mercredi 13 juillet 2016

Strange shakespearian Spring


  Pourquoi "étrange"? Pourquoi "Shakespearien"? Parce que le grand dramaturge dont on fêtait le 400ème anniversaire de la mort ce printemps disait, dans la Tempête, cette phrase d'une grande perspicacité :

"Il n'y a plus de saison".

De la neige en Avril, benh voyons...

  Un constat bien simple et une référence certes un peu facile mais, promis juré, on ne peut plus appropriés. Après un hiver que mes oreilles de lapin étaient contentes de voir s'éloigner, le printemps a démarré avec des intempéries dignes d'un hiver apocalyptique : DE LA NEIGE. Et pas qu'un peu. Lorsque j'ai pointé le bout de mon museau hors du terrier en ces premiers jours d'Avril, j'ai vitement fait demi-tour jusqu'à mon armoire pour exhumer les quelques laines et écharpes pourtant mises sous clef pour l'année prochaine... -_-'.


  Bien heureusement, le planning était riche en événements afin de contrer la morosité météorologique. Le premier en date et non des moindres puisque reporté depuis trois ans au moins : le quai du polar de Lyon, sur invitation de la gracieuse et honorable Pouchky-Ficelle. Ou comment vaincre le crime avec style en toute occasion, puisque nous avons effectué l'enquête "Intrigue à l'Antique" organisée dans la ville, vêtus de tenues de détectives dignes d'Oeil de Lynx et Charlotte 'Chuck' Charles (... M'enfin, revoyez vos classiques les enfants : je parle du journaliste reporter de Fantômette et de la délicieuse héroïne de Pushing Daisies, tss, tss...).


 Pouchky mène l'enquête dans les jardins d'anciens couvents lyonnais,
une cité qui se donne des airs de petites sœur de Paris avec une mini tour Eiffel mais aussi des ponts très brooklyniens...

  C'est donc armés de nos seules petites cellules grises que nous avons arpenté la sublime cité des aqueducs à la recherche d'une ancienne statue disparue au cours de fouilles archéologiques. Si notre bulletin réponse n'a pas mené à la victoire, nous avons tout de même résolu la majeure partie du mystère avec une belle efficacité, presque aussi bien que l'aurait fait le tandem Steed/Emma. Et puis j'en aurais aussi profité pour jouer les touristes et repartir avec quelques bricoles rapportées du salon du livre du polar ou fourrées dans mon sac par ma charmante hôtesse.

 Une basilique à l'atmosphère mystique, un passe-muraille, et un salon du livre installé
 dans les magnifiques dédales de l'ancien palais du commerce et de la Bourse de Lyon.

Un butin très "polarisant"...

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Le chouette palier du Loir dans la théière.

  Quelques semaines plus tard et peu après mon premier non-anniversaire annulé en catastrophe, direction la capitale pour retrouver Clochette-Tiker Bell et son appartement face au magnifique cimetière de Montmartre (ses caveaux, ses corbeaux et ses chats... l'ambiance y est). Un long weekend hors du temps et de la réalité, à taquiner la Muse dans l'atmosphère poétique du quartier du Marais, où les murs ont des oreilles et où l'on croise quelque Capitaine Nemo steampunk échappé d'un roman de Jules Verne.


  Après une longue marche jusqu'à la rue des rosiers, nous pûmes nous sustenter au Loir dans la théière, restaurant et salon de thé bohème inspiré d'Alice au Pays des Merveilles et célèbre pour sa spécialité : une tarte au citron dont la meringue atteint des hauteurs astronomiques, pièce maîtresse d'un buffet de pâtisseries aux allures de table du Chapelier. Après un repas aussi merveilleux, une pause sur les escaliers du film Minuit à Paris de Woody Allen n'était pas de trop pour digérer (et il fallait au moins ça pour me préparer à la joyeuse ballade que je ferai quelques heures plus tard en triporteur : trois adultes dans un seul et même wagon que poussait une amie à grand coup de pédales, sous l’œil surpris des automobilistes).

La meringue de 10 mètres de haut, au beau milieu d'autres délices :
Crumble aux pommes, tarte Bourdaloue, tiramisu, carotte-cake, tarte à la banane, tarte aux fraises, 
millefeuilles à la pistache, tarte aux deux chocolats, cheesecake, tarte aux poires Amandine et tarte tatin...
 
 Non non, sur la photo de droite ce n'est pas Owen Wilson...

***

 
  De retour au terrier après ces palpitantes pérégrinations (et non sans un détour par St*rbucks et leur café latte à la framboise), la météo s'est faite progressivement plus clémente, permettant par la même occasion quelques escapades à Cirey Sur Blaise pour visiter le château d'Emilie du Châtelet à l'occasion de mon Non Anniversaire (celui-là pas annulé en catastrophe, et que j'ai pu raconter en détail ICI). 
  Puis s'ensuivit l'habituelle course de fin d'année au travail : fin d'année scolaire pour les enfants, finalisation des activités, préparation des départ, restitution des projets, bilan, sorties exceptionnelles... un rythme tous les ans très intense qui nécessite de mettre quelques temps sa vie privée entre parenthèses et de se brancher sur secteur pour tenir jusqu'au bout. Restait donc le temps de quelques escapades dans la verte nature avec, au moins, quelques petites heures de lecture à l'ombre d'un arbre pour recharger les batteries (d'ailleurs, faute du saule de mon ancienne maison de famille au-dessous duquel aller bouquiner, j'ai trouver avec l'herbe de cette petite chapelle un tapis de lecture des plus agréables...).

  
***

  Bon, je vous rassure, je n'ai pas délaissé mes marmites et mes fourneaux pour autant. Du côté des popotes et casseroles, c'était plutôt en mode hivernal, au regard des températures. Côté bon plat revigorant, même si je ne cours pas après les pâtes, j'ai déniché des spaghettis à la farine de riz et de maïs délicieuses, le tout relevé de farce végétarienne cuisinée avec une sauce tomate maison soit une parfaite bolognaise veggie. Restons dans la mode italienne avec ce risotto qui est de mes favoris, aux pointes d'asperges vertes, crevettes et safran. Et puisque j'ai encore déniché une ultime courge butternut, je l'ai tout d'abord cuisinée en gratin au comté et pignon, puis de nouveau en risotto mais avec une variété de riz noir qui a apporté un petit goût sucré et tout son exotisme à la recette. Côté inspiration glanée de-ci, de-là, j'ai reproduis chez moi la tarte salée dégustée au Loir dans la théière : courgette-feta-menthe. Un régal avec une pâte maison.




   Du côté des achats et des acquisitions, enfin, je ne pouvais décemment avoir de nouveau des spaghettis dans mes placards sans les ustensiles appropriés : le "calibreur" est parfait pour doser sans peser en fonction du nombre d'invités, la râpe est impeccable pour justifier l'achat de vraies parts de parmesan (et non plus de sachet de parmesan tout râpé qui moisit au bout de deux jours...) , et la boite haute vintage est assortie à ma déco =D.


  Quelques autre acquisitions, livresques celle-là : j'ai déniché quelques belles pièces pour l'été qui approche, dont trois ouvrages pour fêter comme il se doit le centenaire de Roald Dahl (les deux livres de recettes inspirées de ses romans et son anthologie d'histoires de fantômes), une suite du délicieux roman Chocolat de Joanne Harris (l'héroïne, la mystérieuse chocolatière Vianne Rocher revient dans le petit village de Lansquenet huit ans après...). N'oublions pas Laura, un roman ésotérique que j'attendais depuis longtemps de retrouver en occas', Illyria, un livre jeunesse de la grande Celia Rees (à qui on doit le best-seller Journal d'une sorcière) qui rend hommage à Shakespeare (et dont tout indiqué pour célébrer les 400 ans de la mort du dramaturge), ainsi qu'un ouvrage documentaire sur les Tudor pour faire bonne mesure et me mettre dans l'ambiance.



 
   Ça plus ce que j'ai dans mes PAL papier et numérique, j'ai de quoi m'occuper cet été. Car oui, ça y est, le printemps est terminé -bon ça, soit, vous le saviez- mais surtout, je suis enfin en vacances! Mon institution s'offre une pause d'un mois et demi. Une parenthèse pour s'en retourner à des passe-temps plus légers et quelques projets qui me tiennent à cœur et dont j'espère pouvoir vous parler bientôt! En attendant, je prépare mes valises car quelques périples sympathiques m'attendent...


 

2 commentaires:

  1. Bientôt l'été italien! Foccaccia, paysage de vignes et Moscato au programme. On (re)lit Stendhal et EM Forster pour l'occasion?
    (c'est rigolo : je porte ce manteau hautement chuckien aujourd'hui)

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    1. Je suis sûr que nos tempéraments romanesques risqueraient de se laisser emporter par le syndrome de Stendhal! J' attends avec impatience les veillées au moscato, j' avoue :D
      Ce qui est moins drôle, cest de savoir que tu portes en ce jour d' été bien avancé un manteau que tu mettais au sortir de hiver :-S ça en dit long sur la météo du moment, et ça c'est pas drôle >_<

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