vendredi 1 janvier 2016

Alfie Bloom et l'héritage du druide (Alfie Bloom #1) - Gabrielle Kent

Alfie Bloom and the secret of Hexbridge Castle (Alfie Bloom #), Scholastic, 2015  - Editions Michel Lafon (trad. de C.Laumonier), 2015.



  Alfie Bloom est un garçon ordinaire, jusqu’au jour où il reçoit un héritage inattendu : un château ! Et pas n’importe lequel, le château d’Hexbridge, un endroit bizarre où les majordomes ont de bien étranges pouvoirs et où les peaux d’ours peuvent voler. Le garçon y découvre bien vite que les circonstances de sa naissance font de lui l’unique gardien d’une magie vieille de plusieurs siècles. Avec l’aide de ses cousins, Maddie et Robin, il devra tout faire pour la contrôler et la protéger des forces obscures qui veulent s’en emparer.



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   Proposé en partenariat par les éditions Michel Lafon, cet ouvrage a de suite retenu mon attention par sa couverture très alléchante et prometteuse. Petit retour dur l'histoire avant de vous en dire plus...


Gabrielle Kent entourée de ses personnages.

  Alfie, jeune garçon d'une dizaine d'années vit seul avec son père inventeur sans le sou depuis la mort de sa mère. Malmené par les fortes têtes de sa classe, issu d'un milieu très modeste, simple et drôle, Alfie est l'enfant banal parmi tant d'autres. Jusqu'au jour où son chat lui amène un étrange courrier : l'enfant a hérité une fortune et un énorme château d'un dénommé Orin, un druide ayant vécu plusieurs siècles auparavant! Caspian Bone, le notaire chargé d'assurer les formalités, lui apprend qu'il a de plus hérité de nombreux pouvoirs magiques, qu'il apprendra à maîtriser en grandissant. Si toutes ces nouvelles sont presque trop fantastiques pour être vraies, Alfie est obligé d'y croire : Caspian Bone lui-même peut se changer en oiseau, et son père semble accorder du crédit à toute cette affaire comme s'il en savait plus qu'il le prétend... Voilà donc Alfie et son père qui s'installent dans l'immense château d'Orin, situé à Hexbridge, petit bourg d'où est originaire leur famille et où vivent encore ses cousins. Avec eux, il se lance dans l'exploration du fort, qui cache plus d'une surprise... Mais parallèlement, de nombreux mystères semblent naître autour du jeune garçon : Quelle créature s'attaque aux troupeaux de moutons du village? Et quel est le but poursuivi par les deux horribles directrices de l'école d'Hexbridge? Elles semblent effectivement un peu trop intéressées par Alfie et son château... 

 Fan art des personnages (source : devian Art)

  Premier roman d'une créatrice de jeux vidéos d'abord designer puis directrice de la section jeux vidéos d'une université britannique, Alfie Bloom est une excellente surprise! En effet, cette histoire s'inscrit à merveille dans la veine lancée par J.K.Rowling ( mais attention, sans pour autant emprunter un schéma similaire d'école de sorcellerie comme dans Charlie Bone ) et nous sert une intrigue pleine de rebondissemenst dans un univers fantastique riche et inventif. Cet univers, d'ailleurs, semble influencé des meilleures références de la littérature jeunesse classique : par exemple, la peau d'Ours douée de magie qui s'anime et s'envole au-dessus de Londres est digne d'un roman de Mary Norton ou d'un tome de Narnia, de même que ces deux horribles directrices évoquent nécessairement la Mlle Legourdin de Roald Dahl dans Matilda, jusqu'à certaines scènes qui sonnent presque comme un hommage.

 Le bureau des directrices et la cour du château, concept arts officiels pour Alfie Bloom par Max Bowman.

  Le rythme est linéaire, bien construit, et on entre petit à petit dans la magie et ses éléments paranormaux impeccablement dosés, sans oublier les énigmes qui se multiplient. Entre les découvertes en point d'interrogation dans les couloirs du château; les événements surnaturels qui surviennent au village, et les nombreuses péripéties, on pense en effet à la construction d'un jeu vidéo dont l'auteure maîtrise les codes de par sa profession, mais avec une narration réussie en plus. Ajoutez à cela des personnages plein de malice animés de l'impétuosité de l'enfance, et le résultat est des plus réjouissants!

 Caspian Bone et les deux horribles directrices, par Max Bowman.

  En bref : Un premier tome très prometteur qui donne envie de lire la suite. Magie, fantaisie, héros malicieux... Les inspirations classiques se marient ici fort bien aux rebondissements dignes d'un jeu vidéo. A découvrir!
  Un grand merci à Michel Lafon pour cette découverte!

2 commentaires:

  1. Thank you for the lovely review, and for sharing some of my students' wonderful artwork!
    Gabrielle x

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    1. Hello Gabrielle, it's an honour to welcome you on my blog! Thank you so much for your lovely comment!

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