samedi 17 juillet 2021

Un printemps en chapeau melon...

Promenade printanière pour John Steed et Cathy Gale...
 
    Avec notre petit retard coutumier (comme chaque année, nous attendons officiellement d'être ENFIN en vacances pour faire le récap' du printemps), voici venu l'article saisonnier traditionnel, à la mode Chapeau Melon & Bottes de Cuir. Pourquoi ? Parce que 2021 est plus que jamais l'occasion de mettre à l'honneur les célèbres Avengers (titre de la série en VO) : le cultissime feuilleton célèbre en effet ses soixante ans ! Nous avons eu l'occasion d'en parler dans notre dernier article, chronique du pétillant roman A la recherche de Mrs Wynter, fable en hommage au personnage d'Emma Peel, l'héroïne la plus mémorable de cette fiction vintage en diable. Pourtant, la série avait commencé avec d'autres acolytes aux cotés de l'inoubliable John Steed : ce printemps a permis de redécouvrir les début de The Avengers avec sa toute première partenaire féminine, dès la saison 2 (la saison 1, qui mettait en scène un duo exclusivement masculin, est encore inédite en France et la quasi totalité des épisodes a disparu) : Dr Catherine Gale. Méthodique, intelligente et affranchie, cette anthropologue, apprentie agent des services secrets à ses heures perdues, est la première à chausser les tenues et bottes de cuir qui ont fait la renommée de la série. John Steed, l'agent à l'éternel chapeau melon, se façonne progressivement au fil de ses deux saisons, passant de l'espion calculateur en gabardine au gentlemen edwardien que nos mémoires ont retenu.
 
    Entre deux épisodes et entre deux couvres-feu, entre deux examens en distanciel et entre deux pages de mémoire, et entre deux doses de vaccin, nous avons même eu le temps de voyager et de vivre presque comme avant la pandémie... 
 
 
Escapades :


    Car oui, nous avons voyagé ! Enfin, le terme est peut-être un peu exagéré (à l'inverse de nos deux amis ci-dessus, nous n'avons pas encore arpenté les rues de Londres), mais après autant de temps loin de tout, le moindre pas au-delà de son quartier ressemble un peu à des vacances, pas vrai ? Dans le cadre de notre master – on vous rappelle qu'on a eu la bonne drôle folle idée de reprendre nos études à Poudlard l'an dernier pour un master et un double diplôme de... non, on se passera des détails, c'est très barbant, mais disons juste qu'on ne sera pas loin du diplôme d'anthropologue de cette chère Cathy Gale une fois qu'on aura quitté (pour la seconde fois, mais peut-être pas la dernière) les bancs de la fac. Bref, donc, dans le cadre de notre reprise d'études, notre cursus imposait une enquête de terrain (effectuée majoritairement en distanciel en raison de la situation sanitaire) qui a permis, sur la fin, de prendre un heureux tea time dans un recoin vintage en diable et presque inconnu de la ville de... Non, là non plus, nous n'en dirons pas plus, afin d'éviter que ce salon, véritable bulle en dehors du temps, ne soit pris d'assaut. Jugez plutôt :

 

 
    Thés par centaines, théières ancestrales bouillantes, vaisselle de porcelaine, mobilier séculaire et percolateur rutilant, ce n'est certes pas un tea room londonien, mais qu'est-ce que c'était plaisant de prendre un thé ailleurs que chez soi et dans un tel cadre, à l'abri des regards !

Le 12 place des Vosges et le 3 rue du Canivet, deux adresses associées à Émilie du Châtelet...

    Puis, ENFIN, après neuf mois sans voir ne serait-ce qu'un petit bout de tour Eiffel, neuf mois sans apercevoir le pic scintillant de l'obélisque de la Concorde ou les superbes escaliers de l'opéra Garnier, nous avons de nouveau pu retourner à Paris, deux fois en très peu de temps (parce que ça nous avait beaucoup beaucoup manqué). L'occasion de rencontrer notre amie de la page Jane Austen lost in France, avec qui nous correspondons depuis environ deux ans, et de faire ensemble un grand périple à travers la ville, sur la piste d’Émilie du Châtelet (il semblerait que nous lui ayons transmis notre virus) et de la futur Madame Tussaud (nous avons été très inspirés par la lecture de Petite, gros coup de cœur pour tous les deux). Neuf heures de marche à travers la capitale, moyennant une pause déjeuner dans le délicieux cadre de la librairie anglaise Smith and son, récemment rouverte après travaux. Nous espérons nous revoir très vite pour d'autres visites et papotages livresques...

 
Le restaurant de chez Smith and son...
 
    Ce printemps a également été la saison des retrouvailles entre fantôphiles (on ne vous explique plus : si vous débarquez, remontez le fil des articles saisonniers pour comprendre ;) ), après deux ans de hiatus sans festivités en jaune et noir. La dernière fois, nous étions restés très "dans le thème", avec l'exposition du trésor de Ramsès IV, euh, pardon, de Toutankhamon, suivie de la visite de la tour de Charlemagne, euh, nous voulons dire de Montléry. Cette fois, nous avons fait quelques infidélités à l'univers de Georges Chaulet et avons profité de la réouverture du musée Carnavalet pour nous immerger totalement dans l'histoire de la ville de Paris.
 

     Oui, on sait : notre amour des lustres à pampilles, des verrières, et des escaliers est sans fin. Désolé, même après autant de temps sans rentrer dans un bâtiment historique, on n'allait pas changer nos lubies esthétiques...


Bricoles et fariboles / Great news !
 
 
    Belle nouvelle : après un an sans créer, nous avons eu la chance et la joie de nous voir confier la réalisation de la couverture du dernier roman jeunesse de Frédéric Lenormand, connu pour sa série des Voltaire mène l'enquête et des Au service secret de Marie-Antoinette. Alors qu'une série télévisée (de très bonne facture, il faut le reconnaître) sur la jeunesse de Voltaire avait été diffusée en février dernier sur les écrans français, ce court roman consacré à l'enfance du futur philosophe tombait à pic. Un seul essai, une seule idée, évidente, pour cette couverture : un petit Voltaire assis dans un grand Voltaire. En modèle pour le personnage : le seul portrait existant du grand penseur lorsqu'il était encore un jeune garçon à bouclettes dorées. Vous pouvez commander cet ouvrage ICI, pour celles et ceux que cela intéresse.

 


Achats, cadeaux et acquisitions :
 
Un cadeau, Cathy ?

     Admettons-le : nous avons été gâtés. Bon se gâte souvent très bien tout seul aussi, il est vrai. La lecture de Petite, biographie romancée de Mme Tussaud, nous a incités à acquérir très vite l'un des rares exemplaires restants des réelles mémoires de la célèbre sculptrice de cire, livre dont on espère vous parler très prochainement. Nos escapades parisiennes ont été l'occasion d'arpenter les boutiques de musée et d'y dénicher ce guide du Paris méconnu, afin d'envisager de futures visites étranges et fantaisistes. Côté romans, on a acquis au format papier les deux excellents opus de l'Historienne et Drakula, lus et adorés il y a environ huit ans, mais qu'on ne possédait qu'au format numérique et qui méritaient bien leur place dans notre bibliothèque. De leur côté, les éditions France Loisirs continuent de nous trouver des excuses pour agrandir notre PAL : la publication dans leur collection poche de deux livres qu'on souhaitait lire depuis longtemps (Les filles de Roanoke et La muse), la poursuite en petit format des Agatha Raisin et la parution en opus double de la pétillante série Son espionne royale étaient des raisons suffisantes pour faire un saut à la boutique. Parallèlement, on n'a pas réussi à stopper l'achat hebdomadaire de la Cranford Collection, qui, il faut bien l'admettre, a une sacrée allure sur nos étagères...




    Petite, notre gros coup de cœur de l'année, donc, était un cadeau de Claire, notre très appréciée collègue chroniqueuse de la page Jane Austen lost in France ; un présent qu'on a doublement voire triplement aimé, tant il était le bienvenu à une période de l'année particulièrement morose. Le tout posté avec un thé et une carte citant Voltaire, quoi de mieux pour vous mettre du baume au cœur ?


    Comme il se trouve que ce printemps a été celui de notre changement de dizaine (fêté sans tambour ni trompette, pour ne pas dire pas fêté du tout - cause situation sanitaire oblige). Là encore, de nombreux cadeaux ont été transmis par la poste ou remis en mains propres, autant de petites bricoles, objets ou marques d'affection très très touchantes. Parmi celles-là, un colis envoyé par Jane Austen lost in France (qui nous gâte décidément beaucoup trop) contenait un roman dans une superbe édition et un charmant coffret vintage de crêpes dentelles chocolatées de l'Angelina. Mon ancienne directrice de mémoire (époque études premier round) m'a envoyé le premier tome de La saga des Cazalet (so British), et les amies fantôphiles, cette très jolie tasse avec soucoupe à l'effigie du White Rabbit, ainsi qu'un petit pot "lapin" en faïence qui fera à n'en pas douter un sucrier très approprié...


    La journée de déambulation parisienne en compagnie de Jane Austen lost in France a permis de découvrir, à la boutique de l'hôtel de la marine, la BD Les encyclopédistes, qui revisite habilement la genèse de l'Encyclopédie de Diderot et qui nous a tout l'air d'être une belle pépite. On a également déniché deux magazines qu'on avait désespérément cherchés dans les kiosques à journaux aux alentours du Terrier, en vain : Le dernier hors-série de Sciences Humaines consacré à la littérature, et le dernier hors-série de Lire consacré aux femmes de lettres. Enfin, Jane Austen lost in France nous a gâtés encore une fois avec de très beaux torchons (qu'on osera jamais utiliser pour essuyer la vaisselle!) et une tasse Alice.



Popotes et casseroles :


    Tout comme nos héros qui ne disent pas non à un bon dîner, nous avons tenté, entre deux révisions, de garder un peu de temps à consacrer à la cuisine. En vrai, ce fut mission quasi-impossible, sauf si, en plus du travail (le vrai), du bachotage et des écrits, ilavait été envisageable de désormais employer sa nuit non plus à dormir mais à ses loisirs et/ou aux joies d'une activité culinaire. On a cependant réussi à faire quelques fournées de saumon en papillotte et à transformer de nombreux poireaux en fondues, puis on est retourné à un vieux classique pas mitonné depuis longtemps : les spaghettis vertes aux gésiers de volaille, une gourmandise littéraire de Miss Fisher partagée sur le blog il y a quelques années déjà... Côté nouveauté, on s'est essayé à un risotto noir au bacon et aux brocolis, initialement pour finir les fonds de placard, mais qui s'est avéré être un mélange particulièrement satisfaisant!


    Ah, on allait oublier. Ils ne sortent pas de notre cuisine mais ce serait dommage de ne pas s'en régaler les yeux : une fournée de Fig Newtons / Figolus home made, apportés par Mother Rabbit à l'occasion d'un goûter dominical improvisé dans un parc. N'est-ce pas qu'ils sont appétissants ?



Études et diplômes :


    Pour l'anecdote, et pour finir le récap' de cette saison et de catte année universitaire bien difficile par de multiples aspects, sachez que notre printemps s'est cloturé sur l'obtention d'un master 1 avec mention ! Si ça ne c'est pas une bonne raison de déboucher le Champagne, comme nos héros à la fin de chaque épisode... ;)

***


... Alors, Cheers !

3 commentaires:

  1. J'adore tes billets-bilans thématiques !! Toutes ces réalisations, ces projets aboutis, c'est formidable et très motivant ! Et vive les Avengers (the first ones ^_^).

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    1. Merci Fondant! ^_^ Oui, très motivant, surtout en ces temps de crise sanitaire un peu moroses, c'est à croire qu'onne va pas en sortir.
      Je poussoie : Avengers forever!

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  2. C'est incroyable !
    Où trouves-tu l'énergie de réaliser tout ça ?

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