dimanche 30 mars 2025

Ces femmes qui tuent - Gérard Morel.

Editions de l'Archipel, 2025.
 
    L'ambitieuse impératrice Agrippine, la futile marquise de Brinvilliers, la cupide Catherine Voisin, la subversive Violette Nozière, l'austère et pieuse Marie Besnard... Toutes ces femmes restent auréolées d'une légende maléfique pour avoir tué leurs proches, et pas n'importe comment : par le poison.
Or, l'empoisonnement implique ruse et préméditation. Longtemps considéré comme un crime spécifiquement féminin, il est à ce titre plus sévèrement réprimé que le meurtre dans le Code pénal. Il est vrai que les hommes avaient d'autres moyens d'éliminer loyalement leurs ennemis, en duel ou à la guerre, y gagnant au passage un certain prestige.
    Qu'elles aient agi par amour, orgueil, vénalité ou vengeance, les treize criminelles évoquées dans ce livre ont suscité une même indignation horrifiée. Condamnées par les tribunaux, caricaturées par la société patriarcale et encore aujourd'hui ignorées du féminisme, elles furent cependant les premières à se révolter avec force et vigueur contre l'emprise d'un père ou d'un mari.
    Quelles circonstances les ont conduites à passer à l'acte ? Quels étaient leurs mobiles ? Gérard Morel raconte la vie de ces femmes qui scandalisèrent leur époque, mais pour qui le poison fut l'unique et discrète issue vers l'indépendance et la liberté.
 
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    Le titre était tout aussi séduisant que la thématique : aborder à travers une galerie de treize portraits la question des empoisonneuses au fil de l'Histoire, que voilà un sujet enthousiasmant ! Il faut dire que de l'Antiquité à nos jours, ce ne sont pas les exemples qui manquent. Popularisé par la littérature policière et les faits-divers comme une arme majoritairement féminine, l'empoisonnement est de fait encore aujourd'hui associé à des femmes devenues célèbres malgré elles, leurs noms continuant de distiller l'effroi. De La Voisin à Marie Besnard, elles ont participé à bâtir leur légende noire et ont marqué l'Histoire par leurs actes. Magistrat de l'ordre judiciaire, mais aussi auteur de romans historiques et de polars, Gérard Morel s'attache à conter leurs vies et à réhabiliter ces figures jusque-là diabolisées. Ou du moins, peut-être, à les comprendre.
 
Buste d'Agrippine.
 
    Fin connaisseur du système judiciaire, Gérard Morel ouvre son propos sur un point d'importance : l'empoisonnement est reconnu comme le pire des crimes, y compris par le Code Pénal ; parce qu'il nécessite préméditation, il condamne son auteur que l'entreprise aboutisse ou non. Crime de lâche à l'opposé du crime chevaleresque glorifié par l'Histoire, il est donc associé aux femmes depuis l'Antiquité, ce qui expliquerait aussi selon l'auteur pourquoi il est si sévèrement puni – de l'empoisonneuse à l'ensorceleuse, il n'y a qu'un pas qu'un tribunal franchit très facilement, et ce à toutes les époques. Et pour cause, l'auteur rappelle que la méconnaissance des poisons entrainait autrefois à les mélanger à des substances aussi romanesques qu'inoffensives, mais pour toujours associées dans l'imaginaire collectif à la sorcellerie : bave de crapaud, sang de colombe, etc. Dès lors, aucune surprise à voir qualifiés les actes des empoisonneuses, y compris les plus récentes, de "diaboliques".
 

    Et pourtant, si l'auteur met très tôt en avant que ce même imaginaire collectif a pour toutes ces (mauvaises) raisons conservé une image déformée de ces femmes, il oublie de repréciser les statistiques ou de citer quelques consœurs et confrères spécialistes du sujet afin de remettre l'église au milieu du village. "Le poison est perçu comme une arme féminine, car les hommes ont décidé de cette interprétation" explique pourtant l'historienne et criminologue Brigitte Rochandet dans un article publié en 2019 par les Inrocks. Elle ajoute que les chiffres révèlent qu'elles ne seraient pas plus enclines que les hommes à l'utiliser, là où Gérard Morel nous laisse dans le brouillard sur la question.
 
La très célèbre et romanesque "Affaire des poisons"...
 
    Mais passons : l'auteur a le mérite de chercher à contextualiser ces crimes afin de démontrer que les situations vécues ont poussé des victimes à devenir des meurtrières. Et en effet, dans plusieurs des portraits présentés – et sans aller jusqu'à plaider un féminisme facile – on ne peut nier que le geste survient en réponse à une société patriarcale maltraitante envers la femme. Marchandises ballotées du père au futur mari, ne bénéficiant d'aucun patrimoine pour mener leurs vies en autonomie (évidemment, sinon on l'aurait nommé matrimoine), nombre de ses criminelles le sont devenues pour s'échapper d'une condition devenue insupportable dans un monde ne leur laissant aucun libre-arbitre. Tuer une bonne fois pour toutes pour ne pas mourir à petit feu.
 
Hélène Jegado, empoisonneuse en série qui inspira à Jean Teulé son Fleur de tonnerre.
 
    Seulement voilà, plusieurs portraits restent infiniment plus complexes que ça. La galerie s'ouvre d'ailleurs sur la figure d'Agrippine, dont l'ambition dévorante a été le moteur et mobile premiers. On pourrait certes arguer que cette ambition était la réaction à une société privant la femme de toute ascension possible, soit un état de fait général, plutôt que la réponse de survie à une situation particulière. Pourquoi pas. Il y a là quelque chose à creuser, mais l'auteur se contente de le suggérer. En cela, le livre est passionnant à bien des égards, mais est davantage une série de portraits face auxquels le lecteur doit s'interroger seul au regard des faits racontés chronologiquement plutôt qu'une véritable réflexion sur la figure de l'empoisonneuse. Dans un flou persistant entre l'essai et la chronique historique, Gérard Morel ne choisit ni l'un ni l'autre (pas plus qu'il ne cite ses sources, d'ailleurs, l'ouvrage ne proposant aucune bibliographie...), aussi le sujet est-il plus évoqué que véritablement analysé. Les portraits sont le seul et unique propos, là où on aurait aimé qu'ils soient les exemples d'une étude plus vaste, tant sur les plans sociologiques que psychologiques, que semblait pourtant promettre la quatrième de couverture.
 
Violette Nozière à son procès.
 
    Reste que lesdits portraits sont pour le moins fascinants et suffisent à faire de cet ouvrage de non-fiction un véritable page-turner au même titre qu'un bon thriller. Comme une évocation de la tendance à la répétition propre à la nature humaine, certaines figures, certains parcours, semblent se faire écho à travers le temps. D'autres s'apparentent à de véritables cas de tueuses en série avant la lettre, quand certaines meurtrières ne font pas de leurs activités criminelles de véritables entreprises, voire des réseaux franchisés. Et puis, cerise sur le gâteau, il y a ces femmes entrées dans l'Histoire pour tout autre chose que les empoisonnements, et qu'on a la surprise de retrouver au chapitre (nous n'en dirons pas plus pour ne pas divulgâcher). Elles suffisent à elles toutes, il faut bien le reconnaitre, largement la lecture.
 
Marie Besnard à son procès.
 
En bref : Ni tout à fait essai, ni totalement document, Ces femmes qui tuent n'est finalement qu'une chronique criminelle, résumé circonstancié des parcours de plusieurs empoisonneuses à travers les âges. Il y manque à notre sens quelque chose de l'ordre d'une réflexion psychologique et sociologique, mais le livre de Gérard Morel, attractif par son simple sujet, se dévore quoi qu'il en soit comme un bon thriller. Il participe à mettre en évidence la lutte inégale entre une société patriarcale dominante et des femmes que la marge de manœuvre et le libre arbitre, considérablement réduits, ont pu pousser au crime pour recouvrer un semblant de liberté.
 
 
Un grand merci aux éditions de l'Archipel pour cette lecture !

dimanche 9 mars 2025

Les journaux (pas si intimes) de Marion 3 : Moi, autrice de génie ! - Faustina Fiore.

Poulpe Fictions, 2025.
 
 
    Marion adore inventer des histoires. Alors quand le prof qui dirige l'atelier d'écriture invite ses participants à dépeindre leur vie, elle se lance avec enthousiasme dans son autobiographie. Seulement la réalité est un peu fade et il faut bien en rajouter un peu ! Son nouveau quotidien tient en haleine ses lecteurs : elle fait de sa mère une marâtre qui veut se débarrasser d'elle et s'approprie les différentes mésaventures de ses copines. Des portraits peu flatteurs de son entourage, mais qu'importe, personne d'autres ne la lira, n'est-ce pas ? 
 
 
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    Et de 3 ! Après deux opus des Journaux (pas si intimes) de Marion, Faustina Fiore revient cette année avec une nouvelle aventure de Marion Mirabelle, la peste qu'on adore détester. Dotée d'une imagination débordante qui n'a d'égales que sa mauvaise foi et sa capacité à se créer des problèmes, la jeune Marion est déjà célèbre pour un double journal intime et une correspondance l'ayant successivement contrainte à mener des doubles vies pleines de péripéties... et de leçons de vie ! Ce nouveau tome n'allait bien évidemment pas faire exception à la règle...
 

    Marion a enfin décidé de mettre son imagination à contribution : elle rejoint un atelier d'écriture où elle va pouvoir raconter les histoires les plus abracadabrantes sans engendrer les problèmes dont elle est devenue coutumière. Enfin, presque, car ce serait mal la connaître. Alors que tout dans sa vie personnelle semble prendre une mauvaise tournure (sa mère et son beau-père attendent un enfant qu'elle nomme déjà l'Intrus et son père vient de rencontrer une nouvelle compagne), la préadolescente au caractère bien trempé, à la langue bien pendue et à la plume désormais affutée décide de sublimer son quotidien à travers l'écriture. Quitte à en rajouter un peu pour répondre aux consignes données en atelier. Qu'il s'agisse d'imaginer une courte pièce à la façon du théâtre classique, un poème ou un récit d'aventure, Marion transforme son quotidien en histoire romanesque où elle réinvente sa vie : ses parents y sont indignes et elle devient une malheureuse victime, rejetée et incomprise. Alors que ses camarades d'atelier d'écriture, tous pris de compassion pour la pauvre Marion, attendent avec impatience l'issue du terrible mélodrame qu'elle prétend vivre, l'apprentie autrice s'enfonce chaque jour un peu plus dans ses mensonges...
 

    Initialement conçu comme un one-shot, Les journaux (pas si intimes) de Marion avait finalement donné lieu à une première suite, excellente en dépit du défi particulièrement ardu à relever : ce n'était pas tout de raconter une nouvelle histoire de Marion, encore fallait-il parvenir à utiliser les mêmes ressorts (la thématique de la double-vie et des mensonges) sans tomber dans la redite. Avec sa correspondance affabulatoire, Faustina Fiore avait réussi à faire de son deuxième tome une véritable pépite. Mais se renouveler pour un troisième titre, sur le papier, ça commençait à devenir de plus en plus compliqué. A l'évidence, impossible ne rime pas avec Marion Mirabelle.
 

    La thématique de l'atelier d'écriture semble en effet toute trouvée : une activité où l'imagination débridée et fantaisiste de Marion va pouvoir s'exprimer sainement – mais où la question de la double-vie peut de nouveau s'inviter dès lors que la jeune fille se raconte comme l'héroïne de ses propres histoires, versions grossies, exagérées et mélodramatisées de sa propre vie. Tout en suivant la forme imposée par les différentes consignes données en atelier d'écriture, Marion livre d'un texte à l'autre un récit en plusieurs parties, mais qui emprunte donc tantôt à des genres spécifiques (théâtre, poésie...), tantôt à des registres particuliers (policier, science-fiction, thriller...). Le tout a un petit côté "exercice de style" savoureux qui fait de chaque production de Marion un pastiche hilarant. A travers la plume de son héroïne, Faustina Fiore s'amuse à l'évidence follement à en faire des caisses.
 

    Au visuel, on retrouve les dessins de Sess, qui avait déjà prêté son coup de crayon aux deux précédents tomes : une patte cartoonesque qui joue avec la mise en page pour coller à l'histoire. Les désormais traditionnelles pages lignées sur fond rose servent ici d'écrin aux textes de Marion et les onglets colorés pour figurer les textos et les mails sont de retour. Taches d'encre, gribouillis et autres graffitis parsèment toujours les pages du livre, dans ce style pop qui a fait le succès des deux premiers opus.
 

En bref : Un troisième opus qui parvient à jouer avec les mêmes codes que les deux premiers tomes sans faire dans la redite ! La thématique de l'atelier d'écriture permet à l'autrice et à son personnage de verser dans l'exercice de style, le pastiche n'étant jamais loin. Le résultat, drôle et savoureux, se veut aussi une belle déclaration d'amour à la fiction. 
 
 
Un grand merci à Poulpe Fictions pour cette lecture !


 

Et pour aller plus loin...

mercredi 5 mars 2025

Tante Dimity et le chantier maudit (Les mystères de Tante Dimity #3) - Nancy Atherton.

Aunt Dimity digs in (Aunt Dimity Mysteries #3)
, Penguin Books, 1998 - Seuil Editions, Label Verso (trad. d'A. Demoulin & N. Ancion), 2025.
 
    Avec la naissance de ses jumeaux, Lori Shepherd est plongée jusqu'au cou dans les purées de carotte et les biberons. Heureusement, une belle nounou italienne a été appelée en renfort au cottage des Cotswolds. Car Lori doit aussi tenter de régler la guerre civile locale déclenchée par les mystérieuses fouilles d'un archéologue.
    Lorsque ce dernier finit par déterrer bien plus que de simples vestiges, Lori décide de mener l'enquête avec Reginald, son fidèle lapin en peluche rose, et le carnet bleu de Tante Dimity. Son fantôme détient peut-être la clé des secrets enfouis de la petite bourgade de Finch...

Le troisième tome de la série d'enquêtes plus cosy que mystery, best-seller depuis 30 ans aux Etats-Unis ! 
 
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    Il y a peu, on vous parlait du tome 2 de la désormais célèbre série des Mystères de Tante Dimity, cosy murder au croisement du fantastique et de la carte postale anglaise, best-seller outre-Atlantique depuis trois décennies. Plus portée sur le réalisme magique que les crimes de sang, l'autrice Nancy Atherton avait démontré dans les deux premiers titres son talent pour tisser des intrigues surtout axées sur les secrets de famille. Nous étions curieux de voir s'il s'agissait-là d'une constante dans la série ou d'un pur hasard, aussi avions-nous hâte de découvrir ce Chantier maudit !
 

    On avait quitté Lori enceinte jusqu'au cou, on la retrouve mère heureuse (mais surtout fatiguée) des adorables (et très casse-cou) Will et Rob. Paniquée à l'idée qu'il puisse leur arriver quelque chose, la jeune maman passe son temps à anticiper le moindre danger, verrouiller la moindre porte, protéger le moindre angle de table basse. Plus sécurisée que le Pentagone, le cottage de feu Tante Dimity n'en ressemble pas moins à un véritable champ de bataille. Par chance, Lori se voit proposer les services de la nounou parfaite : Francesca Sciaparelli, fille d'un soldat italien arrivé au village pendant la Seconde Guerre mondiale et l'une des nombreuses enfants de cœur de Dimity. Dotée d'un véritable don pour les bébés, la jeune femme fait très vite le bonheur de la famille. Mais Lori étant apparemment destinée à n'être jamais tranquille, une drôle d'affaire secoue bientôt le village. Adrian Culver, un jeune archéologue, a investi les locaux de l'école pendant qu'il effectue des fouilles dans le Champs des Bas Morceaux, d'où il aurait déterré des vestiges antiques. Les découvertes, prometteuses, risquent de le faire s'attarder au village alors que Peggy Kitchen, sorte de double anglais de Mrs Olsen, espérait profiter des murs de l'école pour sa traditionnelle fête des moissons. L'insupportable rombière mène une véritable cabale contre l'archéologue et contre le changement que sa trouvaille promet au village : le tourisme ! Ajoutez à cela une vieille querelle de clocher avec la propriétaire du salon de thé, désireuse de profiter de la publicité, et un vol commis chez le pasteur, et vous obtiendrez un réjouissant micmac comme seule la campagne anglaise semble en connaître.

 
    On doit reconnaitre être vraiment tombé sous le charme de Tante Dimity avec ce nouvel opus. Malgré nos doutes à la lecture du premier tome, le regain d'intérêt provoqué par le deuxième avait laissé présager une continuité prometteuse. On ne pouvait être plus satisfait. Nancy Atherton parvient à se renouveler sans s'éloigner de la mythologie instaurée depuis La mort de Tante Dimity : pas de sang, pas de cadavre, pas de réelle enquête policière, mais du cosy mystery quand même, le tout servi avec douceur et quelques pâtisseries. La thématique du secret de famille, bien qu'elle resurgisse en fin d'intrigue, n'est pas la première intention de la romancière pour cette nouvelle enquête. En effet, dans Le chantier maudit, Nancy Atherton raconte les tensions et les secrets qui animent les petits villages, ceux habités depuis des générations par les mêmes familles, ceux où tout le monde se salue respectueusement mais se déteste cordialement, bref, l’archétype du village anglais tel qu'on le croise chez Agatha Christie. Comment disait la Reine du Crime, déjà ? Ah, oui, "Il n'y a pas de village tranquille".
 

    Mais comme on est ici chez Nancy Atherton, le tout est vu sous un angle volontairement plus léger. Aussi, les conflits qui animent le petit bourg de Finch prennent-ils rapidement la forme d'une tempête dans un verre d'eau, avec le comique de caractère qu'apportent des personnages excessifs comme le sont ses habitants. On rit de bon cœur devant les trésors d'ingéniosité de Peggy Kitchen pour monter le village contre l'archéologue, on glousse face à son ennemie de toujours, Sally, prise de folie des grandeurs au point de transformer son humble échoppe en Parthénon et surtout, on s'émeut. Car Nancy Atherton a aussi le don de créer des personnages particulièrement touchants, à l'image de Francesca et de son passé familial. On en apprend ainsi davantage sur les conditions de vie des immigrés dans le contexte d'après-guerre et on prend conscience de l'ostracisme à l'oeuvre dans les petites communautés restées trop longtemps fermées sur elles-mêmes.
 

    Tante Dimity est quant à elle assez peu présente dans ce troisième tome. Détentrice des secrets de Finch, elle semble avoir toujours une longueur d'avance sur les découvertes de Lori et connaître les ressorts secrets qui animent (mais aussi expliquent, voire excusent) les faits et gestes des personnages, même les plus vils. Son pouvoir s'exerce au-delà des (rares) conversations auxquelles elle participe par l'intermédiaire de son carnet, via l'entremise d'un certain lapin en flanelle rose qui aime décidément beaucoup trop se mêler des affaires des autres... 
 
Avec une dimension gourmande encore très présente : le tome 3 se termine sur une nouvelle recette...
 
En bref : Avec Tante Dimity et le chantier maudit, Nancy Atherton confirme son talent pour distiller une forme unique de cosy mystery ; elle excelle dans cet exercice dont elle semble avoir redéfini les codes. Sa vision très personnelle du "polar douillet", ici mâtinée d'un comique de caractère comme seuls en offrent les archétypes anglais, fait des merveilles. Vous en reprendrez bien une part ? 
 

Un grand merci à Verso pour cette lecture !