les locaux que d'entrer au Pentagone avec une fausse identité."
La lecture rendue dès lors beaucoup plus agréable par la fluidité du texte, on s'est laissé glisser avec plaisir dans le petit monde de H.Y. Hanna, qui s'est nourrie de sa propre expérience d'étudiante à Oxford pour écrire cette série. Tous les éléments qu'on aime sont là : un univers so British, du thé et des scones à foison, un petit village en pleine campagne anglaise, et les vieilles gazettes locales qui cancanent sans discontinuer en jouant au bridge. Le décor et les principaux éléments instaurent un sentiment immédiat de familiarité, en plus de mettre en avant la richesse culturelle d'Oxford. Au-delà de l'aspect "carte postale", on y apprend en effet de passionnantes informations sur le fonctionnement de l'université, ses codes et ses nombreux rites institutionnels. On se promène dans le vieilles rues avec délice, rêvant de voyages et de l'ère pré-Brexit...
"C'était typiquement anglais d'utiliser des euphémismes pour tout. Un meurtre brutal se trouvait réduit à des "désagréments". Les journaux britanniques avaient dû faire état du naufrage du Titanic comme d'une "excursion regrettable"."
On s'attache très rapidement à la galerie de personnages imaginée par H.Y. Hanna, sans trop éprouver le sentiment de redite qui se fait vite ressentir quand on passe d'un cosy mystery à un autre. Son héroïne, Gemma, n'est ni une Agatha Raisin ni une Lady Georgiana : caractérisée par sa profonde normalité, elle permet au lecteur de se reconnaître en elle et de se trouver sur un pied d'égalité avec ce personnage principal. L'humour et l'extravagance, très justement dosés (on n'est pas ici dans le pastiche à la M.C.Beaton), viennent des personnages secondaires qui pimentent par petites touches l'intrigue en perturbant son fil par leurs bizarreries ou leur grain de folie : Mrs Rose, l'insupportable mère de Gemma (sorte de mère de Bridget Jones en version bobo guindée) mais surtout les tordantes mamies du village qui décident de jouer les espionnes, promesse de quelques scènes on ne peut plus cocasses...
"— J'ai entendu aux informations que la police avait déjà un suspect en garde à vue, dit l'une des autres dames.
— Ce sont des sottises, déclara Mabel avec aigreur. Ils n'ont personne en garde à vue. Ils n'ont que quelques théories farfelues – ce qui n'est guère surprenant compte tenu de l'incompétence du sergent que j'ai rencontré. Vraiment ! Ce garçon ne trouverait pas son propre zizi s'il n'était pas enfermé dans son pantalon !"
L'intrigue est particulièrement bien élaborée et prendra plus d'un lecteur au piège : même lorsque vous croirez avoir deviné l'identité du suspect, ce sera pour mieux être surpris au chapitre suivant. H.Y. Hanna est une nouvelle preuve que les scenarii bien ficelés ne sont pas le seul apanage des livres publiés en édition classique ; la romancière s'impose ici comme autrice à suivre. On sort de cette lecture l'eau doublement à la bouche : d'une, parce qu'on est curieux de poursuivre la série, de deux, parce que les nombreuses allusions à la pâtisserie britannique donnent réellement faim ! Fort heureusement, H.Y. Hanna nous livre sa recette de scones en fin d'ouvrage. De quoi poursuivre le plaisir aux fourneaux...
En bref : Nouvel exemple d'autoédition réussie, ce premier tome des Thés meurtriers d'Oxford présente également l'atout non négligeable d'une traduction de qualité. Chou à la crim' est aussi un cosy mystery convaincant, réunissant les meilleurs éléments du genre sans arrière-goût de redite. H.Y. Hanna met en scène des personnages attachants, un univers british comme on les aime, et pimente le tout des détails typiques de la vie à Oxford, ce qui permet à sa série de trouver sa marque de fabrique. Ah, et sans oublier la dimension gourmande grâce au décor du salon de thé, sujet à de savoureuses digressions. Vous reprendrez bien un scone ?