Un Automne à Bicyclette (Encore...!)

  Oui, encore! Encore une saison passée entre la bibliothèque et le vélo, même si la tenue s'est vue complétée de quelques épaisseurs pour affronter les premiers froids. D'autant que celui-là ne fut pas si rigoureux que l'an dernier, Mère Nature nous ayant offert un bel été indien à peine entrecoupé de quelques nuages. L'atmosphère des derniers mois fut donc particulièrement enchanteresse et la campagne environnante, explosive de couleurs et de parfums comme je n'avais pu en voir depuis au moins trois ans : rien de plus propice à l'imaginaire et aux rêveries. Même ma cambrousse complètement perdue brillait de teintes fauves et chaudes, comme peintes par un de ces artistes préraphaélites que j'affectionne tant... 

  Aussi, après un Halloween fêté aux couleurs des sorcières d'Oz (certains se rappelleront peut-être les photographies postées ici-même pour l'occasion), le reste du temps libre de cet Automne aura comme vous l'imaginez été partagé entre ballades au grand air, popotes et casseroles, bouquineries et salons, et bien entendu divers bricolages.

Allez savoir pourquoi, ces vieilles éoliennes dans la grisailles me renvoient toujours aux Kansas de Dorothy avant le cyclone qui l'emmène à Oz...

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  Bon, le grand air, c'est bien beau mais ça ne remplit pas les étagères. Ni les penderies : Avant de passer aux acquisitions livresques, je ne peux m'empêcher de montrer cette paire de chaussures à l'allure british en diable, des richelieus mi-cuir mi-tartan qui m'ont été offertes pour affronter l'hiver et qui feraient pâlir d'envie un Sherlock Holmes ou un Œil de Lynx. Côté bouquins et papiers, j'ai déjà dégoté mon agenda 2016 (Le Benjamin Lacombe habituel, cette fois à la couverture tirée de son album Facéties de chats), sur lequel je me suis jeté par frustration. Je venais en effet de me retenir d'acheter le superbe Harry Potter illustré (T_T) ... D'autant que je succombais quelques temps plus tard à la tentation de l'album abondamment documenté Harry Potter, la magie des films, réédité dans une version augmentée. Parallèlement, ma super cousinette qui me gâte toujours trop m'a envoyé une commande surprise, un carnet Moleskine absolument magnifique issu de la collection limitée créée pour les 150 ans d'Alice au Pays des merveilles (Le mien, c'est le "We're all mad here", avec le lapin, forcément).

  Enfin, de la très riche expositions sur les archives privées de la Marquise Emilie du Chatelet (première femme de science française et personnalité locale), j'ai rapporté le livre publié pour l'occasion, pendant que mes passages aux bouquineries et vides-greniers m'ont permis de dégoter quelques trésors recherchés depuis longtemps. Ajoutons à cela deux cadeaux livresques offerts par Mum Rabbit, qui ne tombera décidément jamais à côté dans les ouvrages qu'elle me choisit : la couleur de l'espoir, un roman dans la lignée de la couleur des sentiments, ainsi que La ferme de cousine Judith, un classique anglais qui m'a toujours fait de l’œil depuis son adaptation sous le titre La ferme du mauvais sort par la télévision britannique.

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  Du côté de mes fourneaux, j'ai bien œuvré cette saison! Le potager paternel m'a une fois encore gâté en cucurbitacées, dont une nouveauté cette année : des butternuts! Et Mille Pompons, quelles butternuts! Je n'ai jamais vu de tels monstres, aussi énorme que des plots de travaux publics, pesant toutes entre 4 et 5 kg, de quoi tester au moins quatre recettes différentes par courge! Pour l'instant, j'ai donc essayé le risotto safran butternut et un velouté absolument délicieux de butternut et de ... poudre d'amande! Me reste encre la moitié de la bestiole qui patiente au frigidaire que j'en fasse un vindaloo et pourquoi pas une autre soupe mais cette fois avec des poivrons...

  J'ai également essayé une recette qui me faisait de l’œil depuis les quelques années qu'elle figurait à mon petit livre de cuisine anglaise : des veggie pies individuelles, petites tourtes végétariennes feuilletées à l'aubergine et patate douce. Un régal. Quelques temps plus tard, un passage à Du bruit dans la cuisine (maudit soit ce magasin magnifique et hyper tentateur, qui m'a par-dessus le marché encore nargué de son rayon de Kitchen Aids rutilants) avec Mum Rabbit et je repartis non pas avec un robot pâtissier mais le très original livre de recettes des cakes invisibles, une nouvelle mode qui vient pousser les inesthétiques cakes magiques de leur piédestal. Car le cake invisible, lui, à l'avantage d'être très bon en plus d'être très beau : consistant en un maximum de fruit (ou de légumes, en version salée) découpés en tranches ultra-fines et un minimum de pâte, la recette voit le liquide presque complètement absorbé, ce qui offre un visuel très amusant à la découpe. J'ai eu l'occasion de tester deux versions : un cake invisible courgette-cheddar et un gâteau invisible courgette-parmesan. Moelleux avec des tranches parfois légèrement croquantes, chaud et réconfortant...Parfait pour l'Automne!

  L'Automne, d'ailleurs, qui est aussi la saison des pains! Pourquoi? Parce qu'on relance la chaudière et que la température est suffisante pour faire lever la pâte. Depuis le temps que j'avais déballer le Kenwood (et à défaut du Kitchen Aid... hum, bon, d'accord, promis, j'arrête), il était temps que j'utilise le pétrin pour remettre à l'honneur cette ancienne habitude familiale. Antre deux levées de pain au seigle, j'ai aussi ressorti un classique de mes livres de recettes : la toujours si addictive quiche carotte-coriandre à la vache-qui-rit. Oh, et parce qu'elle était esthétiquement réussie, je ne résiste pas à l'envie de partager avec vous un cliché de la Charlotte poire-chocolat de Mum et Grand-mère Rabbit.

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  Côté bricoles et fariboles :

  Les paquets de l'Automne nouveau sont arrivés! Comme chacun sait, à chaque saison correspond le traditionnel échange de colis avec Pouchky/Ficelle. Comme les cadeaux au pied du sapin, l'arrivée d'une de ces grosses boites fourrent-tout est toujours un événement des plus excitants! Cette session 2015 ne fit pas exception à la règle puisque Pouchky, tout droit revenue d'Ecosse, avait rapporté de nombreux trésors d'Edimbourg et ses environs...

  Du tissus imprimé très british, de jolies images et des kits d'autocollants littéraires estampillés O.Wilde et Lewis Carrol, des bricoles pour bricoler, des décos de Noël à décorer, du thé, de la lecture, et un kit de pies à l'Anglaise pour cuisiner. Oh, et n'oublions pas le fuseau de lavandes tressé à la façon tudoresque comme dans La Maison du Magicien de Mary Hooper. Un vrai matin de Noël, je vous dis!

  De mon côté, je lui avais concocté un paquet sur le thème de Flavia de Luce façon "Halloween à Buckshaw":

  Pour la carte, j'ai exhumé de mes photos costumées ce cliché de ma sœurette en Flavia ; j'y ai ajouté quelques papiers et feuillets aux thèmes chers à notre héroïne (tableau des éléments, images scientifiques d'oiseaux, étiquettes de poisons...). Une partie du colis était tout spécialement consacrée au jardinier Dogger, avec des semis, un pâtisson à cuisiner, des bijoux aux allures de cucurbitacées et un cahier de bord des plantations. Mme Mullet la cuisinière avait voix au chapitre : une boite de tartelettes, des shortbreads et de la vanille destinée à finir en crème anglaise. Flavia appréciera sans doute le tout avec un  thé servi dans cette charmante tasse à l'effigie de Gladys, sa célèbre bicyclette.

  Et enfin, ce coussin home-made très tea time, co-confectionné par la maison des Rabbit.

  Bref, encore une saison riche de beaucoup de choses, encore une saison de passée à bouqui-blogguer, mais aussi à gribouiller... Car la BD adaptée de l'univers de Fantômette, entamée il y a trois ans et dont j'ai publié des extraits au compte-goutte, est enfin achevée! J'en montrerais plus très prochainement, si toutefois certains d'entre vous étaient intéressé de voir (ou même d'avoir) le résultat (oui, oui, en vrai livre, avec de vraies de vraies pages et une vraie de vraie couverture!) En attendant, je m'en vais rejoindre mon crapaud capitonné (oui, mon fauteuil, vous aviez compris) et l'enthousiasmante pile à lire (à prendre au sens propre) qui continue de grimper juste à côté...