dimanche 11 décembre 2022

Ecriture & compagnie : rencontre avec Faustina Fiore.


    Cette année, nous avons chroniqué deux romans de l'autrice jeunesse Faustina Fiore : Bobards & compagnie puis Amours & compagnie, qui mettent tous les deux en scène l'audacieuse famille Alonzi et ses enfants à l'imagination débordante. Il y a dix ans, Faustia Fiore avait publié un premier roman d'un tout autre genre mais qu'on avait déjà dévoré : Les oiseaux noirs. Et avant cela, nous demanderez-vous ? Faustina Fiore, en plus d'être une autrice accomplie, est connue depuis longtemps dans le milieu de la traduction. C'est notamment à elle qu'on doit les textes français des séries Rose et Lily de Holly Webb, ou encore Les enquêtes trépidantes de Wells & Wong de Robin Stevens. A l'occasion de la parution d'Amours & compagnie, l'autrice a accepté de répondre à nos questions...

 

 

Pedro Pan Rabbit : Tu étais déjà connue comme traductrice avant que ne sorte ton premier roman il y a environ 10 ans. L'envie d'écrire et de devenir autrice était-elle déjà présente dès tes débuts dans l'univers de la traduction ? 

Faustina Fiore : L'envie d'écrire était présente depuis l'adolescence, bien avant d'envisager une carrière de traductrice. Mais pour être auteur ou autrice, il faut du temps, de l'inspiration, et surtout une bonne dose de chance si on veut en faire son métier ! Traduire était un bon compromis : un travail plus régulier, (un peu) plus de sécurité financière, le plaisir de jouer avec les mots et de passer du temps avec des personnages dans un monde imaginaire, sans les difficultés liées au statut d'auteur. Néanmoins, l'envie d'écrire mes propres histoires ne m'a jamais quittée.


PPR :  Ton premier roman Les oiseaux noirs relève d'un registre très différent des deux Alonzi. Comment passe-t-on de la fantasy noire du premier à l'humour fantaisiste des seconds ?

FF : En réalité, j'ai essayé plusieurs registres différents depuis vingt ans. Mon tout premier texte était un roman épistolaire et concernait un secret de famille. Mais certains projets ont abouti, d'autres pas ! L'histoire que raconte Les oiseaux noirs me tenait à cœur, donc j'avais envie de la raconter ; mais il est indéniable que ce que je préfère écrire, c'est de l'humour. Parfois, je me fais rire toute seule en écrivant...

PPR : Où puises-tu l'inspiration pour les Alonzi ? Comment sont nés ces personnages ?

FF : Quatre des cinq enfants Alonzi sont directement inspirés de mes propres enfants... très caricaturés, bien sûr ! J'ai réellement un aîné avec un poil dans la main, deux jumeaux qui ressemblent à Théo et Léa, et un petit dernier assez, disons, atypique... (mais pas aussi psychopathe comme l'Alien, promis !). J'y ai rajouté le cinquième enfant que j'aurais aimé avoir, et je me suis inspirée là encore directement d'une fille que je connais et qui, comme Marianne, a sauté deux classes à l'école et lit tout le temps. Il a suffi de pousser encore plus loin leurs traits de caractère pour donner la famille Alonzi. Quant à la grand-mère autoritaire, j'avoue que je lui ressemble un peu...

PPR : Après les bobards et les amours, a-t-on une chance de retrouver la fratrie Alonzi dans une nouvelle aventure ?

FF : J'aimerais bien ! J'ai même déjà une idée toute prête. Le titre pourrait être Voyages et compagnie, et cette fois, la fratrie ouvrirait une agence de voyages... Mais la décision est encore en suspens. Mon éditrice attend de voir si les deux premiers se vendent suffisamment pour me donner le feu vert. Alors achetez-en et offrez-les autour de vous, car je brûle de l'écrire, cette troisième aventure !

PPR : A part un éventuel retour des Alonzi, quels sont tes futurs projets d'écriture ?

FF : Pour commencer, Poulpe Fictions va publier un autre roman destiné au même genre de public que la famille Alonzi au printemps prochain. Cela devrait s'appeler Les journaux pas si intimes de Marion, et ça raconte l'histoire d'une fille pas très sage qui, en découvrant que sa mère lit son journal intime, décide d'en tenir deux à la fois : un vrai et un faux ! Mais cette idée n'était peut-être pas si bonne que ça... Ensuite, j'ai au moins deux romans historiques sur le feu, qu'il va falloir que je m'astreigne à terminer et à essayer de faire publier. Et je veux continuer à écrire de l'humour, bien sûr. Cela dit, je pense que les aventures et la fantasy me plairaient également beaucoup. Et des enquêtes policières, ça peut être sympa aussi... Et je lorgne aussi du côté des biographies de personnages célèbres... Bref, je ne redoute pas trop le manque d'inspiration, plus le manque de temps pour aller au bout de mes envies. On verra bien !

***

     Nous remercions vivement Faustina Fiore pour cet entretien ! En attendant de retrouver les Alonzi pour de nouvelles aventures, n'hésitez pas à vous (re)plonger dans Les oiseaux noirs pour (re)découvrir une autre facette de son écriture, ou dans ses nombreuses traductions de romans jeunesse !

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