vendredi 19 avril 2019

A Winter somewhere in Time...


  Always  late, évidemment, mais personne ne m'en tiendra rigueur (et puis ce n'est pas comme si je n'avais pas donné de nouvelles ou que je n'avais pas raconté ma vie au cours des derniers mois, pas vrai?). Il faut dire qu'avec cette histoire de chute et de convalescence, le temps a quelque peu perdu de sa logique au Terrier, et si on se rappelle que ledit Terrier est situé dans une région au climat capricieux, je viens probablement poster mon article saisonnier récapitulatif quand tout, ici, commence enfin à se mettre à l'heure du printemps.

  Voici donc les derniers mois passé au Terrier et alentours (voire très au-delà des alentours)...

Avant la chute :

  Avant la chute, il y a d'abord eu, pendant les vacances de décembre/janvier, une escapade d'une semaine en Alsace avec une amie et ses enfants. Dépaysement le plus total : une fois passée l'entrée du village de Murbach où nous logions, le réseau téléphonique tombait raide mort. Nous n'étions pas plus aidés dans la maison, où la box internet clignotait faiblement, en mode agonie. Cela ne nous a pas empêché de profiter pleinement de ces vacances : Murbach, Colmar, Mulhouse, les marchés de Noël des petits villages... Si vous êtes actuellement accablés par les premières chaleurs printanières, voilà de quoi vous rafraîchir:


(cliquer sur les images pour les voir en grand)
 



  Nos excursions à Mulhouse ont permis d'y découvrir deux musées réputés : la cité du train, avec de superbes modèles de trains anciens tous rassemblés dans un gigantesques hangar, avec reconstitutions et décors façon studio de cinéma. Inutile de vous dire que j'ai particulièrement apprécié les wagons présentés issus de l'Orient Express, l'un d'eux contenant plusieurs mannequins rejouant une scène du fameux roman d'Agatha Christie.




   Juste en face de la cité du train : le musée de l'électricité. Peut-être plus technique, mais tout aussi passionnant pour les amoureux du vintage. Une fois passées les premières machines électrostatiques du siècle des Lumières, c'est un voyage dans le temps des objets électriques : galeries d'ampoules, de téléphones classés par ordre chronologique, de radiateurs art-déco, et même des tous premiers sex-toys (oui, oui, regardez parmi les photos ci-dessous, non, non, ce n'est pas un fer à friser).





  Toujours dans les musées mais perdu en rase campagne : l'écomusée, un village à la façon d'antan reconstruit avec des maisons traditionnelles alsaciennes, une manière de présenter aussi les arts et métiers du temps passé. Un décor immersif très agréable.





   Et puis les promenades, pour profiter de cette belle nature, euh... glaciale et périlleuse (car oui, il faut l'admettre, notre première sortie a été assez dangereuse : nous avons failli perdre plusieurs bras, quelques enfants, et même la vie. Par chance, mon amie n'y a perdu que sa montre.).




  Au retour d'Alsace, il y a eu... euh, la reprise du travail (bref, passons), puis le musée du Cognacq-Jay pour la supeeeeerbe exposition sur les marchands Merciers du XVIIIème siècle (*soupir*).





  Et quelques semaines plus tard, une amie et moi-même nous mettions sur notre 31 pour aller... à l'Opéra! Dans le superbe décor profondément romantique du théâtre lyrique de Dijon se jouait pour la première fois depuis 1645 La Finta Pazza de Sacrati : les partitions, disparues pendant plusieurs siècles, avaient été retrouvées par hasard il y a une trentaine d'années. Il aura fallu attendre jusque 2018 pour remettre en scène ce petit chef-d’œuvre musical. C'était très bien joué, très bien chanté, très bien mis en scène, très drôle, bref, c'était très chouette. Pour les curieux et autres intéressés : le spectacle est en tournée et posera ses costumes, instruments, voix et valises au théâtre de Versailles en mai prochain pour de nouvelles représentations.






Bon, et puis trois jour après, il y avait...
LA chute.

Après la chute : 

  Après la chute, ça se complique un peu. Vous avez probablement autre chose à faire que de lire des anecdotes de malade (par là, je ne veux pas dire quelque chose comme "des anecdotes de ouf", car on sait que tout le monde est toujours partant pour une bonne anecdote bien drôle ; dans le cas présent, je parle bien sûr d'anecdotes d'handicapé/d'alité/boiteux) (nous sommes sur un blog littéraire, que diable, comme en atteste bien évidemment tout le contenu de cet article - hum - ), aussi dirons-nous simplement qu'après les premières semaines dans un état proche du coma, j'ai progressivement employé mon temps pour des choses constructives :

- prendre soin de moi (j'essaie autant que possible de m'y tenir sérieusement pour l'instant, car je sais qu'une fois le travail repris, c'est une résolution qui passera vite à la trappe)
- lire et bloguer
- ÉCRIRE (ce qui explique que la précédente résolution ait été légèrement mise de côté au cours des quatre dernières semaines).

  Et parce que c'est toujours quand on s'y attend le moins que de chouettes occasions se présentent, il y a eu les Great News #4, article dans lequel je vous ai annoncé cette extraordinaire, mirobolante et édifiante nouvelle (calmons-nous, calmons-nous) : deux couvertures de réalisées pour un de mes auteurs favoris, Frédéric Lenormand. L'une des deux couverture était pour un tome de la série de novellas Une enquête de Voltaire, dont j'ai depuis rafraîchi les visuels dans le même style pour proposer une unité graphique des volumes successifs. Et... tadaaaa : 


  Simultanément, j'ai eu aussi la chance de participer à agrémenter le blog de l'association des professionnels Généapsy ( institut de formation en analyse transgénérationnelle où j'ai eu la chance de suivre l'an dernier un cursus de trois séminaires fondamentaux), qui a relayé ma chronique du roman Le prénom de mon oncle, dont j'avais dit le plus grand bien ici, et qui s'inscrivait totalement dans la lignée d'une réflexion sur les héritages transgénérationnels. Encore un grand merci pour ce partage qui, j'espère, participera à faire connaître ce roman encore un peu plus.



***

Quelque part dans la cuisine :

  Avant la chute, il y a eu quelques essais/découvertes/tentatives culinaires. Rien de très extraordinaire cette saison : émincé de fenouil braisé, endives braisées, et une première fois très peu risquée avec un risotto poireaux/saumon (autant dire que ça allait forcément être bon). Il y a quand même eu UNE recette assez importante et plutôt exotique : un MULLIGATAWANY. Non, ce n'est pas le cousin anglais du Gloubiboulga, mais une recette british très sympa à base de bœuf haché, de carottes, de potimarrons, de concentré de tomate, et d'épices. Le tout est cuit dans un bouillon et se sert comme une soupe, mais avec beaucoup à mâcher puisqu'on y fait gonfler aussi du riz en accompagnement. C'était un petit peu long à faire (probablement une gymnastique à prendre) mais très, très bon.



  Mais la palme de la grande déception gustative revient à ce gâteau. Ne vous fiez pas à sa sympathique allure (en l’occurrence, tout est dans le moule) et à sa couleur dorée (tout est dans le four). Il s'agit du fameux cake d'amour de Peau d'âne, concocté selon la recette chantée dans le film, et cuisiné à l'occasion de notre sortie à Marigny pour voir l'adaptation scénique de la célèbre comédie musicale. Sur le papier, ça a l'air enchanteur à souhait. Oui, oui, tout ça c'est très bien, mais vous voulez que je vous dise? Eh bien elle se fout bien de nous, Peau d'âne. Pas étonnant que le prince s'étouffe avec (pour ceux qui pensaient que c'était à cause de la bague, non non...). MAIS, cependant, je refuse de m'avouer vaincu. Les mesures sont tellement aléatoires (quatre "mains" de farine, une "main" de beurre fin, une "larme" de miel, etc...) qu'il y a probablement moyen de rectifier le tir sans trahir la recette, mais en prenant de GROSSES mains de farine, de beurre, et une GROSSE main de miel. Affaire à suivre.


 Acquisitions en vrac :

  Les amis et la famille sont décidément outrageusement généreux quand on se retrouve alité. Du coup, j'ai décidé de faire pareil, et j'ai moi aussi été généreux avec moi-même. Après un colis très gourmand et très anglais envoyé par Pouchky/Ficelle (contenant un roman en prêt qui voyage d'un ami à l'autre), j'ai reçu un paquet très poétique de Clochette/Tinker Bell. On m'a de nouveau offert des carnets ( mais où vais-je donc bien pouvoir les mettre?), un livre sur la manières de concevoir ses peintures/encres/teintes naturelles pour le dessin, le second tomes des délires illustrés de Un faux graphiste, une bio de Mary Stuart, le roman de l'intérêt de l'enfant (dont l'adaptation ciné, My Lady, est un bijou). Le reste, ce sont des auto-cadeaux, parce que j'avais dit que j'allais prendre soin de moi pendant ma convalescence, donc je l'ai aussi fait en achetant des livres... et en adhérant à la société Voltaire, qui m'a offert (la société, pas Voltaire, hein) en cadeau de bienvenue un très chouette ouvrage sur la marquise du Châtelet




 ***

  Voilà pour mon hiver moitié debout, moitié couché. Le printemps est le moment de se remettre sur mes deux jambes si j'en crois l'autorisation de mon chirurgien (lequel doit être pour de faux. Il a trop une tête à jouer dans Grey's Anatomy pour être un vrai médecin...) : "lève-toi et marche!". La suite au bilan du printemps ;- ) !

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