mardi 21 décembre 2021

Mrs Peel, we're needed - A Swinging Sixties Christmas is coming...


     C'était prévisible, nous direz-vous : célébrer les 60 ans de la série Chapeau Melon & Bottes de Cuir (The Avengers en VO) en mettant cet univers à l'honneur à l'occasion de nos festivités hivernales. Pour nous, cela sert davantage d'excuse : cela fait des années déjà qu'on avait envie de fêter Noël en la galante compagnie de Steed et de ses avengergirls ! Après Mary Poppins, Miss Fisher, puis Peter Pan, c'est donc avec nos agents-secrets favoris, échappés du Swinging London, de son fog et de son five o'clock tea, que nous trinquerons sous le gui cette fois-ci.
 

    The Avengers, on a eu l'occasion de vous en parler un peu au cours des années écoulées (et un peu plus en 2021) : Plus sexy que Dr Who et plus audacieuse que Le prisonnier, cet étrange mélange de James Bond et de Lewis Carroll sacré meilleure série de tous les temps par de nombreux spécialistes du petit écran est un incontournable. L'élégance edwardienne de John Steed, le chic affranchi de Cathy Gale, la subtilité féline d'Emma Peel, la candeur trompeuse de Tara King et la répartie tranchante de Purdey : après avoir passé nos samedis après-midis à les suivre dans leurs aventures plus fantasmagoriques et fantaisistes les unes que les autres, ils méritaient bien une fête de Noël.
 
    D'autant que les fêtes de fin d'année ont été plusieurs fois illustrées dans la série, justifiant dès lors d'en faire une source d'inspiration pour nos célébrations. Nous invitons ceux qui possèdent les coffrets dvd à se mettre dans l'ambiance avec nous en visionnant ces quelques épisodes de saison :
 

    Dans "Balles costumées" ("Dressed to kill"), épisode de la saison 2 mettant en scène Steed et Catherine Gale, cette dernière revient d'un voyage le 25 décembre 1963 et rend visite à son partenaire. L'agent se remet tout juste d'une fête de réveillon qui a mis un beau désordre dans on appartement : entre les bouteilles vides et les cotillons, il semble qu'on se soit bien amusé la veille. Steed a cependant dû quitter la fête pour répondre à un appel prioritaire : les radars du gouvernement on détecté un missile avant que le signal ne disparaisse soudainement. Seuls les dispositifs de détection de Smallwood, petite bourgade qui propose de nombreux terrains à bâtir, sont étrangement restés inactifs.
 
 Un appartement très en désordre après un Réveillon bien mouvementé...

 
    Coïncidence ou pas, Steed a par ailleurs reçu une invitation à une fête costumée pour le réveillon du Nouvel An, fête qui se déroulera justement à Smallwood. Enfin, en partie : la soirée se fera dans un train qui passera par plusieurs gares à travers l'Angleterre. Riche en coups de théâtre, ce réveillon digne d'un roman d'Agatha Christie vous tiendra en haleine jusqu'à sa résolution !
 

    Dans "Faites de beaux rêves" ("Too Many Christmas Trees"), nous fêtons Noël 1965 en compagnie de Steed et de la délicieuse Emma Peel. La jeune femme est inquiète pour son collègue qui, depuis quelques temps, fait d'étranges cauchemars... prémonitoires ! Elle tente de lui changer les idées en lui proposant champagne et caviars, mais rien n'y fait : Steed semble résolument morose.
 
 
Où l'on découvre l'ange très spécial que Steed a perché en haut de son sapin...
 
  ... et où les voeux de Noël ont quelque chose d'effrayant...
 
    Afin de lui remonter le moral, Mrs Peel propose à John de l'accompagner au réveillon auquel elle a elle-même été invitée, chez un ami éditeur du nom de Brandon Stoney. Ce dernier, grand admirateur et spécialiste de Dickens, a décoré tout son manoir en l'honneur de l'auteur victorien, et les fêtes de Noël se feront par ailleurs costumées sur le thème de ses plus célèbres œuvres. Sur place, le punch coule à flots et on joue toute la journée, mais une ambiance pesante persiste : les rêves prémonitoires se multiplient, malgré toutes les explications logiques qu'Emma tente de proposer à l'état de plus en plus inquiétant de Steed... Et si des Diabolical Masterminds, spécialisés dans le contrôle psychique d'autrui, cherchaient à hypnotiser notre héros à distance pour obtenir des informations classées secret défense ?
 
 
 
    Baignant dans une atmosphère onirique et mystérieuse à souhait, ce "Christmas special" est certainement l'un des meilleurs épisodes de la série : ambiance fantasmagorique, décors enneigés, Père Noël effrayant; flocons de neige psychédéliques et références à Dickens, le tout dans une mise en scène et des décors fabuleux. Un mélange des genres et une écriture au cordeau qui rassemblent tout ce qui fait le charme de la série.
 
 
    Enfin, dans "Noël en février" ("Take Over") de la saison 6, Steed réveillonne, comme le titre l'indique... en février ! Mais uniquement avec son ami Bill Bassett, en hommage au bon vieux temps : dans leur jeunesse, les deux compagnons d'arme avaient été faits prisonniers plusieurs mois, au cours desquels ils avaient dû élaborer un calendrier pour se repérer dans le temps. Ce n'était qu'une fois libérés qu'ils avaient découvert que leurs calculs, complètement erronés, les avaient amené à célébrer Noël avec deux mois de retard. Depuis, cette anecdote a donné naissance à une tradition qu'ils honorent chaque année.
 

    Mais lorsque Steed arrive au domicile de Bill et de sa femme Laura, champagne et sapin de Noël en main, il comprend bien que quelque chose se trame : d'étranges invités sont déjà là, et tout semble indiquer, malgré le jeu que tout le monde s'efforce de jouer, que la maison a été prise en otage. Fort heureusement, Tara King, jeune partenaire de Steed, viendra y mettre bon ordre...
 
*
 
    Si ces trois aventures présentent donc l'intérêt de se dérouler pendant les fêtes, il n'en reste pas moins que toute la série est une source d'inspiration sans fin. The Avengers, c'est avant tout un univers visuel très fort : les couleurs saturées, les silhouettes, les décors... les formes longilignes revêtues de cuir des héroïnes, le chesterfield du salon de Steed, les lignes futuristes de l'appartement de Mrs Peel...
 

    Impossible d'oublier l’œil géant sur la porte d'entrée d'Emma ou les lettres en relief suspendues aux murs du duplex de Tara, sorte de galerie d'art hétéroclite aux couleurs vives. Impossible d'oublier le gimmick "Mrs Peel, we're needed" ("Mme Peel, on a besoin de nous") en début d'épisode et le champagne à la fin (non, vraiment, ce serait criminel). Impossible d'oublier le chapeau melon et le parapluie, négligemment posés à côté des coupes renversées...
 

Et impossible d'oublier ce générique, annonciateur de tant de péripéties et de rebondissements :
 


     Sur cette musique de Laurie Johnson et une coupe de pétillant à la main, voilà en quelques lignes ce que nous proposerons au programme des chroniques de fête : plusieurs BD adaptées de la série (oui, mais avec ce point commun de raconter à chaque fois un épisode hivernal ou un Christmas Special) ainsi que la plus réussie des novélisation, Too many targets. Nous partagerons également notre avis sur quelques adaptations récentes en feuilletons radiophoniques particulièrement réussies.
    Et bien évidemment, nous intégrons ces lectures dans le cadre du nouveau challenge Christmas Time de Mya Rosa (que nous rejoignons comme tous les ans un peu tard ;-) ).


    Prêts à nous suivre dans ces nouvelles aventures ? A très vite pour une première enquête à résoudre à lire !

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2 commentaires:

  1. Encore un thème génial ! J'ai hâte de découvrir tout cela ! Que la fête commence ! :)

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  2. Oh oh, encore une chouette idée !!!! :) Passe une douce fin d'année, Pedro!

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