lundi 30 janvier 2023

Trinquer à l'avenir : clôture de nos fêtes "in the mood of Downton"...


    Janvier se termine : il est temps de laisser s'en aller les invités, jeter le sapin nu de ses épines, et remiser au grenier les boules scintillantes et autres décorations en pâte de verre. Plier et ranger dans leur commode les belles nappes blanches surbrodées de fils brillants, et ranger la porcelaine et l'argenterie dans le vaisselier jusqu'aux prochaines grandes occasions. 
 

    Avec un retard désormais traditionnel sur les dates du célèbre Challenge Christmas Time de Mya Rosa, nous venons clôturer nos festivités hivernales passées sous le signe de Downton Abbey, de leurs maîtres et de leurs valets. Une fois encore, nous n'avons que très peu eu l'occasion de publier sur la thématique choisie en regard du programme initialement composé tout spécialement pour cette période. De nombreuses autres lectures "in the Christmas mood of Downton" devront donc attendre sagement dans la PAL le moment opportun de les mettre à l'honneur (mais comme vous l'avez certainement compris si vous nous suivez depuis longtemps, les occasions, ce n'est pas ça qui manque... et sinon, on sait les inventer).
 

    Pour cet ultime article de fête, nous proposons un petit récapitulatif des billets thématiques qui ont égrainé cette période de Noël, quelque part entre l'étage des Crawley et l'entresol des domestiques :

Roman :
 

 
    Envie de passer un Noël digne des Crawley avec la crème de la haute société britannique, mais aussi avec une bonne dose de fou-rires en plus ? Plongez dans Christmas Pudding de la pétillante Nancy Mitford : comme dans un cocktail bien frappé, réunissez plusieurs membres de l'Upper Class dans un manoir perdu en pleine campagne, secouez bien fort et... régalez-vous !
 
Guides pratiques & art de vivre :

 
 
    Envie de mettre la main à la pâte et de vous huiler les coudes façon domestique ? Les meilleures techniques pour tenir votre (noble) maison comme au temps de Downton sont à retrouver dans Instructions et petits secrets du majordome de Downton Abbey. Si vous souhaitez, une fois la demeure brillante comme un sou neuf, y préparer des fêtes de Noël à l'ancienne, choisissez les coutumes qui vous correspondent le plus et suivez le guide dans 1001 secrets de Noël !
 
Cuisine :
 

 
    Envie de vous régaler des mets délicats de Mrs Patmore comme à la table des Crawley ? Savourez et dégustez (au sens propre comme au figuré) Downton Abbey : recettes de Noël, sublime ouvrage merveilleusement imagé et renseigné des recettes inspirées de l'univers de la série et de la gastronomie des fêtes de l'ère édouardienne. Vous nous en direz des nouvelles !
 
Petit écran :
 

 
    Envie d'une chaleureuse, réconfortante et romanesque histoire dans une atmosphère d'antan, entre secrets de domestiques et secrets de maîtres, le tout aux veilles de Noël ? Abandonnez-vous le temps de quelques épisodes devant Le réveillon des bonnes, un Downton Abbey à la française avant l'heure !


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    Comme de coutume, en plus de partager avec vous nos lectures et nos (re)découvertes télévisuelles, nous avons bien évidemment redécoré le Terrier aux couleurs de notre thématique annuelle. Celles et ceux qui n'ont pas encore vu en détail le résultat peuvent y jeter un coup d’œil en allant consulter de ce pas notre traditionnel article de vœux "d'entre-deux fêtes".
 
 
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    Afin de baigner quelques minutes encore dans la douce atmosphère des réveillons (et par ce que ce récapitulatif se doit d'être exhaustif, d'abord), nous vous invitons à découvrir notre table du 24 décembre (presque) comme à Downton...



    Suivant les recommandations de Carson lui-même, nous avons revêtu notre (pas si) grande table d'une nappe blanche puis l'avons ornée de branchages de saison avant de disposer vaisselle, argenterie, et bougies...

    ... Pour l'occasion, nous avons même appris le pliage des serviettes en forme de mitre d'évêque, un classique des tables à l'anglaises (pour les dimanches et repas de fête religieuse uniquement).


     Puis les valets ont apporté des cuisines de Mrs Patmore un festin digne des meilleures dîners britanniques (en version réduite cela dit : il faut dire que, contrairement aux Crawley, nous n'avions pas une longue liste de convives). Devils on horseback et sandwiches au saumon ont ouvert la voie à un délicieux filet mignon Wellington préparé dans les règles de l'art, jusqu'à la finesse de la duxelle de champignons frais...
 
 
    Enfin, le repas s'est terminé sur un  classique mais très approprié Christmas Cake saupoudré de neige...
 
 
 
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    Mais, et sous le sapin, me direz-vous ? Quelques jolis présents, vous répondrai-je ! Une superbe théière toute en verre offerte au travail, des livres, du thé, des carnets, des marques-pages et même un plum-cake ramené tout droit d'Eton !
 


 
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    Voilà pour ce récapitulatif de nos fêtes on ne peut plus distinguées de ce Noël 1922 2022! Nous nous languissons déjà de cette ambiance si particulière qui habite le terrier chaque année pour si peu de temps. Mais nous pensons alors avec amusement aux dernières paroles de Violet Crawlet et Tante Isobel, trinquant à la nouvelle année à la toute fin de l'ultime épisode de la série...


"— Quand j'y pense, cela me fait sourire : chaque année nous trinquons à l'avenir, quoi qu'il nous réserve.
— A quoi d'autre pourrions-nous trinquer ? C'est vers l'avenir que nous nous tournons, pas vers le passé.
— Si seulement nous avions le choix !"
 
    Mais en parlant d'avenir, savez-vous que nous avons déjà choisi le thème de notre Noël 2023 ? Allez, un petit indice en image :


    On ne doute pas que ça titille votre imagination ! En attendant, il nous reste encore quelques lectures "in the mood of Downton" à partager avec vous, au moins pour tenir jusqu'au printemps...


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samedi 28 janvier 2023

Instructions et petits secrets du majordome de Downton Abbey pour bien tenir sa maison - Charles Carson (Justyn Barnes).

Downton Abbey rules for household staff
, Headline publishing group, 2014 - Editions Payot & Rivages (trad. d'H.Hinfray), 2015.

    A l'écran, Mr Carson dirige le personnel d'un château anglais, Downton Abbey, dont la série culte du même nom raconte la vie des maîtres et de leurs serviteurs à partir de 1912. A l'écrit, le très respecté majordome est l'auteur d'un petit manuel à l'usage des employés de maison... et des gens qui n'en ont pas.
    En savourant ce pastiche des anciens guides d'économie domestique, vous saurez tout sur l'organisation des grandes demeures d'autrefois et sur diverses "méthodes dûment éprouvées".
    Vous apprendrez ainsi comment plier vos serviettes de table en forme de mitre d'évêque (pour le déjeuner du dimanche exclusivement), comment effacer les tâches tenaces, ressusciter les bouquets fanés ou faire repousser les cheveux – et si besoin comment recevoir en week-end les têtes couronnées.

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    Après les livres de cuisine (on présentait il y a peu de temps l'ouvrage de recettes de Noël inspiré de la série), le guide pour tenir sa maison comme à Downton Abbey ? C'est, on le sait, le lot des franchises que de multiplier les goodies, publications alternatives et produits dérivés à collectionner. En la matière, le feuilleton de Julian Fellowes a engendré quelques ouvrages que se doivent de posséder les aficionados des Crawley : les livres culinaires, certes, mais aussi les scénarii complets de chaque saison, ou encore les très beaux albums souvenir écrits par la nièce du scénariste. A cette liste s'ajoute un petit OVNI livresque, paru outre-Manche en 2014 puis traduit chez nous l'année suivante : le guide domestique. Oui, oui.
 
 

    Les guides d'économie domestique vintage n'ont, pour le commun des mortels, rien de bien passionnant : apprendre comment tenir sa maison, lustrer convenablement les meubles et faire briller l'argenterie, ou encore comment ne pas faire cramer son canard à l'orange, le tout à destination des futures femmes au foyer, n’intéresse plus grand monde. Restent quelques collectionneurs friands de ces petits ouvrages reliés, souvent agrémentés de nombreuses illustrations et ponctués de recommandations délicieusement désuètes, que l'on trouve encore sur les étals des brocanteurs.
 

    En Grande-Bretagne, le manuel domestique peut prendre une forme particulière : celle du guide du majordome. Ce poste, véritable institution des grandes maisons et signe distinctif d'un système de classes aujourd'hui dépassé mais qui brasse avec lui tout un contexte historique, est bien sûr l'un des éléments pivots de l'univers créé par Julian Fellowes. Rédigé à l'apogée de la série, ce Downton Abbey rules for Household staff, présenté comme l’œuvre de Carson (charismatique majordome des Crawley), s'inspire évidemment de ces guides à l'ancienne, lesquels ont été par ailleurs une véritable source documentaire pour l'auteur véritable, Justyn Barnes.
 

    Ce dernier a ainsi pioché dans des manuels véridiques tels que The footman's directory and butler's remembrancer de 1825 ou The book of household management de 1861 ainsi que dans quelques ouvrages culinaires anciens comme Francatelli's cook's guide de 1884 et Lowney's cookbook de 1912 pour restituer des astuces et conseils tels qu'on les prodiguait à l'époque pour diriger son personnel et tenir une grande maison. Dès lors, si ce livre inclassable n'a – au-delà de sa préface, de son introduction et de ses quelques références à la série – pas tellement à voir avec l'univers télévisé des Crawley, c'est en revanche une immersion historique fiable et pleine d'anecdotes sur la domesticité au début du XXème siècle.
 

    Qui de Monsieur ou de Madame prend quelle décision et dirige quel domestique, qui d'une cuisinière ou d'une femme de chambre est supérieure à une bonne, qui est autorisé à sortir des cuisines au moment du service ou pour ouvrir la porte d'entrée... Mais aussi : comment entretient-on une montre à gousset que l'humidité a endommagée, comment disposer les couverts pour le dîner, ou comment nettoyer à sec les gants de Madame (sans pressing au coin de la rue !). Chaque tâche est ici présentée en lien avec le membre du personnel qui y est dévolu (lui et pas un autre), ce qui, d'un poste à l'autre détaillé au fil de la lecture, donne un panel quasi sociologique de la division du travail dans la domesticité à l'ancienne.
 

    On apprend ainsi où placer un évêque à table pour le repas du dimanche, mais aussi comment servir convenablement le porto, quel vin associer avec le fromage ou, en l'absence de supermarché à portée de voiture, comment fabriquer son propre encaustique, du baume pour mains gercées, ou de la lotion capillaire. Le tout est étayé d'un détail très précis et très documenté des produits ménagers à l'usage à l'époque, plongée fascinante dans le temps.
 

    Amusant et enrichissant à la fois, on regrette cependant que ce petit ouvrage n'ait pas conservé la reliure et la couverture toilée de l'édition originale (l'édition brochée française évoque beaucoup moins, dans sa forme, l'idée du petit guide vintage qu'elle est censée copier), et que les illustrations intérieures n'aient pas jouer le jeu du clin d’œil jusqu'au bout. Aux dessins assez grossiers reproduisant les acteurs de la série, on aurait préféré des gravures d'époque pour nous immerger dans une atmosphère visuelle d'antan.
 

En bref : Derrière son côté purement anecdotique, ce livre amusera le lecteur qui s'intéresse à la vie d'une grande maison de l'époque édouardienne. Inspiré des nombreux guides de majordomes et manuels domestiques d'antan, Instructions et petits secrets du majordome de Downton Abbey pour bien tenir sa maison s'avère au final très bien documenté, voire quasi documentaire.
 


vendredi 27 janvier 2023

Le Réveillon des bonnes - une mini-série de Michel Hassan.

Le Réveillon des bonnes

Une mini-série réalisée par Michel Hassan, écrite par Jean-Luc Seigle et Viviane Zingg;

Avec : Nadine Alari, Annelise Hesme, Christine Citti, Chloé Stefani, Judith Magre, Sophie de la Rochefoucauld, Guillaume Cramoisan, Michel Fau...
 
Date de diffusion sur France 3 dès le 29 novembre 2007
Sortie en coffret dvd chez LCJ : 15 février 2008
Sortie en coffret dvd chez Koba Films : 2 décembre 2020

    Décembre 1918, quatre femmes employées de maison travaillent dans un immeuble bourgeois d'une grande ville française. À la veille de Noël, le premier depuis la fin de la Première Guerre Mondiale, ces quatre bonnes vont se trouver au cœur des intrigues qui agitent les familles pour lesquelles elles travaillent sans relâche et avec dévotion.
 
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    Depuis la fin de la série Downton Abbey, nombreux sont les lecteurs et téléspectateurs qui cherchent à retrouver l'ambiance du célèbre costume drama dans d'autres fictions écrites ou filmées... et nombreux sont les auteurs et réalisateurs qui s'essayent à l'exercice. De Grand Hôtel à Indian Summer côté petit écran, ou de Loin de Berkeley Hall à Summerset Abbey côté librairie, Julian Fellowes, souvent imité, reste inégalé. Et pourtant, nous avons retrouvé de ce côté-ci de la Manche une petite pépite télévisuelle pré-Downton qui pourrait bien être l'alter ego hexagonal de la cultissime série anglaise. Sans les mêmes moyens ni la même ambition, Le Réveillon des Bonnes, mini-série remontant (déjà !) à 2007, pourrait bien constituer son ersatz français...
 

    Diffusée aux veilles des fêtes de Noël 2007, cette fiction télévisée en huit épisodes de cinquante minutes nous plonge dans le quotidien d'un immeuble bourgeois aux lendemains de l'Armistice de 1918. Dans ce grand hôtel où logent quatre familles aussi aisées que différentes vivent également leurs bonnes attitrées. Marcelline, la doyenne, a toujours travaillé pour la famille Dubreuil, dont la belle-fille désormais veuve de guerre essaye tant bien que mal de faire vivre le foyer par ses maigres travaux de couturière. Olympia, elle, tente de dissimuler sa grossesse : enceinte de son maître porté disparu au front, elle a accepté le terrible marché proposé par sa maîtresse, à savoir lui céder l'enfant à la naissance. Marie, également veuve de guerre, se démarque par sa poigne et ses idées émancipatrices : c'est à se demander qui d'elle où de son patron, éminent général, dirige la maisonnée. Quant à Jeanne, tout juste sortie de l'adolescence, elle est au service de l'extravagante Madame Despreaux, ancienne demi-mondaine aussi flamboyante et dévergondée que son seul fils est fervent croyant. A la veille de ce Noël 1918, les secrets, intrigues et péripéties domestiques vont s'enchaîner et s'entremêler d'un étage à l'autre.  


    Audacieuse et réconfortante, cette mini-série mérite très largement, plus de quinze ans après sa diffusion, d'être redécouverte. Si le générique d'ouverture (inesthétique et musicalement insupportable, loin du propos subtile du scénario) et le montage lui font parfois défaut, il n'est pas si difficile de passer outre pour le plaisir de rencontrer puis de retrouver au fil de ces quelques épisodes maîtres et domestiques aux lendemains de la Première Guerre mondiale. Différents par leur classe mais égaux face au deuil d'avoir perdu leurs pères, époux ou fils, employés et employeurs voient la limite entre les deux monde devenir de plus en plus poreuse.
 

    Si c'est le milieu bourgeois – et non celui de la noblesse, comme c'est le cas dans Downton Abbey – qui est raconté ici, on y retrouve un propos similaire à la série de Julian Fellowes : l'évolution des classes sociales dans un XXème siècle en marche et, derrière les apparences, tout ce qui fait à la fois les contrastes et les nuances des relations entre maîtres et gens de maison. Ce sujet, questionné tout à la fois par les différents drames et événements vécus des deux côtés de la barrière sociale ou de l'une à l'autre des bonnes, vient tout en même temps interroger la place des femmes dans les foyers pendant que les hommes étaient au front. Sans être à proprement parler féministe, cette série brosse avec élégance et délicatesse le rôle nécessaire des petites gens, de ces bonnes qui furent parfois plus mères que les mères des enfants dont elles avaient la charge, mais aussi plus humaines que les grands hommes qu'elles servaient dans les salons et les réceptions.
 

    L'émotion et la crédibilité des personnages sont rendues possibles grâce à un casting efficace, en tête duquel on (re)découvre Nadine Alari dans l'un de ses derniers rôles. Célèbre comédienne et doubleuse française, elle donne corps au personnage de Marcelline avec talent, la rendant très rapidement extrêmement attachante pour le téléspectateur. Douce et bienveillante mais néanmoins complexe, elle parvient à incarner toute la force qu'il fallait à ces femmes de petite condition pour traverser la vie. Annelise Hesme, qu'on voit trop peu souvent à l'écran, prête son visage de Joconde à Olympia : sa profondeur donne de l'épaisseur à ce personnage pourtant très silencieux et réservé, tout en pudeur. Jeanne est interprétée par Chloé Stéfani, dont le visage de lutin et le jeu plein de retenue confèrent à son rôle l'innocence requise. Enfin, Christine Citti, si elle s'illustre dans une prestation peut-être moins subtile que ses collègue, apporte la dose d'humour qui permet d'équilibrer l'ensemble et qui rend néanmoins son personnage de bonne revêche et revancharde on ne peut plus sympathique.

 
    Les interprètes des maîtres et des maîtresses marquent moins le téléspectateur : Sophie de la Rochefoucault est assez plate en épouse bafouée qui veut s'approprier par vengeance le fils né des amours de son mari avec sa servante, de même que Marie Denarnaud et Dounia Coesens sont très rapidement oubliables dans les rôles des filles du général, sœurs archétypales que tout oppose. En revanche, on retient la prestation glaciale, quasi impériale de Claire Vernet en Dorothy Dubreuil, pur produit de la perfide Albion, prête à tout pour prendre ses petits-enfants à sa belle-fille (mais dont la personnalité réservera quelques belles surprises) et, surtout, de l'inégalable Judith Magre ! Chevelure de feu, jeu pétillant et charisme explosif : l'actrice haut-marnaise est ab-so-lu-ment par-faite dans le rôle de Madame Despreaux, et dans toutes les nuances du personnage. A ses côtés, le fantasque Michel Fau fait quelques apparitions remarquées (aussi décalées qu'émouvantes) dans les costumes à froufrous de Plume, cocotte des Folies Montparnasse qui réserve là aussi quelques révélations inattendues...
 

    Bien évidemment, la série a ses petits défauts : des incohérences entre l'âge de certains acteurs et celui des personnages, par exemple, ou encore le recours à un Deus Ex Machina quelque peu tiré par les cheveux sur la fin, mais reconnaissons qu'il y a là, dans le fond et dans la forme, de quoi passer un bon moment devant son écran. Les décors et la reconstitution historique sont de qualité, les intrigues et sous-intrigues nous portent jusqu'au terme du 8ème épisode sans qu'on s'ennuie une seconde et une réelle, belle, et profonde délicatesse se dégage de l'ensemble. On termine cette série avec l'envie de la revoir à nouveau, le dernier épisode nous laissant dans le deuil de ses personnages.
 

En bref : Sorte de Downton Abbey à la française avant l'heure, Le Réveillon des bonnes est une mini-série inventive et délicate sur la relation maîtres - domestiques dans la France de l'entre-deux guerres. Portée par des comédiennes extrêmement attachantes, cette fiction télévisuelle rend un hommage particulièrement fort à ces femmes qui faisaient tourner les maisons et maisonnées d'antan et qui, bien souvent, en étaient le cœur.