Création graphique d'après La mécanique des dessous.
Alors que l'Automne touche à sa fin et que les illuminations de Noël sont déjà bien installées dans nos contrées, je viens moi-même rejoindre la préparation des festivités de fin d'année! La meilleure façon de se mettre dans l'ambiance est d'accorder ses lectures à la saison, et puisque plus on est de fous, plus on rit, je rejoins pour la troisième année consécutive le Challenge Christmas Time de Mya Rosa, pour lequel cet article sert également de billet de présentation.
Comme vous le savez certainement, je planche depuis quelques temps sur ma décoration éphémère, dont le thème a déjà été choisi depuis un an environ. Après La Belle et la Bête l'an dernier, Noël 2017 se fera donc sous le signe de ... *roulements de tambours*... Émilie du Châtelet et le siècle des Lumières!
En effet, tout comme mes billets saisonniers rythmés par l'année commémorative de cette femme d'exception en terres lorraines (en particulier le cycle d'expositions lunévillois Emilie(s), qui s'est écoulé de Fin 2016 à l'Automne 2017), j'ai choisi d'en faire le thème de mes fêtes de fin d'année.
A quoi devons-nous nous attendre? Outre des références à la divine Émilie, première femme de sciences française en plein siècle des Lumières, je vous propose un petit retour dans le temps, à l'époque des tous premiers... sapins de Noël! En effet, on l'a oublié, mais en France, l'apparition du sapin de Noël tel qu'on le connait remonte au XVIIIème siècle et plus encore, chez des contemporains de la Marquise. Explications...
Si l'on fêtait déjà Noël depuis bien longtemps (célébrations religieuses obligent), la tradition du sapin est importée d'Europe de l'Est par ... Marie Leczinska, reine de France et épouse de Louis XV, qui l'introduit à Versailles en 1738. En effet, on trouvait quelques traces de cette coutume en Alsace depuis le XVIème siècle, mais elle était surtout répandue en Allemagne, Lorraine, et... Pologne, patrie d'origine de la reine Marie et de son père Stanislas Leczinski, à qui Louis XV offre justement les terres du duché de Lorraine et de Bar où il s'installe au très beau château de Lunéville.
A l'époque, les décorations du sapin sont à la fois plus simples et plus naturelles qu'aujourd'hui : pas de réelles guirlandes ou de boules scintillantes mais des rubans et de belles pommes brillantes suspendues aux branches. Pommes de pin et fuseaux parfumés complètent le tout. Il n'empêche, on tient là la première version la plus proche de notre sapin de Noël actuel!
Émilie du Châtelet, lorraine par son époux, fréquente la cour de Versailles et a déjà rencontré Marie Leczinska. Elle rend également plusieurs fois visite au père de cette dernière, le "bon roi" Stanislas, qui aime recevoir à la cour de Lunéville (surnommé le Versailles lorrain) la crème de la crème des Lumières et qui porte une affection sincère à l'encontre d’Émilie et Voltaire. De là, donc, à imaginer qu’Émilie a nécessairement eu vent de cette coutume du sapin, il n'y a qu'un pas. De là à imaginer qu'elle aurait pu en faire un elle-même en son château de Cirey, également.
C'est donc dans une atmosphère d'érudition propre à la divine Marquise que se fera ce Noël : dans les teintes bleu et or fétiches de son blason familial, entre préciosité de l'esprit XVIIIème siècle et sciences des Lumières, et bien évidemment avec un authentique sapin à la Marie Leczinska! La Lorraine d’Émilie et de Stanilas s'invitera également à la table du Réveillon avec les traditionnelles madeleines de Commercy et les fameux macarons de Nancy (oui, oui, tous les deux ont bien été inventés à la cour de Stanislas), le célèbre Baba au rhum (conçu par le pâtissier attitré de Stanislas également), sans oublier un petit verre de Parfait Amour, la liqueur qui faisait fureur à la cour de Lorraine!
Comme vous le savez certainement, je planche depuis quelques temps sur ma décoration éphémère, dont le thème a déjà été choisi depuis un an environ. Après La Belle et la Bête l'an dernier, Noël 2017 se fera donc sous le signe de ... *roulements de tambours*... Émilie du Châtelet et le siècle des Lumières!
En effet, tout comme mes billets saisonniers rythmés par l'année commémorative de cette femme d'exception en terres lorraines (en particulier le cycle d'expositions lunévillois Emilie(s), qui s'est écoulé de Fin 2016 à l'Automne 2017), j'ai choisi d'en faire le thème de mes fêtes de fin d'année.
A quoi devons-nous nous attendre? Outre des références à la divine Émilie, première femme de sciences française en plein siècle des Lumières, je vous propose un petit retour dans le temps, à l'époque des tous premiers... sapins de Noël! En effet, on l'a oublié, mais en France, l'apparition du sapin de Noël tel qu'on le connait remonte au XVIIIème siècle et plus encore, chez des contemporains de la Marquise. Explications...
Robe de chambre et bonnet de nuit XVIIIème comme en portait Voltaire,
parfait pour les longues soirées d'hiver au coin du feu!
Si l'on fêtait déjà Noël depuis bien longtemps (célébrations religieuses obligent), la tradition du sapin est importée d'Europe de l'Est par ... Marie Leczinska, reine de France et épouse de Louis XV, qui l'introduit à Versailles en 1738. En effet, on trouvait quelques traces de cette coutume en Alsace depuis le XVIème siècle, mais elle était surtout répandue en Allemagne, Lorraine, et... Pologne, patrie d'origine de la reine Marie et de son père Stanislas Leczinski, à qui Louis XV offre justement les terres du duché de Lorraine et de Bar où il s'installe au très beau château de Lunéville.
A l'époque, les décorations du sapin sont à la fois plus simples et plus naturelles qu'aujourd'hui : pas de réelles guirlandes ou de boules scintillantes mais des rubans et de belles pommes brillantes suspendues aux branches. Pommes de pin et fuseaux parfumés complètent le tout. Il n'empêche, on tient là la première version la plus proche de notre sapin de Noël actuel!
Sapin à la mode d'Emilie conçu dans le cadre du cycle Emilie(s) par J.L.Janin-Daviet,
photographies de A.Marchi.
Émilie du Châtelet, lorraine par son époux, fréquente la cour de Versailles et a déjà rencontré Marie Leczinska. Elle rend également plusieurs fois visite au père de cette dernière, le "bon roi" Stanislas, qui aime recevoir à la cour de Lunéville (surnommé le Versailles lorrain) la crème de la crème des Lumières et qui porte une affection sincère à l'encontre d’Émilie et Voltaire. De là, donc, à imaginer qu’Émilie a nécessairement eu vent de cette coutume du sapin, il n'y a qu'un pas. De là à imaginer qu'elle aurait pu en faire un elle-même en son château de Cirey, également.
Noël de Marquise XVIIIème siècle au château de Sézanne (source)
C'est donc dans une atmosphère d'érudition propre à la divine Marquise que se fera ce Noël : dans les teintes bleu et or fétiches de son blason familial, entre préciosité de l'esprit XVIIIème siècle et sciences des Lumières, et bien évidemment avec un authentique sapin à la Marie Leczinska! La Lorraine d’Émilie et de Stanilas s'invitera également à la table du Réveillon avec les traditionnelles madeleines de Commercy et les fameux macarons de Nancy (oui, oui, tous les deux ont bien été inventés à la cour de Stanislas), le célèbre Baba au rhum (conçu par le pâtissier attitré de Stanislas également), sans oublier un petit verre de Parfait Amour, la liqueur qui faisait fureur à la cour de Lorraine!
Château de Cirey, demeure d’Émilie, sous la neige.
(source : chateaudecirey.com)
Sortez vos robes à paniers, enfilez vos casaques, poudrez vos perruques,
et que la fête commence!
Scène du film biopic Divine Emilie.
Waouh ! Merci pour toutes ces infos. Je pense que nous allons apprendre des tas de choses avec tes billets. Ce sera mon cas, en tout cas, car c'est une période que je connais peu mais j'ai hâte d'en savoir plus et je suis impatiente de voir ta déco ! Tu vas encore nous bluffer, je n'ai pas de doute là-dessus. :)
RépondreSupprimerMerci Mya! J'espère surtout réussir ce que j'ai entrepris, car j'ai vraiment mis la barre haut en terme de création cette année ;) j'espère restituer tout ce qui me plait dans cette époque !
SupprimerOh tout un programme !!! j'ai hâte de voir ça :-) Et merci pour le côté historique, toujours... Passe un beau mois de décembre, Pedro!
RépondreSupprimerMerci Fondant, je te souhaite aussi de belles préparations de fêtes! ;)
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